0ZABPQMCDU

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Plan de numérotation téléphonique en France

Depuis le 18 octobre 1996 à 23 heures, le plan de numérotation en France est basé sur une numérotation normale à 10 chiffres permettant de localiser géographiquement un abonné.

Sommaire

Historique du plan de numérotation

Plan alphanumérique

Aux débuts du réseau, les lignes étaient référencées de manière alphanumérique :

  • par commune pour celles avec moins de 1000 lignes (p.ex. le fameux « 22 à Asnières »)
  • par central pour celles avec plus de 1000 lignes, en général dans les grandes villes (p.ex. BALzac 00-01 pour une célèbre agence publicitaire parisienne)

Plan exclusivement numérique

Le passage à l'automatique et à un plan exclusivement à base de chiffres dans les années 1950-60 s'est fait sur le standard suivant :

  • l'indicatif 1 pour la région parisienne, suivi d'un numéro à 7 chiffres dérivé des anciens noms de centraux (ainsi BALzac 00-01 devient 225 00 01)
  • un indicatif à deux chiffres pour chaque autre département, suivi d'un numéro à 6 chiffres
  • l'indicatif 15 ou 16 était nécessaire pour les appels interzones
  • l'indicatif 19, avec attente de tonalité, était nécessaire pour les appels internationaux

Évolution dans les années 70

Dans les années 70, le plan a subi quelques modifications pour pallier des pénuries locales de numéros :

  • l'indicatif 1 a été subdivisé en 1, 3, et 6, uniquement pour les appels depuis la province. En région parisienne, il n'était nécessaire de composer que les 7 chiffres
  • indicatif 7 + 7 chiffres pour l'agglomération lyonnaise
  • indicatif 8 + 7 chiffres pour la région de Metz-Nancy

L'indicatif interurbain 15 a disparu à la fin des années 70 afin de créer un numéro unique pour les urgences médicales (SAMU) au milieu des années 80, sur le modèle de la police (17) ou des pompiers (18).

Plan du 25 octobre 1985

Le 25 octobre 1985, un nouveau plan a pris effet pour pallier une pénurie nationale de numéros :

  • deux zones (région parisienne et reste du territoire) avec numéros à 8 chiffres.
    • En région parisienne, les anciens numéros avec indicatif 1 se sont vu ajouter un 4 comme premier chiffre; ainsi 225 00 01 est devenu 42 25 00 01. Les anciens numéros avec indicatif 3 et 6 ont simplement intégré celui-ci, ainsi (6) xxx xx xx est devenu 6x xx xx xx
    • Sur le reste du territoire, les numéros ont intégré les anciens indicatifs départementaux
  • 16 + 8 chiffres pour les appels vers le reste du territoire depuis Paris
  • 16 1 + 8 chiffres pour les appels vers Paris depuis le reste du territoire

Plan actuel

Face à l'explosion de la demande de numéros liée à la démocratisation du fax et de la téléphonie mobile, France Télécom développa un nouveau plan, mis en œuvre le 18 octobre 1996 à 23 heures.

Tous les numéros (sauf cas particuliers ci-dessous) étaient standardisés à 10 chiffres :

  • Les numéros de lignes fixes issus du plan de 1985 se voyaient ajouter un préfixe de 2 chiffres : un 0 suivi d'un indicatif de zone territoriale (1 à 5)
  • Les numéros mobiles se voyaient ajouter un 0 suivi de l'indicatif spécifique 6
  • Le 08 00 remplaçait le 05 pour les numéros gratuits (numéros verts)
  • Le 08 01 remplaçait le 36 pour les numéros de services payants (numéros Azur)
  • Le 08 était ajouté en tête du numéro à 8 chiffres commençant par 36 pour les différents services types Audiotel ou Télétel
  • Le 10 (appel par carte postpayée "Carte France Telecom") devenait le 36 10
  • L'annuaire (11) devenait le 36 11
  • La tonalité d'acheminement qui suivait la composition du numéro, source possible de confusion pour les voyageurs croyant parfois à une occupation du numéro appelé, est supprimée
  • Les appels sont établis dans une moyenne de 3 secondes

Les numéros suivants restaient inchangés :

  • 12 : Renseignements (remplacé par divers numéros commençant par le préfixe 118 en 2005 suite à l'ouverture de ce marché à la concurrence)
  • 13 : Dérangements (devenu 1013 en 1998, après l'attribution de préfixes aux nouveaux opérateurs)
  • 14 : Agence France Télécom (devenu 1014 en 1998, après l'attribution de préfixes aux nouveaux opérateurs)
  • 15 : SAMU
  • 17 : Police
  • 18 : Pompiers
  • Tous numéros à 4 chiffres commençant par 36 pour le Minitel

Tous les appels sur le territoire national (métropole ou DOM-TOM), sans exception, se faisaient désormais avec 10 chiffres, même pour les appels locaux. Le 16 disparaissait.

Les appels vers la France depuis l'étranger se faisaient désormais en omettant le 0, selon l'usage dans le reste de l'Europe : ainsi, il fallait composer 33 1 xx xx xx xx pour appeler le 01 xx xx xx xx.

Pour appeler l'étranger depuis la France, le 19 disparaissait et était remplacé par le 00 d'usage généralisé en Europe. L'attente de tonalité n'était plus nécessaire.

Dans tous les annuaires[1] et les agences France Télécom, les Français pouvaient trouver un encart cartonné incluant un tableau récapitulatif de tous les changements de numérotation. Une campagne publicitaire mettant en scène le célèbre présentateur Léon Zitrone avait été orchestrée pour annoncer ces changements autour du slogan "2 chiffres en tête, 10 chiffres en tout".

Détail par chiffre

On l'appelle codage E Z AB PQ MCDU :

Exploitant
Zone géographique
AB 
Zone départementale
PQ 
Centre autonome d'acheminement
MCDU 
identifiant l'abonné final sur le centre d'acheminement (Millier, Centaine, Dizaine, Unité)

Le code Exploitant est défini par l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes(ARCEP)[2]. La décision définit notamment que sept valeurs seront attribuées, les autres étant réservées pour des usages globaux.

Opérateurs téléphoniques

  • 0 : réservé : opérateur longue distance et présélection (en 2004, passe par France Télécom)
  • 1 : réservé : aux numéros spéciaux (ex: numéros d'urgence 15, 17, 18)
  • 2 : en cours de restitution à l'ARCEP (préfixe de Siris, société rachetée par LD-Com, maintenant Neuf Cegetel/SFRNeuf Cegetel)
  • 3 : réservé : aux numéros courts (ex : les 36PQ)
  • 4 : Tele2
  • 5 : restitué à l'ARCEP (préfixe de Omnicom puis de Ventelo, société rachetée par LD-Com, maintenant Neuf Cegetel/SFR)
  • 6 : restitué à l'ARCEP, préfixe de Esprit Telecom puis de GTS-Omnicom (Ventelo), société rachetée par LD-Com, maintenant Neuf Cegetel/SFR)
  • 7 : Cegetel (maintenant Neuf Cegetel/SFR)
  • 8 : France Télécom
  • 9 : Neuf Télécom (société rachetée par LD-Com, maintenant Neuf Cegetel/SFR)

L'attribution a été réalisée par tirage au sort (les opérateurs ont été tirés au sort pour savoir qui allait choisir son préfixe en premier) le 16 septembre 1997 et est applicable pour le transport longue distance depuis le 1er janvier 1998.

En raison de la rareté du préfixe E, certains opérateurs se voient attribuer un préfixe à quatre chiffres ou plus (ex: 1645).

Indicatifs téléphoniques régionaux et particuliers

Carte indicatifs téléphoniques français.svg

Note : le 0 concerne l'opérateur téléphonique par défaut.

- Régions d'outre-mer : voir le site de l'ARCEP http://www.arcep.fr/

- Numéros géographiques :

  • 01 : Région parisienne
  • 02 : Région ouest
  • 03 : Régions nord et est
  • 04 : Région sud-est
  • 05 : Région sud-ouest

- Numéros non géographiques :

  • 06 : Mobiles
  • 07 : Mobiles[3] et appareils communicants (M2M)[4] à partir de mi-2010
  • 08 : numéros à tarification spéciale
(depuis 0 800, numéro vert gratuit, jusqu'au 0 899 à 1,34 € l'appel + 0,34 € la minute, les préfixes devenant progressivement plus coûteux[5])
  • 09 : depuis le 20 décembre 2005, ouverture de la tranche 09 pour les communications interpersonnelles
[pour remplacer les numéros 087x apparus avec l'arrivée de la voix sur IP sur DSL (ex., Free FreeBox, France Télécom LiveBox) et la téléphonie sur Internet (ex. Wengo, Skype). D'autres opérateurs de voix sur IP sur DSL fournissent des numéros géographiques (ex., Free FreeBox, Alice AliceBox, SFR NeufBox de SFR, Orange LiveBox avec portage d'un numéro sur une ligne déjà existante)]

- International :

  • 00 : préfixe pour appeler l'international (préfixe commun à la plupart des pays dont l'Europe)

Indicatif 3

Les numéros commençant par 3 sont des numéros courts à quatre chiffres. Parmi lesquels de nombreux numéros d'appel pour les entreprises et institutions, et l'accès au Minitel :

  • 36 11 : annuaire Minitel (devait disparaître en mars 2009[6], mais France Telecom est revenu sur sa décision d'arrêt)
  • 36 13 : kiosque Minitel commercial
  • 36 14 : kiosque Minitel commercial
  • 36 15 : kiosque Minitel commercial
  • 36 17 : kiosque Minitel commercial
  • 36 99 : Horloge parlante

Indicatif 1

Indicatif 3

Anciens numéros

  • 11 : anciennement, minitel (remplacé par le 36 11)
  • 12 : anciennement renseignements téléphoniques (remplacé par les numéros commençant par 118)
  • 13 : anciennement réclamations téléphoniques (remplacé par le 10 13)
  • 14 : anciennement agence commerciale France Télécom (remplacé par le 10 14)

Voir aussi

Notes et références

Ce document provient de « Plan de num%C3%A9rotation t%C3%A9l%C3%A9phonique en France ».

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article 0ZABPQMCDU de Wikipédia en français (auteurs)

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