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Bobo-Dioulasso
Bobo-Dioulasso est une ville du Burkina Faso, capitale de la région des Hauts-Bassins et de la province Houet.
En nombre d'habitants, Bobo-Dioulasso (« la ville des Bobos et des Dioulas ») est la seconde ville du Burkina Faso. Sa gare est d'une étonnante architecture (le train relie Abidjan et Ouagadougou). Son maire est El Hadj Salia Sanou.
Sommaire
Situation géographique
Situé à l’ouest du Burkina, deuxième ville du pays, encore appelé capitale économique, Bobo-Dioulasso couvre une superficie de 13 678 ha et comptait, au recensement de 1985, 231 162 habitants. Le taux de croissance est de 7,23%, ce qui donne pour 1995, 412 000 habitants. Au recensement de 2006, la ville comptait 435 543 habitants. La commune de Bobo-Dioulasso est administrée par un Maire et un bureau élus au sein du conseil municipal pour une durée de cinq ans. La ville bénéficie d'un climat plutôt doux.
Histoire
Poste administratif et militaire dès 1897, la ville actuelle de Bobo-Dioulasso a connu un long cheminement. En effet, elle a pris naissance et s’est développée à partir d’un petit village appelé « Kibidoué » fondé par des agriculteurs Bobo venus du Mandé vers 1050.
Ces agriculteurs Bobo, après s’être installés sous le « Kibi » qui signifie arbre en Bobo, décidèrent de baptiser leur village « Kibidoué ». Par la suite, Kibidoué donnera « Sya », village plus gros avec l’arrivée progressive des commerçants Dioula venus du royaume de Kong et d’autres migrants venus du sud.
La légende consacre plusieurs versions à cette appellation de Sya et l’une des versions dit que Sya était le nom d’une jeune vendeuse de dolo à Kibidoué, réputée pour sa générosité.
En 1904, le Commandant Caudrelier baptise la ville Bobo-Dioulasso, ce qui, littéralement traduit du Dioula, signifie la « maison des Bobo et des Dioula ».
Découpage administratif
À l’étape actuelle, il convient de retenir qu’aux termes de l’article 7 de la loi n 004/93/ADP du 12 mai 1993 portant organisation municipale, Bobo-Dioulasso est érigée en commune de plein exercice, statut dont elle bénéficiait d’ailleurs compte tenu de son importance.
La loi n 006/93/ADP du 12 mai 1993 consacre à la commune de Bobo-Dioulasso un statut particulier.
Aux termes de l’article 2 de cette loi, la commune de Bobo-Dioulasso est organisée en trois arrondissements qui sont :
- Arrondissement de Dô ;
- Arrondissement de Dafra ;
- Arrodissement de Konsa.
C’est cette même loi qui fixe les limites de la commune de Bobo-Dioulasso.
Ces communes regroupent vingt-cinq secteurs. Chaque secteur comporte un ancien nom mais avec la nouvelle nomination en secteur le terme ex est utilisé pour les désigner. Exemple : Secteur 1 ex Dioulassoba.
Économie
À Bobo-Dioulasso, c’est l’administration et le commerce qui constituent les branches d’activité les plus importantes.
Ces deux branches d’activité occupent les deux tiers des actifs. Les services dans leur ensemble concentrent 84% des actifs.
Les caractéristiques socio-économiques de Bobo-Dioulasso peuvent s’analyser à travers les fonctions urbaines telles que les transports, le commerce, l’industrie, les services publics et l’agriculture.
Le commerce
Du fait de sa position de carrefour international, la fonction commerciale tient une place de choix dans la ville de Bobo-Dioulasso. Un grand nombre de maisons de commerce nationales et étrangères ont leur siège à Sya.Le répertoire de la Chambre de Commerce dénombre 180 établissements de commerce allant du commerce général à l’import–export, à la vente de textiles, de matériaux de construction, au commerce des machines, automobiles, appareils électriques ; Bobo-Dioulasso compte environ 18 marchés.
L’industrie
L’essentiel du tissu industriel Bobolais est constitué par l’agro-alimentation (Brakina, Citec Huilerie) par l’agro-industrie (Sofitex, Sofib, Mabucig), industrie légère (Sonaceb cartonnage, Winner piles, Filsah produits cotonniers), par la mécanique et la métallurgie (Sifa, CBTM, Profimétaux, EERI-BF, AUMI) et par la chimie et ses dérivés (Saphyto, SAP). La zone industrielle aménagée le long de la voie ferrée s’étend actuellement vers le quartier Lafiabougou.
L’industrie Bobolaise est surtout destinée au marché intérieur mais avec le développement de la filière coton, il est possible d’envisager une industrie d’exportation.
Depuis 2005 une industrie d'exportation de fruits, notamment de mangues fraîches, s'est mise en place. Il y a une station de conditionnement publique - le Terminal Fruitier - et une station privée.
Le transport
L'aéroport de Bobo-Dioulasso (code AITA : BOY, code OACI : DFOO) est doté d'une piste de 3 300 m (après Dakar la plus longue de l'Afrique occidentale) et peut recevoir tout type d'avions. Il y a deux vols par semaine vers Abidjan et Ouagadougou.
Bobo-Dioulasso est situé sur le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, exploité par la Sitarail. Il y a trois trains de passagers par semaine sur Abidjan et Ouagadougou, et environ deux trains de marchandises par jour. Une plate-forme à conteneurs moderne se trouve dans la zone industrielle.
Pour le transport routier, la ville est un important carrefour sur l'axe Mali-Lomé.
Voir aussi
Liens externes
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