Dirty south

Le Dirty South est un style de rap, venu du sud des États-Unis (Georgie, Texas, Floride, Tennessee, Louisiane, Mississippi...) qui aurait été popularisé par les Cash Money Millionaires^{[réf. nécessaire]}.

Sommaire 1 Histoire 2 En France 3 En Afrique 4 Notes et références

Histoire

Le terme aurait été prononcé et inventé pour la première fois par Outkast dans leur premier album. Le style lui-même ne serait pas né avec le son de Lil' Jon, mais serait vieux de plus d'une décennie.

Dirty South reflète la culture du sud des États-Unis : des clubs de strip-tease d'Atlanta (le son dirty south est en grande partie destiné au dancefloor) jusqu'au blues (que David Banner, entre autres, mélange à son rap). De très nombreux clips Dirty South mettent en avant une imagerie du sud facilement reconnaissable (grillz, sizzurp, calice, voitures modifiés, villes noires et pauvres de campagne, ...). Il a réussi à développer une identité propre, très différente des deux grands styles de rap que sont le rap West Coast et le rap East Coast.

DJ Screw (RIP) est l'inventeur d'une pratique aujourd'hui très répandue dans le son du sud qui consiste à créer des remix de chansons en les ralentissant (chopped and screwed). D'après certains ce type de son a été créé sous l'effet du sizzurp (boisson qui est constituée d'un mélange de sirop pour la toux et d'alcool ou de jus de fruit).

Le son Dirty South est très difficile à caractériser, car il comprend de nombreux sous-genres. Cependant, on peut définir quelques éléments qui reviennent souvent dans ce type de rap : la batterie très artificielle du crunk, l'accent sudiste, les flows nonchalants (Lil Flip, Paul Wall...) ou hurlés (Pastor Troy, David Banner, Lil Jon, etc.), les syllabes allongées, les cuivres, un certain style de chant (tel qu'on peut l'entendre sur certaines chansons de Outkast), ...

Le rap sudiste contient à présent des leaders comme Scarface et son groupe des Geto Boys pour la ville de Houston, Master P et ses frères (Silkk the Shocker & C-Murder) de TRU avec les artistes de Cash Money Records (Juvenile, B.G., Turk, Lil Wayne, Birdman, Big Tymers) pour La Nouvelle-Orléans, et nouvellement Ludacris, T.I., Young Jeezy pour Atlanta, Chamillionaire, Paul Wall, UGK pour le Houston.

Il existe aussi une phase sombre du Dirty South basé principalement à Memphis dans le Tennessee via les artistes, 8 ball & mjg , et du label Hypnotize Mind Records regroupant Three 6 Mafia, Project Pat, Lil'Wyte, etc.. Cette tendance garde les basses puissantes et violentes mais en les orientant de façon à ne pas donner un son uniquement destiné aux clubs mais à faire passer une atmosphère moins festive, plus angoissante.

Certains puristes du rap critiquent très ardemment ce son du sud pour ses sonorités très dépouillées et ses lyrics crus.

Le Crunk (né à Memphis) est un sous-genre du Dirty South, de même que la Bounce Music en Nouvelle Orléans et la Trap Music à Atlanta.

Une des références du rap Dirty South, le rappeur Young Buck, ancien membre du groupe G-Unit, est né à Nashville, dans le Tennessee, qu'il transformera en Cashville et Ten-A-Key.

En France

Dans le rap français, le Dirty South est commercialement apparu aux alentours de 2006. Cependant Rohff est le premier rappeur français à avoir utilisé ce type de son sur un album dès 1999. Les années suivantes, quelques artistes ont suivi cette voie jusqu'à l'explosion de ce style aux États-Unis et l'utilistation fréquente de ce courant musical dans la tendance Hip-Hop.

Le label Institubes a produit plusieurs mixtapes au son Dirty South notamment celles de Cuizinier Pour les filles Vol 1,2 et 3 et celle du SoFresh Squad, Dirty South klassiks qui reprend des instrumentaux des grands classiques américains. Ils sont dans le rap game depuis 2001. Leurs paroles sont en adéquation avec ce style, Money & Femmes, mais ne se limitent pas qu'à cela, la réalité française étant éloigné du mode de l'American way of life. Ils se disent les premiers à faire ce qu'ils font; du moins à revendiquer le style avant qu'il ne devienne à la mode en France. ^[1].

Il s'apparente souvent à une catégorie de chansons prônant des valeurs très bling-bling ou vantant les mérites et les caractéristiques propres d'un quartier ou département. Par exemple, des artistes comme Mac Tyer de Tandem, Rohff, La Fouine, La Comera, Booba et d'autres, sortent de nombreux sons dits Dirty South dans cette optique. Dans ces cas là, le Dirty South ne s'identifie pas seulement grâce à un style instrumental, mais également, grâce à des lyrics d'égotrip, un contenu chauvin, et des clips très explicites (grosses berlines de style DUB et/ou femmes dénudées).

En opposition à ces sons produits aux États-Unis ou y ressemblant à s'y méprendre, certains rappeurs adaptent le style Dirty South au rap français en conservant certains rythmes typiquement sudistes et en y ajoutant des instruments tels que le piano, le violon, l'orgue... cela donne au Dirty South un côté hexagonal et un côté plus moderne aux sonorités françaises classiques.

Parmi les artistes ayant adopté un style de son dirty south, on peut notamment citer Masta Kuss, Aetoms, BKR, Diomay, Rma2n, LMC Click, La Comera, Falran, CraiZ, Charly Greane, Bondmac, Booty Love Gang, Latroce Mex, Le Crunkmitaine, 75 Clan, BS Adebisi, Frencizzle , Zike ou Tyron Carter.

En 2008, les Svinkels ont sorti un album Dirty Centre, faisant référence à ce style musical. Néanmoins le rapprochement entre leur album et ce style réside davantage dans leur musique que dans leurs paroles. En effet, leurs paroles illustrent une vision parodique et ironique de ce style et de ces valeurs (surtout sur le titre éponyme: "Dirty centre").

En Afrique

Le Sénégal a des artistes dirty south. On peut citer SUPA CED et DK Style du Groupe HA2N qui sont sur le point de sortir leur première mixed-tape (avec des feat notamment avec Nix ou Fou Malade) après quelques annèes de premières parties de concerts et de représentations en boîtes de nuit. Ils apportent un new flow de ouf et leurs lyrics engagées d'une part mais très festives d'autre part, scandant tout comme les rappeurs US, l'argent, les voitures et les B***** comme on peut le voir dans leur tout premeier clip digne d'une production de D^r. Dre: (http://www.youtube.com/watch?v=eZ0RDK4cnwg). On en manquera pas d'y ajouter Canabasse, Dioumbi ou Paco Boss. Ce genre est en train de se développer de plus en plus au Sénégal. Il ya aussi certain rappeur Algérien qui sont influencé par ce style t’elle que Youss et FFA, on peut remarquer facilement l’ambiance Dirty South dans quelque morceaux de leur album et clip: (http://www.youtube.com/watch?v=GQ6nkdHOavw).

Notes et références

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