- Etat profond
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Contre-guérilla (Turquie)
Article détaillé : Stay-behind.Connue sous le nom de « Contre-guérilla », le réseau turc a été particulièrement actif, infiltrant entre autres les Loups Gris, un groupe terroriste ultranationaliste[1]. En 1971, après un autre coup d'État, la « Contre-guérilla » s'engage dans la terreur d'État et aurait fait des centaines de victimes.
L'ancien Premier ministre Bülent Ecevit affirme qu'il a pour la première fois appris l'existence de Gladio en 1974. Selon lui, « Contre-Guérilla » aurait été responsable du massacre de la place Taksim à Istanbul, le 1er mai 1977, lorsque des snipers tirèrent sur la foule de 500 000 manifestants, faisant 38 morts et des centaines de blessés[2]. On note qu'il s'agit du même mode opératoire que lors du massacre d'Ezeiza en Argentine, à l'occasion du retour du général Peron en 1973.
En 1980, ce n'est rien de moins que le commandant de la contre-guérilla, Kenan Evren, qui prend le pouvoir lors d'un énième putsch. En 1984, la contre-guérilla tue des centaines de civils Kurdes.
Abdullah Çatlı, un membre important des Loups Gris, aurait rencontré Stefano Delle Chiaie lors d'un voyage dans les Amériques, à Miami en 1982.[1]
86 personnes, appartenant au réseau dit Ergenekon (proche de l'Etat profond) ont été accusé, fin juillet 2008, de conspiration pour semer la terreur et renverser le régime [3].
Références
- ↑ a et b "La Turquie, plaque tournante du trafic de drogue", article du Monde diplomatique de juillet 1998
- ↑ Daniele Ganser, NATO's Secret Armies. Operation Gladio and Terrorism in Western Europe, Franck Cass, London, 2005, ISBN 0714685003, pp.236-242 (Traduit en 2007 aux éditions Demi-Lune, Les Armées secrètes de l'OTAN; Réseaux Stay Behind, Gladio et Terrorisme en Europe de l'Ouest (ISBN 9782917112007))
- ↑ Jean-Michel Demetz et Nükte V. Ortaq, L'heure des juges en Turquie, L'Express, 29 juillet 2008
Voir aussi
- l'article principal Stay-behind
Catégories : Stay-behind | Turquie | Forces armées turques
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