- Dyke
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Un dyke ou dike est un filon de roche magmatique qui s'est infiltré dans une fissure de l'encaissant. De ce fait, un dyke recoupe les autres roches qu'il traverse (à la différence d'un sill). Le dyke est un phénomène intrusif dans une fissure d'ouverture transversale. Selon les principes de la stratigraphie, son âge est donc toujours plus jeune que celui des roches encaissantes.
Le terme provient de l'anglais dyke[1] (à rapprocher du néerlandais dijk, qui a donné le mot français « digue »)[2], se référant à la barre rocheuse constituée lorsque le dyke se trouve en position proche de la verticale. A la faveur d'une érosion différentielle, un dyke peut en effet se retrouver isolé de son encaissant et former un mur.
Sommaire
La mise en place d'un dyke
Dykes et sills se raccordent aux necks. L'épaisseur d'un dyke peut varier de quelques centimètres à quelques dizaines de mètres tandis que son extension horizontale, à l'affleurement, peut atteindre plusieurs kilomètres. L'épaisseur du filon est généralement plus petite que les deux autres dimensions.
Les dykes peuvent apparaître en essaim, jusqu'à plusieurs centaines, mis en place quasi simultanément lors d'un même événement intrusif (par exemple, les dykes du Mackenzie dans les territoires du Nord-Ouest, Canada). Souvent sources d'éruptions fissurales car constituant des réseaux par lesquels le magma se déplace sur de grandes distances. La vitesse de mise en place peut atteindre un mètre par seconde. Cette rapidité de déplacement permet à la lave de ne passe solidifier trop rapidement au contact des roches plus froides qu'elle traverse. Dans un dyke de 2 m de large, avec un magma avançant à 1m/s, la température ne chute que de 20°C en 10 km[3].
Un neck peut correspondre à un élargissement local d'un dyke selon un débit de lave augmenté. Autour d'un neck, la montée du magma produit une déformation des roches encaissantes en extension, des fissures apparaissent alors radialement et en anneaux et se remplissent de lave, ce qui donne un réseau de dykes radiaires ou annulaires.
Dykes, sills et necks résistent en général mieux à l'érosion que des appareils volcaniques comme les cônes, surtout constitués de cendres ou de scories.
Formes et exemples
- Chastel-Marlhac (Corrèze),
- L'ensemble des dykes de la vallée de Chaudefour, le plus spectaculaire du Massif central : Dent de la rancune (alt. 1493 m), Crête de Coq
Voir aussi
Bibliographie
- Pascal Richet, Guide des volcans de France. Ed. Belin & BRGM, coll. Guides savants, 2003, 427 p.
Notes et références
- lexicographiques et étymologiques de « Dyke » du CNRTL. Définitions
- lexicographiques et étymologiques de « Digue » du CNRTL. Définitions
- Cf. Richet P., 2003
Articles connexes
Liens externes
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Catégorie :- Géomorphologie volcanique
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