Entelodontidae

Entélodonte
Classification classique
Règne	Animalia
Embranchement	Chordata
Sous-embr.	Vertebrata
Classe	Mammalia
Sous-classe	Theria
Infra-classe	Eutheria
Super-ordre	Laurasiatheria
Ordre	Cetartiodactyla
Famille
Entelodontidae Lydekker, 1883
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Les entélodontes forme une famille de mammifères préhistoriques, ayant vécu de la fin de l'Éocène jusqu'au début du Miocène, soit de -35 à -20 Ma. Elle comprenait plusieurs espèces dont la taille variait du sanglier au rhinocéros. Les entélodontes, apparentés au porc domestique, partagent un ancêtre commun avec lui.

Description physique

Les entélodontes ou Entelodontidae étaient apparenté au porc et au sanglier de l'époque moderne. Leurs tailles étaient variables selon l'espèce. Haut sur pattes et corpulent, ils étaient caractérisés par des excroissances osseuses sur les joues et sur la mâchoire inférieure. Ses mâchoires étaient constituées de molaires et de prémolaires ainsi que de canines incurvées qui pouvaient broyer aussi bien des os que des noix, des racines ou des lianes. Le cerveau était petit mais les zones correspondant à l'odorat bien développées. Les pattes minces, montées sur un corps énorme, sugèrent qu'ils pouvaient atteindre une bonne vitesse lorsqu'il courait. Elles n'avaient que deux doigts, ce qui n'est pas le cas de tous les suiformes.

Les principales espèces

• L' entelodon deguilhermi vivait en Europe à l'Oligocène. Il mesurait 1 mètre 35 et était l'un des plus petits de la famille. Ses excroissances, à la tête, aux joues et à la mâchoire inférieure, étaient particulièrement bien développées;

• L' archaethorium a vécu en Amérique du Nord de l'Oligocène au Miocène. Son crâne était large, puissant et dur mais son cerveau était plutôt petit. De la taille d'un bœuf, il semble avoir été un animal très agressif, les mâles tenant de terribles combats pour conquérir leurs femelles. Carnassier, il devait surtout se nourrir de charogne. Il ressemblait à un énorme phacochère;

• Le Daeodon est le plus gros de tous les entélodontes. Mesurant 2 mètres de hauteur et 3 mètres de longueur, il ressemblait à un phacochère ayant la taille d'un rhinocéros. Il a vécu en Amérique du Nord de l'Oligocène au Miocène inférieur et est l'un des derniers de la famille. Ses excroissances osseuses étaient moins prononcées que les autres espèces mais il devait être aussi agressif qu'elles.

Habitat et mode de vie

Les espèces d'entélodontes habitaient l'Amérique du Nord et l'Europe mais devaient être d'origine asiatique car l'un des plus anciens fossiles a été retrouvé à Hsanda Gal, en Mongolie.

Les habitats de l'entélodonte devaient être les plaines herbeuses, les savanes et les forêts ouvertes. Il semblait vivre en énormes troupeaux. À Agate Springs, dans le Nebraska,une centaine de spécimens de Daeodon ont été mis au jour à la fin du XIXe siècle.

Les combats entre les membres d'un même troupeau devaient être multiples. Les dents fossiles ont souvent été retrouvés cassées, ce qui prouve leurs batailles. Les crânes ont parfois des blessures très graves. Certains ont été retrouvés avec des entailles de 2 cm dans l'os entre les yeux. Un autre fossile montre une trace de morsure de 5 cm de profondeur sur le museau.

Le crâne était également conçu pour que l'animal puisse écraser des os sans problème. Une proie qu'il réussissait à rattraper avait très peu de chances de s'en sortir. L'entélodonte était cependant trop bruyant et trop malodorant pour avoir fait un bon prédateur. Il tuait probablement de petits animaux lents comme les serpents, les tortues et les oisillons. Comme les hyènes d'aujourd'hui suivent les lions, il devait suivre les vrais prédateurs comme le Hyaenodon, afin de se repaître de ses restes.

L'entélodonte se nourrissait également d'herbes et de racines. Il est possible qu'il ait pratiqué le cannibalisme, tuant et dévorant les bêtes malades et âgées du troupeau.

Voir aussi

Bibliographie

• Tim Haines et Dave Chambers. Préhistoire, des dinosaures aux premiers hommes. Fleurus. 2006. ISBN: 978-2-215-05395-X.
• L'encyclopédie des dinosaures et de la vie animale primitive. Erpi, 2002. ISBN: 2-7613-1426-3 K14263.

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