Eric Vuillard

Portrait d'Éric Vuillard

Éric Vuillard est un écrivain et cinéaste français né le 4 mai 1968 à Lyon.

Biographie

Après une adolescence vagabonde et tourmentée, il entreprend des études variées. Il voyage beaucoup. On ne lui connaît pas d'emploi.

Œuvres

Il publie un premier récit à l'âge de 31 ans. Puis deux livres où se mêlent poésie et narration dans un style très personnel, vif et imagé et un roman épique, historique et métaphysique, récit de la conquête du Pérou par Pizarre et de la chute de l'Empire inca, Conquistadors.

Il a réalisé en 2008 un long métrage, Mateo Falcone, qui est une adaptation de la nouvelle de Prosper Mérimée. Il mêle de longs travellings et un travail méticuleux sur la couleur à des scènes d'action brèves et violentes.
On retrouve dans le film, dont on a pu dire qu'il était « un poème » (Tania Laniel), les éléments de son œuvre écrite : liens de la filiation et de la mort, affrontement de la beauté du monde à la violence des hommes, présence du sacré.
Le film a été présenté aux festivals de Turin et d'Angers.

Tohu

Long poème, Tohu est une méditation chaotique sur le corps, la famille, la mort, la voix humaine, la danse, la joie.
« La liberté (d'Éric Vuillard) est souveraine et commande une écriture où passe un souffle épique et visionnaire », écrit Jean Ristat, qui conclut : « Tohu est un grand livre qui ne ressemble à aucun autre. » (Les Lettres françaises)
Des fragments en ont été joués au théâtre à plusieurs reprises.

Conquistadors

De ce roman publié en septembre 2009, l'auteur écrit en quatrième de couverture :

« Conquistadors raconte un épisode de la conquête du monde telle que je l’ai rêvée, ouragan ou invasion de sauterelles. C’est en tous les cas un grand raout d’or et de sang, épopée glorieuse et vulgaire, comme elles le sont toutes, assortiment de hautes manœuvres et de mauvais coups.
Cet épisode est celui de la conquête du Pérou par Francisco Pizarre et de la destruction de l’Empire inca. On y voit s’ouvrir la tragédie de notre monde, celui où nous vivons, par un grand fait divers où la mappemonde, Dieu, l’or et la poudre se rencontrent.
Ainsi, s’accrochant aux pentes sèches de la Cordillère pour la grande chasse à Dieu, les mercenaires d’Espagne soufflèrent sur les premières braises de l’empire le vent glacial du progrès. »

« Éric Vuillard signe un quatrième roman d'une prodigieuse intensité. Non pas un roman historique mais un livre sur l'Histoire, une réflexion sur la guerre et le pouvoir, un livre de moraliste d'une portée universelle. » (Claire Julliard, Le Nouvel Observateur) « On suit la troupe de Pizarre qui descend, qui erre dans les vallons, remonte les pentes en de longues déambulations, le fer rouille, le cuir se décompose, les blessures font souffrir, putréfaction, maladies, petitesse du corps, même les victoires auront des couleurs de débâcle. Le roman de Vuillard est une longue, superbe et désordonnée évocation de la divagation de ces conquistadors qui, jouissant d’une liberté sans égale, vont oublier leur condition d’homme, comme pétris d’orgueil devant leur pouvoir de destruction – et étonnés. » (Vincent Wackenheim, Chroniques de la rentrée littéraire) « Éric Vuillard est un écrivain avec lequel il faut compter désormais. (...) Conquistadors est un grand livre qui ne laisse pas le lecteur intact. (...) Son érudition ne pèse jamais : elle permet simplement à l’écrivain de déployer son chant. Et il y a dans Conquistadors un souffle et une puissance d’évocation, qui donnent à ce livre le caractère d’une épopée. (...) J’ai lu les 44 chapitres de Conquistadors envoûté par le rythme des phrases, et les yeux pleins d’images. Certaines scènes sont dignes des Horreurs de la guerre, de Goya. » (Jean Ristat, « Une épopée à la gloire des vaincus », Les Lettres françaises) « Un roman majeur. » (Arnaud Laporte, France Culture)

Bibliographie

• Le Chasseur, récit, Paris, Éditions Michalon, 1999
• Bois vert, poésies, Paris, Éditions Léo Scheer, 2002
• Tohu, Paris, Éditions Léo Scheer, 2005
• Conquistadors, roman, Paris, Éditions Léo Scheer, 2009

Filmographie

• Mateo Falcone, 64 min., 2008