Deuxième bataille d'Andrinople

Deuxième bataille d'Andrinople
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empire bulgare sous Kroum
L'empire bulgare et les conquêtes de Kroum

La bataille de Versinikia (en bulgare : Битката при Версиникия, en grec : Μάχη της Βερσινικίας) eut lieu en 813 entre les forces de lempire byzantin et celles de lempire bulgare près de la cité dAndrinople (aujourdhui Édirne) en Turquie. Elle est également connue sous le nom de deuxième bataille d'Andrinople (pour la première voir bataille d'Andrinople).

Bien que les Bulgares eussent été beaucoup moins nombreux que les Byzantins, ils réussirent à gagner la bataille. Lune des conséquences fut le renversement de Michel Ier Rangabé (811-813) par Léon V lArménien. Cette nouvelle victoire contribua à renforcer la position des Bulgares qui avaient déjà réussi à vaincre Nicéphore Ier deux ans auparavant. Après cette bataille, les Bulgares contrôlèrent de facto lensemble de la Thrace orientale jusquau traité de 815 à lexception de quelques châteaux-forts demeurés aux mains des Byzantins. Pour la première fois la route vers Constantinople leur était ouverte. Toutefois la mort de leur khan (empereur), Kroum, survenue pendant la préparation du siège de la capitale byzantin le 13 avril 814 devait mettre fin à cet espoir.

Sommaire

Prélude

Michel I Rangabe
Follis représentant Michel I Rangabé

La défaite de larmée commandée par le basileus Nicéphore I à Pliska en 811 avait laissé lempire byzantin dans une dangereuse position dinfériorité. Staurakios, le fils de lempereur et son héritier légitime, gravement blessé durant la bataille fut déposé lannée suivante par un coup dÉtat qui porta au pouvoir le curopalates (intendant du palais) de Nicéphore I, Michel Rangabé.

Les Bulgares, qui avaient également subi de lourdes pertes tant en hommes quen matériel durant cette guerre, durent réorganiser leurs forces avant dentrer à nouveau en campagne lannée suivante. Ils se concentrèrent à la fois sur la Thrace et sur la vallée du Strymon. Après sêtre emparés de nombre de villes ils en déportèrent la population vers la Bulgarie au delà du Danube. La férocité de ces attaques jeta une telle consternation dans les populations locales que plusieurs villes se vidèrent de leurs habitants avant même dêtre attaquées. Les efforts de résistance de Michel Ier savérèrent inutiles; après avoir monté une armée pour se porter au devant des forces bulgares, il dut retourner en hâte à Constantinople pour faire face à une conspiration[1] .

Pendant ce temps, les Bulgares continuèrent leurs attaques en Thrace jusquà lautomne 812, moment ils se virent offrir la paix. La délégation bulgare aux pourparlers était conduite par Dobromir[2], mais, selon Théophane, lempereur byzantin refusa de conclure la paix « sur lavis de ses ignobles conseillers ». Toutefois les vraies raisons de ce refus doivent plutôt être cherchées dans le paragraphe 3 du traité de 716 qui stipulait que «  les réfugiés (émigrants et déserteurs) des deux camps devront être remis à leurs autorités respectives sils complotent contre celles-ci »[3]. Cet article sétait avéré fort utile pour les Byzantins tant que leurs empereurs étaient en position de faiblesse, mais la situation sétait inversée après la crise de lempire bulgare au milieu du VIIIe siècle[4]. En retour, les Bulgares assiégèrent Mesembria (aujourdhui Nessebar). Grâce à un immigrant arabe, ils avaient réussi à se doter dexcellentes machines de siège et ils prirent rapidement la ville ils trouvèrent trente-six de ces siphons qui permettaient de lancer le feu grégeois ainsi quune grande quantité dor et dargent[5].

Les préparatifs de la bataille

En dépit de la perte de Mesembria, les Byzantins se refusaient toujours à faire la paix[6]. Au cours de lhiver 812-813, le khan Krum fit dintenses préparatifs pour attaquer Byzance dont Michel Ier renforça la défense. En février 813, les Bulgares firent plusieurs raids en Thrace qui furent rapidement repoussés par les Byzantins. Michel Ier y voyant une victoire « attestant de la protection divine »[7] prépara une contre-offensive.

Les Byzantins levèrent une armée imposante composée de troupes venant de partout dans lempire, y compris les gardes du col de Syrie. La campagne dut être retardée en raison de mécontentement au sein des troupes, mais put enfin quitter Constantinople en mai. Ce départ fut loccasion de réjouissances publiques et la population, ayant à sa tête limpératrice, accompagna les troupes jusquà lextérieur des murs de la cité. Les commandants se virent offrir des présents et on invoqua la protection divine sur lempereur et les forces chrétiennes[8].

La bataille

Déroulement de la bataille

Larmée byzantine se dirigea vers le nord mais ne fit aucun effort pour reprendre Mesembria. Le 4 mai, une éclipse solaire jeta la panique parmi les troupes byzantines et affaiblit leur moral. Elles établirent leur camp aux environs dAndrinople dont elles se mirent à piller le voisinage même sil sagissait de territoire byzantin[9]. Le même mois, le khan Kroum se dirigea également vers Andrinople[10]. En juin, les deux armées se retrouvèrent face à face non loin de la petite forteresse de Versinikia au nord dAndrinople. Selon certains historiens de lépoque comme Jean Skylitzès dans le Synopsis Historion larmée byzantine était de dix fois supérieure en nombre (certains écrivains vont jusquà vingt fois) à larmée bulgare. En dépit dune exagération manifeste, il est certain que les forces byzantines surpassaient leurs ennemis en nombre. Les Bulgares adoptèrent par conséquent une attitude défensive. Mais en dépit de leur supériorité numérique, logistique et stratégique, les forces byzantines ne passèrent pas à lattaque. Des deux côtés, la tension et la peur augmentaient après une attente de treize jours, en armure, sous le soleil de plomb de la Thrace. À la fin, ce furent les nerfs des commandants byzantins qui cédèrent les premiers. Certains dentre eux voulaient attaquer à tout prix et, le 22 juin, le strategos de Macédoine, Jean Aplakès, sadressa en ces termes à lempereur : « Combien de temps allons-nous encore attendre et mourir ? Je vais attaquer le premier avec laide de Dieu; suivez-moi avec bravoure. La victoire sera nôtre puisque nous (Byzantins) les surpassons de dix fois en nombre »[11].

La bataille fut de courte durée : le matin du même jour, les Byzantins passèrent à lattaque. Aplakès et ses hommes attaquèrent les premiers. Ils réussirent à infliger quelques pertes aux Bulgares, mais le gros des troupes byzantines était trop effrayé pour les suivre. Les Byzantins narrivèrent même pas à résister à la première contre-offensive bulgare : lorsque le khan Kroum avança avec la cavalerie lourde contre le flanc gauche des Byzantins, ceux-ci senfuirent immédiatement. Lescouade anatolienne fut la première à se sauver, suivie immédiatement de lensemble de larmée. De telle sorte que les soldats dAplakès se retrouvèrent séparés de leurs compatriotes et que la plupart dentre eux, y compris leur commandant, périrent. La bataille se déroulait dans une vallée; lorsque les Bulgares réalisèrent que lennemi retraitait bien quil fût sur les hauteurs, ils crurent dabord à un piège. En fait, les Bulgares ne sattendaient absolument pas à une victoire aussi facile et hésitèrent dabord à poursuivre les Byzantins. Mais lorsquils se rendirent compte que lennemi senfuyait bel et bien, ils lancèrent la cavalerie lourde à leur poursuite. Nombre de Byzantins périrent dans la fuite alors que dautres cherchaient refuge dans différentes forteresses qui tombèrent lune après lautre aux mains des Bulgares. Certains réussirent à rejoindre Constantinople. Les principaux généraux byzantins, lempereur et Léo lArménien à leurs têtes, furent parmi les premiers à quitter le champ de bataille. Les Bulgares semparèrent du camp byzantin et récoltèrent un riche butin en or et en armement[12] .

Par la suite, les chroniqueurs byzantin Genesius[13] et Théophane Continuatus[14] firent porter la responsabilité de la défaite sur les épaules de Léo lArménien, prétendant que celui-ci avait délibérément ordonné la fuite des unités qui nétaient pas encore engagées dans la bataille. De nombreux spécialistes comme J.B. Bury, Steven Runciman, Georges Ostrogorsky, R.J.H. Jenkins, Warren Treadgold, etc., partagent ce point de vue alors que dautres parmi lesquels Vasil Zlatarski et divers spécialistes grecs, le rejettent[15] se réfèrant à une histoire différente rapportée dans les textes de Genesius[16] aussi bien que de Theophanes Continuatus[17].

Conséquences

Le khan Kroum célébrant une victoire
Le khan Kroum célébrant sa victoire sur Nicéphore Ier. Chronique de Manassias (1335-1340)

La défaite de Versinikia aggrava la situation déjà précaire de Byzance et donna au khan Kroum loccasion de lancer des attaques dans les environs immédiats de Constantinople. Elle devait aussi sceller le sort de Michel I Rangabé qui dut abdiquer et se retirer dans un monastère. Léon V lArménien (813-820) sempara du trône. Énergique et homme de caractère (contrairement à son prédécesseur), il prit immédiatement les mesures nécessaires pour défendre Constantinople contre une attaque bulgare quil croyait imminente[18].

Rien nempêchait plus larmée bulgare darriver jusquà Constantinople quelle atteignit effectivement sans rencontrer de résistance. Plusieurs citadelles de Thrace demeuraient aux mains des Byzantins dont Andrinople qui fut assiégée par le frère de Kroum. Le 17 juillet 813, Kroum lui-même atteignit les murs de Constantinople et installa son camp sans être inquiété[19]. À la vue des habitants de Constantinople, Kroum qui était également grand prêtre offrit des sacrifices au dieu bulgare Tanga, accomplit un certain nombre de rites païens, après quoi les Bulgares se mirent à creuser des tranchées tout le long des murs de la cité. Puis Kroum fit une dernière offre de paix[20].

Léon V accepta en apparence de négocier, tout en espérant tuer Kroum par traitrise et éliminer ainsi le danger que le Bulgare représentait pour lempire byzantin. C'est ainsi qu'au cours des négociations, les Byzantins se mirent à lancer des flèches sur les délégués bulgares, tuant nombre dentre eux dont le kavkhan ou quelquautre haut dignitaire, mais sans atteindre Kroum lui-même[21].

Furieux de ce geste de traitrise, Kroum ordonna que toutes les églises, monastères et palais hors de Constantinople soient rasés, que les prisonniers byzantins soient massacrés et que les richesses des palais soient mises sur des charrettes et envoyées en Bulgarie. Puis, il fit raser toutes les forteresses byzantines aux abords de Constantinople et de la mer de Marmara. Les châteaux et villages de la Thrace orientale furent pillés et lensemble de la région dévastée[22]. Kroum retourna ensuite à Andrinople pour aider les forces qui assiégeaient la ville. À laide de mangonneaux (sorte de catapultes) et de béliers il força la ville à se rendre[23]. Les Bulgares firent quelque 10 000 prisonniers quils relocalisèrent en Bulgarie, au nord du Danube[24]. Il en fut de même de quelque 50 000 autres prisonniers de Thrace qui y furent également envoyés. Kroum retourna en Bulgarie au cours de lhiver pour faire dimposants préparatifs en vue de lassaut final contre Constantinople. Les machines de siège devaient être transportées vers Constantinople sur 5 000 charrettes recouvertes de fer et tirées par quelque 10 000 bœufs. Toutefois, le khan devait mourir au cours de ces préparatifs, le 13 avril 814.

Site de la bataille

On ignore se trouvait exactement la forteresse de Versinikia. Aux dires de Théophane, le château était situé à quelque 60 kilomètres du camp de Michel Rangabé à Andrinople[25]. À la même distance, au nord, se trouve le village de Malomirovo dans les environs duquel on a découvert une ancienne inscription bulgare datant du règne de Kroum. Elle nous renseigne sur la division de larmée bulgare pendant la campagne de 813 : laile gauche sous le commandement du kavkhan Irtais était concentrée sur la côte à Anchialus (aujourdhui Pomorie) et à Sozopol alors que les quartiers généraux de laile droite se trouvaient dans la région de Beroe (ajourdhui Stara Zagora) sous le commandement de lichirgu-boil Tuk[26]. Le centre, commandé par Kroum en personne, était probablement situé dans la région se trouve de nos jours la ville dElhovo, près de Malamirovo. On croit que larmée byzantine pour sa part avait pris position sur les hauteurs de Derventski, situées de nos jours sur la frontière entre la Turquie et la Bulgarie[27].

Note et références

Note

Références

  1. Ангелов, Д и колектив, История на България, Т. 2, БАН, София, 1981, с. 138.
  2. Theophanes Continuatus, Chronographia, p. 12; Josephus Genesius, Vasiliai (Reges), p. 12.
  3. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 497.
  4. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 499.
  5. Theophanes Confessor, Chronographia, pp. 489-499.
  6. Josephus Genesius, Vasiliai (Reges), p. 12.
  7. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 500.
  8. Scriptor Incertus, Historia, pp. 336-337.
  9. Theophane Confessor, Chronographia, p. 500.
  10. Scriptor Incertus, Historia, pp. 336-337.
  11. Scriptor Incertus, Historia, p. 18.
  12. Златарски, И. История на България, Т 1, Ч 1, 268 - 269.
  13. Josephus Generisus, Vasiliai (Reges), col. 992 (Patrologia Graeca, vol. 109.
  14. Theophanes Continuatus, Chronographia, col. 28 (Patrologia Graeca, vol. 109).
  15. On trouvera un résumé utile de cette controverse dans Theod. Korres, Leo V and his age, ed. Vanias, Salonica, 1996 (texte en grec).
  16. Josephus Genesius, Vasiliai (Reges), col. 993 (Patrologia Graeca, vol. 109).
  17. Theophanes Continuatus , Chronographia, col. 29 (Patrologia Graeca, vol. 109).
  18. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 503.
  19. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 503; Scriptor Incertus, Historia, p. 342.
  20. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 503.
  21. Златарски, И. История на България, Т 1, Ч 1, 271 - 272.
  22. Scriptor Incertus, Historia, pp. 342-344.
  23. Scriptor Incertus, Historia, pp. 344-345.
  24. Georgius Monachus, Chronicon, col. 981.
  25. Theophanes Confessor, Chronographia, p. 684.
  26. Бешелиев, В. Прабългарски епиграфски паметници, с. 37.
  27. Бешелиев, В. Прабългарски епиграфски паметници, с. 42; Curta, F. Southeastern Europe in the Middle Ages, p. 151.

Bibliographie

Theophanes the Confessor, Chronicle, Ed. Carl de Boor, Leipzig.

Theophanes Continuatus, Chronographia, in Patrologia Graeca vol. 109, ed. J. P. Migne, Paris 1863.

Josephus Genesius, Vasiliai (Historia de Rebus Constantinopolitanis), in Patrologia Graeca vol. 109, ed. J.P. Migne, Paris 1863. This work is also known as Reges.

John Skylitzes, Synopsis Historion, translated by Paul Stephenson.

Васил Н. Златарски (Vasil N. Zlatarski), История на българската държава през средните векове, Част I, II изд., Наука и изкуство, София 1970.

Атанас Пейчев и колектив, 1300 години на стража, Военно издателство, София 1984.

Йордан Андреев, Милчо Лалков, Българските ханове и царе, Велико Търново, 1996.

Θεόδωρος Κορρές, Λέων Ε' ο Αρμένιος και η εποχή του - Μια κρίσιμη δεκαετία για το Βυζάντιο (811-820), εκδ. Βάνιας, Θεσσαλονίκη 1996.

John Haldon, The Byzantine Wars, Tempus, 2001. ISBN 0-752-41795-9

Warren Treadgold, A history of the Byzantine State and Society, Stanford University Press 1997, ISBN 0-8047-2630-2.

Battle of Versinikia (in Bulgarian)


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