Dominique Rivière

Dominique Rivière est une géographe française, spécialiste de l’Italie, de l’Europe et de l’aménagement du territoire. Agrégée de Géographie, Dominique Rivière est actuellement professeure à l’Université Paris 7, et appartient au laboratoire de recherche Géographie-Cités (UMR 8504). Elle est également membre du Comité de rédaction de la revue Territoires 2020/Territoires 2030 de la DIACT (ex-DATAR). Ses recherches actuelles portent sur les interactions entre le territoire et l’articulation d’échelle des acteurs institutionnels du local à l’Europe. Elle inscrit ses recherches dans une dimension comparative et s’inspire d’autres cas d’études français comme la région Bretagne ou encore l'Île-de-France.

Sommaire 1 Thèmes de recherches 2 Publications 2.1 Ouvrages 2.2 Contribution à rapports collectifs 2.3 Parmi les articles

Thèmes de recherches

Italie, Rome, Naples, Europe, Construction européenne, Aménagement du territoire, Politiques urbaines, Politique régionale européenne, Union européenne, Industries, politiques de rééquilibrage régional.

Publications

Ouvrages

• La ville sans bornes, la ville et ses bornes, avec D. Fraboulet (dir.), actes du colloque du 17-18 mars 2005 (Paris-Nord), Paris, Nolin, 2006, 327 p. ISBN : 2-910487-31-8 / EAN : 13 : 9782910487317

La ville devient une ville ouverte entre le XIXe et le XXe siècle : plus de remparts, plus d'octroi, une dilution croissante de la limite entre ville et campagne... Pour autant les bornes n'ont pas disparu, bien au contraire, elles font toujours problème. Au mouvement d'absorption des communes suburbaines des XIXe et début XXe siècles font écho aujourd'hui les débats sur l'intercommunalité en France ou sur les aires métropolitaines en Italie. Les bornes sont politiques, administratives, elles sont aussi socio-économiques et culturelles. En effet, les trajectoires dans la ville, les mobilités tissent de multiples réseaux. A travers elles, ce sont aussi des logiques d'évitement, parfois combattues, parfois orchestrées par les politiques urbaines, qui structurent la métropole. En outre, les bornes sont tout autant internes qu'externes : la question classique des rapports centre banlieue se double aujourd'hui de processus plus globaux de fragmentations métropolitaines. La ville sans bornes, c'est enfin, dès la révolution industrielle, et davantage aujourd'hui, le constat que les dynamiques locale, régionale et mondiale s'imbriquent dans le marché du travail et du logement. Le monde a envahi la ville. En confrontant, autour des géographes et des historiens, les regards de différentes sciences sociales, cet ouvrage, issu d'un colloque qui s'est tenu en mars 2005 à l'université Paris 13, interroge les interactions entre les moteurs de l'expansion urbaine (marché du travail, trajectoires des populations et des entreprises dans la ville) et les " bornes ", qu'il s'agisse des maillages institutionnels ou des logiques sociales. En mettant en perspective la situation de l'Île-de-France avec celle d'autres régions métropolitaines, nationales ou internationales, il s'agit, au-delà des singularités inhérentes aux divers contextes nationaux, de dégager, sinon des " modèles ", tout au moins des processus communs de fabrication de la ville. On ne peut que constater la difficulté, voire l'incapacité des politiques publiques à résoudre les problèmes engendrés par les transformations de l'objet urbain.

• L’Italie, des Régions à l’Europe, Paris, A. Colin, Collection U, 2004, 252 p. ISBN : 2-200-26680-4

A l’heure de l’élargissement de l’Europe vers l’Est, les pays de l’Europe du Sud se préparent à de difficiles arbitrages, alors même que la question régionale se pose avec acuité en Italie. La dernière décennie a vu resurgir sous des formes nouvelles le vieux clivage Nord-Sud comme point névralgique pour la nation. Dans le même temps, les régions se voient décerner de nouvelles compétences et, au sud comme au nord du pays, le pouvoir local monte au créneau. Les liens de l’appartenance territoriale sont mis en scène par de nouveaux acteurs politiques. L’objet de ce livre est donc d’interroger, dans une perspective comparative avec d’autres pays, le jeu des grands clivages socioéconomiques et celui des maillages et des « zonages » de l’action publique. L’Italie est-elle en crise ? Les formes de son développement régional, sont-elles exportables ou luis sont-elles spécifiques ? Si le « modèle italien » s’avère ancré dans une géohistoire nationale, en matière de gouvernement du territoire, l’Italie est en revanche un laboratoire d’une restructuration plus globale des Etats en Europe. A mi-chemin entre « modèle français » et « modèle espagnol », elle s’inscrit dans un mouvement de décompression de l’action publique de l’Etat vers le niveau local-régional d’une part, vers l’Europe d’autre part.

• L’Italie et l’Europe, vues de Rome. Le chassé-croisé des politiques régionales, Paris, Géographie en liberté, 1996, 350 p. ISBN : 2-7384-3818-0

L’Italie depuis une décennie connaît des bouleversements : après la réussite économique et la reconnaissance internationale des années 1980, la crise de l’Etat réveille aujourd’hui la vieille « question méridionale ». Pour l’Europe aussi, cette décennie a été celle des changements : affirmation de l’Europe du Grand Marché, renouvellement de la politique régionale européenne avec la réforme des fonds structurels, puis crise de l’après-Maastricht.

Comment des deux mutations affectent-elles la politique régionale italienne ? Depuis les années 1950, celle-ci donnait la priorité au Mezzogiorno. Or depuis que la Caisse du Midi a été supprimée, et surtout depuis que l’Europe est devenu à la fois partenaire et contrôleur des Etats dans la mise en œuvre des politiques de rééquilibrage régional, la politique en faveur du Mezzogiorno a été l’objet de remises en causes profondes. Elle a finalement été remplacée en 1993 par une nouvelle politique en faveur des « aires déprimées de tout le pays ». A travers le cas de la région romaine, située à la lisière du Mezzogiorno aidée et de l’Italie du Centre-Nord, l’objectif de cet ouvrage est de comprendre comment évoluent les politiques visant à résoudre les problèmes des « aires déprimées » dans l’Europe d’aujourd’hui. La ville du traité de Rome se trouve en effet à la croisée des anciennes et nouvelles définitions officielles du retard, de la dépression économique. Elle offre de ce fait un point de vue privilégié sur la façon dont les Etats et l’Europe construisent les représentations du territoire qui sont au soubassement des politiques régionales. L’analyse est ciblée plus particulièrement sur les aides aux entreprises, qui ont été ces dernières années au cœur des débats entre les Etats, les Régions et l’Europe.

Contribution à rapports collectifs

• Une gouvernance multiscalaire ? (chapitre 6) - Shrinking regions/ Régions en déclin : un nouveau paradigme démographique et territorial, Cl (Grasland dir.), Département thématique B Politiques structurelles et de cohésion, pp 87-108. Publication du Parlement européen, 126 p, 2008.

Parmi les articles

• Alimentation, identités, organisation du territoire : L’Italie entre localisme et intégration euro-méditerranéenne, dans Budillon-Puma P. (dir), 2008 Tomate et chocolat, Usages alimentaires et créolisation culturelle (Actes du colloque de CRETEIL, 28 avril 2007), Paris, Michel Houdard, p62-71.

• L’Italie : géographie, dans Encyclopédie Universalis volume I, pp 159-168, édition 2008.

• Après le non irlandais, EchoGéo, Paris, juin 2008.

• Le traité de Lisbonne remet-il l'Europe sur les rails ? EchoGéo avril 2008.

• L’Europe, L’Italie, dans Dossiers et images économiques du Monde, Paris, A Colin, éditions 2008.

• Question méridionale, Régions, nation, Europe : l’Italie en recomposition, colloque international Le 60ème anniversaire de la République Italienne (Actes à paraître fin 2007 ou 2008, publication faculté de droit, Université de Toulon, octobre 2006.

• La situation de l’Italie en Europe et en Méditerranée, une occasion manquée ? Bulletin de l’Association des Géographes Français, pp 302-312 (Actes de la Journée d’étude de l’AGF du 15 octobre 2005, « La Méditerranée comme interface »), septembre 2006.

• Le modèle du district italien en question : bilans et perspectives à l’heure de l’Europe élargie, D. Rivière, S. Weber, Méditerranée tome 106, n°1-2, pp 57-64, (Actes de la Journée d’étude de l’UMR TELEMME 20 janvier 2006 sur « Systèmes locaux du travail et des activités en Italie »), 2006.

• Le maillage local et régional en Italie : les enjeux du débat sur le découpage territorial et la réforme fédérale, dans Bléton-Ruget A., Commerçon N., Gonod Ph. (dir) Territoires institutionnels, territoires fonctionnels, IRSVM, pp 219-226 (Actes du colloque de Macon du 25-26 septembre 2003, IRSVM), 2006.

• L’Arc méditerranéen, un objet géographique à la recherche de son identité, dans L’Arc méditerranéen, avec Carlo Salone, Festival international de Géographie de Saint-Dié 2005.

• Du local à l’Europe, l’Italie risque-t-elle le grand écart ? Festival international de Géographie de Saint-Dié 2005

• La Région entre identités et inégalités (comparaison France/Italie, dans Espaces et sociétés aujourd’hui, Actes du colloque de Géographie sociale de Rennes, 2004.

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