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Adélaïde de Montferrat
Pour les articles homonymes, voir Adélaïde.Adélaïde del Vasto (Adelasia ou Azalaïs) ( vers 1075-1118) appartient à la grande famille des Alérame (en italien Aleramici), issue de la vieille noblesse lombarde d'Italie du Nord. Elle est fille de Manfred, marquis de Ligurie (?- 1079) et de Agnès de Vermandois. Elle est la nièce de Boniface del Vasto, marquis de Ligurie Occidentale. Ses frères sont ancêtres des marquis de Saluces, Savone, Ceva et Lancia. Par son mariage (1089) avec le Normand Roger Ier de Sicile, elle devient comtesse de Sicile et à la mort de son mari en 1101 elle assure la régence jusqu'en 1112. Elle est la mère du futur roi normand Roger II de Sicile.
Veuve en 1101, elle se remarie, en septembre 1113, avec Baudouin de Boulogne, roi de Jérusalem, avec la promesse que Roger II hériterait du royaume de Jérusalem. Mais Baudouin avait, pour se marier, répudié sa précédente épouse et le Saint-Siège annula finalement le mariage en 1117.
Adélaïde mourut le 16 avril 1118.
Sommaire
Débat sur ses origines familiales
Ses origines familiales font l'objet de controverse entre les généalogistes. Déjà le normand Orderic Vital la disait avec erreur filia Bonefacii Liguris. Les historiens donnent cependant crédit à Geoffroi Malaterra, chroniqueur du comte Roger Ier de Sicile et de son frère Robert Guiscard : neptem Bonifacii, famosissimi Italorum marchionis, filiam videlicet fratris eius. Selon les chroniques siciliennes Adélaïde aurait été spoliée de ses biens par son oncle Boniface del Vasto et aurait fui avec ses frères et sœurs en Sicile. Le roi, qui épouse une pauvre orpheline, ne pourrait être cependant que légendaire. Il semble plus vraisemblable qu'après la mort en (1079) de Manfred del Vasto, père d'Adelaide, et de d'Anselme, frère de Manfred, Boniface soit devenu tuteur d'Adelaide et aurait arrangé son mariage en 1089 (ce serait pour cela qu'Orderic Vital l'indique comme son père). Pour le mariage, il aura été versé une importante dot, en plus de rapports commerciaux, militaires et diplomatiques entre les Alérame et les normands. Toutefois, selon la loi Salique, suivie par les Aleramici del Vasto, la terre était propriété (souvent indivisible) des seuls enfants masculins; Adélaïde ne pouvait donc avoir en dot des terres féodales, et ceci pourrait expliquer la légende de sa spoliation. De même, son frère Éric apparait en 1097 avec Boniface dans une donation de Ferrania dans le territoire de Savone, démontrant ainsi que ses droits héréditaires sont encore en vigueur.
Sources
- Geoffroi Malaterra, 2nde moitié du XIe s.
- Michele Amari
Liens externes
Bibliographie
- Salvadore Spoto, « Sicilia Normanna : viaggio nella Sicilia cosmopolita, centro d'arte e cultura tra Oriente ed Europa », Newton & Compton Editori,Roma, 2003
- Hubert Houben, « Ruggero 2. di Sicilia : un sovrano tra Oriente e Occidente », Roma, 1999
- Hubert Houben, « Adelasia del Vasto nella storia del regno di Sicilia : Itinerari di ricerca storica » -Pubblicazione annuale del Dipartimento di Studi Storici dal Medioevo all'‘Età Contemporanea dell'‘Università di Lecce 4, 1990 [= 1991], S. 9 - 40
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