- 10 ans pour agir
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10 ans pour agir est le paradigme mis en évidence par le GIEC pour désigner les 10 années restant à l'humanité pour éviter l'emballement du réchauffement climatique, de l'irréversibilité de la destruction de la biodiversité et toutes les conséquences socio-politiques majeures en résultant.
Ce paradigme a été révélé au grand public en 2009 par le film Home de Yann Arthus Bertrand.
Origine du concept
Dans son rapport de novembre 2007, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a évalué des fourchettes de réchauffement climatique en fonction des scénarios de croissance économique et démographique, de percées technologiques et d'émissions tendancielles des gaz à effet de serre. Les conclusions étaient un échauffement moyen compris entre 1,1 et 6,4 °C.
Au cours de cette étude il a été mis en évidence un seuil d'échauffement global au-delà duquel l'effet du changement climatique aurait des conséquences imprévisibles et catastrophiques pour l'humanité. Ce seuil a été estimé à 4 °C.
Pour maintenir les niveau d'échauffement à des valeurs inférieures à ce seuil, le GIEC a fixé des objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone, une réduction de 50 % en 2050 a été évoqué.
Pour tenir cet objectif il est nécessaire que le taux d'émission de gaz carbonique se stabilise en 2020 pour diminuer ensuite.
Le cabinet McKinsey a publié en février 2009 une étude sur les moyens à mettre en œuvre pour diminuer de 35 % les émissions mondiales de carbone en 2030 par rapport à leur niveau de 1990. Le coût annuel des investissements nécessaires à ce scénario est évalué à 530 milliards d'euros en 2020 et à 810 milliards d'euros en 2030. Soit environ 5 % du total des investissements qui devraient être réalisés ces années-là. Mais il ne reste que dix ans pour se mettre sur cette trajectoire[1].
Référence
- Climat : dix ans pour agir, Alternatives Economiques - no 278 - Mars 2009
Catégories :- Concept sociologique
- Concept de gestion de l'environnement
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