- Duvtivani
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Jésékiel Kirszenbaum
Jésékiel Kirszenbaum Staszow, né en Pologne en 1900 et mort à Paris en 1954, est un artiste peintre français.
Kirszenbaum naît dans une famille religieuse. Dès l’enfance, il passe tout son temps à crayonner et à peindre. À douze ans, celui que l’on surnomme « l'artiste » devient dessinateur d'enseignes pour magasins.
En 1920, Kirszenbaum arrive à Berlin, il continue à peindre et donne des leçons d’hébreu pour gagner sa vie. Attiré par la renommée de Paul Klee et de Wassily Kandinsky, Kirszenbaum se rend à Weimar en 1923. Pendant trois trimestres il y suit les cours du Bauhaus puis rejoint Berlin où durant quelques années il exerce le métier de dessinateur de presse, signant sous le pseudonyme de Duvtivani. En 1933, il arrive à Paris et se consacre à la peinture. Kirszenbaum peint des huiles, des aquarelles inspirées de scènes bibliques et du schtetl.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Kirszenbaum échappe aux nazis. Sa femme est déportée (« Depuis, je vis dans la douleur, dans l’amertume. Je ne suis pas un saint, je n’ai plus aucune confiance dans les hommes ni dans ma propre vie. »). Ses œuvres antérieures à 1940 sont détruites pendant le conflit.
En 1948, il se rend au Brésil rejoindre sa sœur rescapée des camps et participe à plusieurs expositions. Il désespère de retourner en France dont il garde une nostalgie lancinante (« Pour des êtres comme nous, dont l’esprit est fait d’un tissu particulièrement sensible, il n’y a que Paris et la France où même la plus triste solitude participe encore à la symphonie impérissable des esprits. »).
De retour à Paris en 1949, Kirszenbaum obtient la nationalité française. Il rencontre la Baronne Alix de Rotschild qui, douée d’une sensibilité artistique exceptionnelle et reconnaissant clairement l’art de Kirszenbaum, se fait un devoir de le secourir. Il la nomme son « ange bienfaiteur ». Il exécute trois panneaux monumentaux : les Prophètes Élie, Jérémie et Moïse.
Il illustre les livres de I. L. Peretz, écrivain yiddish dont les histoires caractérisent l'essence même du mouvement hassidique. Les années 1950 et 1951 sont ponctuées de voyages au Maroc et en Italie. Kirszenbaum meurt en 1954 des suites d'une maladie.
Lien externe
- Page consacrée à Jésékiel Kirszenbaum, site de Nadine Nieszawer.
Source
- Nadine Nieszawer, Peintres juifs de l'école de Paris 1905-1939, édition Denoël, 2000.
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