- Elysia chlorotica
-
Elysia chlorotica
Elysia chloroticaClassification classique Règne Animalia Embranchement Mollusca Classe Gastropoda Sous-classe Orthogastropoda Super-ordre Heterobranchia Ordre Opisthobranchia Sous-ordre Sacoglossa Super-famille Placobranchoidea Famille Placobranchidae Genre Elysia Nom binominal Elysia chlorotica
(Gould, 1870)Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Elysia chlorotica est une espèce de limace de mer, un gastéropode opisthobranche marin.
Cette limace de mer ressemble à un nudibranche, mais n'appartient pas à ce sous-ordre de gastéropodes. C'est en fait un membre d'un sous-ordre voisin, les sacoglosses.
Elysia chlorotica est le premier animal découvert capable de réaliser la photosynthèse ; ainsi, à l'instar d'une plante,il s'étiole et meurt s'il est laissé trop longtemps dans l'obscurité, et peut vivre des mois grâce à la seule lumière du jour, sans autre apport nutritif.
Sommaire
Description
Cette espèce est généralement de couleur verte, mais peut aussi être rougeâtre ou grisâtre, avec de petites tâches blanches ou rouges éparpillées sur le corps. Ses flancs parapodiaux sont élargis et donne à l'animal un aspect semblable à une feuille d'arbre. Ils peuvent être déployés si le rayonnement solaire est faible, ou les replier s'il est trop fort. E. chlorotica peut atteindre 45 mm de longueur. Son aire de répartition s'étend le long de la côte est de l'Amérique du Nord, de la Nouvelle-Ecosse à la Floride[1].
Moeurs
Cette limace de mer littorale vit en relation endosymbiotique avec des chloroplastes de l'algue hétérocontes Vaucheria litorea. E. chlorotica acquiert les chloroplastes en mangeant cette algue et les stocke dans les cellules qui tapissent son intestin[2]; ces chloroplastes fournissent à leur hôte les produits de la photosynthèse. Bien que les chloroplastes survivents pendant toute la durée de vie du mollusque (environ 10 mois), ils ne sont pas transférés à sa descendance[3].
Puisque l'ADN chloroplastique code seulement 10 % des protéines nécessaires à une photosynthèse fonctionnelle, les scientifiques ont recherché dans le génome de E. chlorotica des gènes permettant la photosynthèse et la survie des chloroplastes. Les chercheurs ont trouvé un gène d'algue, psbO (un gène nucléaire codant une protéine à manganèse stabilisatrice à l'intérieur du photosystème II[4]) dans l'ADN de la limace de mer, identique à la version algale. Ils en ont conclu que le gène avait probablement été acquis par un tranfert de gène, puisque qu'il est déjà présent dans les œufs et dans les cellules germinales de E. chlorotica.
Références
- ↑ Rudman, W.B., « Elysia chlorotica factsheet », 13 mai 2005, Sea Slug Forum. Australian Museum, Sydney
- ↑ Catherine Brahic, « Solar-powered sea slug harnesses stolen plant genes », 24 novembre 2008, New Scientist
- ↑ Brian J. Green, Wei-Ye Li, James R. Manhart, Theodore C. Fox, Elizabeth J. Summer, Robert A. Kennedy, Sidney K. Pierce, and Mary E. Rumpho, « Mollusc-Algal Chloroplast Endosymbiosis. Photosynthesis, Thylakoid Protein Maintenance, and Chloroplast Gene Expression Continue for Many Months in the Absence of the Algal Nucleus », dans Plant Physiology, vol. 124, septembre 2000, p. 331–342 [texte intégral lien DOI (pages consultées le 14-12-2006)]
- ↑ Rumpho ME, Worful JM, Lee J, et al, « From the Cover: Horizontal gene transfer of the algal nuclear gene psbO to the photosynthetic sea slug Elysia chlorotica », dans Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 105, no 46, novembre 2008, p. 17867–17871 [texte intégral lien PMID lien DOI (pages consultées le 2008-11-24)]
Liens externes
- Solar-powered sea slug harnesses stolen plant genes, New Scientist, 24 novembre 2008
- Portail de la zoologie
Catégorie : Gastéropode
Wikimedia Foundation. 2010.