- Cruising Bar
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Cruising Bar
Données clés Réalisation Robert Ménard Scénario Robert Ménard
Michel Côté
Claire WojasActeurs principaux Michel Côté
Louise Marleau
Geneviève Rioux
Véronique Le Flaguais
Diane JulesSociétés de production Productions Vidéofilms
Office national du film du CanadaPays d’origine Québec
CanadaGenre Comédie Sortie 1989 Durée 96 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Cruising Bar est un film québécois de Robert Ménard et Michel Côté, sorti en 1989.
Sommaire
Résumé
Comédie de situation où quatre hommes d'horizons très différents vont à la «chasse aux filles» le samedi soir. Quatre types d'hommes y sont dépeints : Serge, un timide maladroit et n'ayant pas une haute estime de sa personne, Patrice, un accessoiriste cocaïnomane, Jean-Jacques, un riche snob et trop sûr de lui et Gérard, un homme marié, propriétaire d'un garage automobile et multipliant les conquêtes dans de cours laps de temps. Les quatre hommes sont tous joués par l'acteur Michel Côté.
Liste des personnages
Jean-Jacques Caouette, dit le Paon:
Jean-Jacques est un homme riche à l'air passablement snob qui a récemment fini en beauté ses cours de séduction à la Scuola de Marcello. Se croyant fatalement irrésistible, il passera son samedi après-midi à se faire bichonner dans une clinique d'esthétique où il subira d'abord un douloureux et vigoureux massage, puis un bain de boue, un masque facial, une manucure et la teinte de mèches de cheveux. Pour lui, l'apparence compte énormément : il essaiera six habits différents avant de se décider sur un septième. Il enchaînera les rencontres brèves, les conversations sans but, superficielles et dérisoires, avant de tomber sur La Divine.
Gérard Simoneau, dit le Taureau:
Homme marié, propriétaire de son propre garage automobile, père d'un fils, il a tout pour être heureux. Il a une belle maison, une belle voiture, vit dans un beau voisinage, et il a une belle secrétaire. Cependant, on ne le surnomme pas Le taureau pour rien. Très porté sur la chose, il ne se satisfait pas d'un seul acte d'adultère par jour. Il tire beaucoup de fierté à collectionner les conquêtes et ce n'est pas son excès de poids ni son alliance qu'il retire de son doigt en se stationnant devant une église qui l'arrêtera.
Patrice Beaudoin, dit le Lion:
Il tient son surnom à cause de sa chevelure abondante qu'il porte à la manière d'une crinière de fauve. Il a une dentition terrible et a tendance à arriver en retard à son travail. Bien intentionné mais plutôt gaffeur, il cherche à reconquérir Sonia, son ex-amie de cœur, qui l'a plaqué à cause de sa consommation de drogues. Il est le père d'une petite fille et il conduit une Subaru qui semble avoir les caractéristiques d'un Lowrider. Il a diminué sa consommation de drogue, mais le vrai test surviendra lors que ses amis Nosel et Jaws lui offriront une petite ligne.
Serge, dit le Ver de Terre:
Serge est le dernier des perdants : il a une apparence médiocre, une posture crispée, il est timide avec tout le monde au point ou il ne sait pas comment refuser à quoi que ce soit. Il semble bien qu'il n'aie jamais fait de conquêtes amoureuses et il se sent obligé de se pratiquer à draguer dans son appartement. Au cours de sa soirée, il ira dans divers bars, ne fera aucune rencontre, mais sa soirée se terminera non pas en queue de poisson comme on pourrait s'y attendre, mais plutôt d'une façon inattendue.
La Divine:
Très belle jeune femme dans la trentaine, elle a beaucoup de classe. Elle est la dame en noir qui mérite l'attention de Jean-Jacques. Elle déchantera rapidement lorsque leur plus grande conversation se portera sur les cigarettes à filtre et les cigarettes sans filtre, puis des dangers de l'inhalation de la fumée de cigarette.
Gertrude Simoneau:
La gentille et attentionnée femme de Gérard. Femme au foyer, elle est plutôt exaspérée de devoir passer ses samedi soir seule à la maison à s'occuper des enfants. Mais la Dame a plus d'un tour dans son sac et elle découvrira si les réunions de la chambre des commerces vaut la peine que son mari la laisse seule toutes les semaines.
Description
Fondu à l'ouverture:
Le film débute, avec des scènes entrecoupant le générique d'ouverture avec des scène impliquant Jean-Jacques Caouette, dit le Paon (surnommé ainsi à cause de ses tendances à se pavaner), qui, fidèle à son surnom, se pavane dans les allées d'un grand centre d'achats de Montréal. Il repère vite une occasion chez la gent féminine, mais au moment de l'aborder, il s'avère qu'il est accompagnée par son mari. Ensuite, une autre femme se présente à lui et après un bref échange de regards, ils s'embrassent avec passion. Puis, Marcello, l'éducateur de Séduction, s'amène, chassant la femme, et Marcello félicite son élève après une formation de dix semaines. Lui assurant qu'il est irrésistible, il prend congé de Jean-Jacques en réclamant sa paie. Lorsque Jean-Jacques est assez loin, la femme embrassée par ce dernier revient vers Marcello qui lui remet un certain montant d'argent en guise de récompense.
Après le générique, on fait la connaissance de Gérard Simoneau, dit le Taureau (surnommé ainsi à cause de sa capacité à enchaîner les conquêtes sexuelles en peu de temps), un sympathique propriétaire d'un garage automobile qui a quelques kilos en trop, ce qui ne l'empêche pas de jouer les séducteurs avec sa secrétaire en lui offrant un bracelet de perles. Dérangé par Henry, un garagiste bruyant, Gérard donne à celui-ci son samedi après-midi de congé. D'un air suggestif, Gérard invite Lisette, sa secrétaire, à aller dans l'entrepôt de son garage pour y faire l'inventaire.
Ensuite, on nous transporte dans un autre secteur de la ville de Montréal ou nous rencontrons Patrice Beaudoin, dit le Lion (à cause de sa longue et abondante chevelure) qui arrive en retard à un tournage d'une publicité pour le savon cricri. Il stationne sa voiture qui avance en bondissant à la manière d'un Lowrider devant une borne fontaine, en dépit de la présence d'une policière qui s'empresse de lui coller une contravention. En entrant dans le studio, il tente d'inviter une collègue de travail à sortir avec lui, mais elle refuse. Le producteur qui crie son nom sans cesse, l'enjoint de faire son travail d'accessoiriste, c'est-à-dire d'emplir le bain d'eau.
Finalement, nous faisons la connaissance de Serge, dit le Ver de Terre (surnommé ainsi à cause de son apparence médiocre) qui sort d'une salle d'essayage vêtu d'un habit jaune-moutarde, l'air extrêmement mal à l'aise. Une vendeuse vient lui demander ce qu'il pense de cet habit, mais il est trop mal à l'aise pour lui dire directement qu'il ne l'aime pas. La vendeuse, persistante, tente de le convaincre en lui disant que c'est ce qu'il y a de plus à la mode cette année-là. (il est le seul personnage de qui on ignorera tout le long du film le nom de famille.)
On revient à Jean-Jacques qui descend de sa BMW blanche pour entrer dans une pharmacie, se permettant de faire quelques œillades charmeuses aux femmes qu'il croise sur le trottoir, puis dans l'allée à l'intérieur. Arrivé au comptoir, il commande une douzaine de condom et la pharmacienne lui suggère de prendre les intestins de chèvre. En promotion, Jean-Jacques reçoit le C.C. : le Condom Calmar, un échantillon de préservatif rose muni de tentacules sur les pourtours. Mal à l'aise parce que dévisagé par une cliente, Jean-Jacques tente de minimiser le ridicule du moment en lui disant dans un très mauvais anglais : It's free... It's a calmar free... La scène est coupée en deux par une courte scène où on nous renvoie à Serge qui vêtu d'un autre habit, a l'air encore plus mal à l'aise et crispé qu'auparavant.
On retourne à Gérard et Lisette dans l'entrepôt qui font l'inventaire. Il lui demande de rebondir plusieurs fois sur un siège de Mini-van.
Puis on nous montre à nouveau Jean-Jacques qui se rend dans un institut de beauté pour homme où il endure avec douleur et cris un vigoureux massage. Par la suite, il se fera faire une manucure, des mèches teintes et un masque facial.
Sur le plateau de tournage ou Patrice travaille, le tournage débute.
On voit Serge qui a finalement acheté un habit. Il traverse une rue afin de pouvoir prendre l'autobus. Cependant le véhicule est tellement bondé qu'il peut peine s'y glissé et est contraint de tenir son sac à l'extérieur. Lorsque l'autobus démarre et prend de la vitesse, Serge, sans le vouloir, assomme un non-voyant qui se tenait sur le bord du trottoir. À l'arrêt suivant, Serge descend afin de permettre aux autres passagers de sortir, mais d'autres passagers prennent place à bord. Décidé de ne pas laisser son sac tendu dehors, il le fait passer devant lui, mais malheur, les portes se referment avant qu'il puisse monter, mais son bras est coincé dans la porte. Il est contraint de courir à côté de l'autobus. Après une fausse joie provoquée par un bref arrêt du véhicule, ce dernier repart de plus belle, contraignant Serge de courir plus vite. Il évite quelques collisions dangereuses et fait un peu de voltige lorsque l'autobus s'engage dans une courbe sans ralentir.
De retour sur le plateau de tournage, Patrice profite d'une pause pour ajouter du savon dans la baignoire. Il tente en vain d'engager la conversation avec l'actrice qui, l'air hautain, exige qu'il soit emmené hors de sa vue. Le producteur crie à Patrice de s'en aller et puis il ordonne que le tournage continue.
Dans le garage, Gérard et Lisette sont engagés dans de vigoureux ébats sexuels sur la banquette que Lisette essayait plus tôt.
De retour sur le plateau, qu'on visite pour la dernière fois, l'actrice connait certains ennuis techniques à cause de Patrice qui a versé trop de savon dans la baignoire, produisant une énorme quantité de mousse. Patrice sort du studio où il apprend que toute l'équipe se prépare aller à une fête, mais qu'il est le seul à ne pas y être invité.
Arrivé chez lui, Gérard joue au ballon avec son fils qui par mégarde lui envoie le ballon dans les parties intimes, ce qui pourrait faire croire que ses ardeurs pourraient être calmées.
Patrice va rendre visite à une ancienne copine, Sonia, qui l'a plaqué à cause de sa consommation de cocaïne. Il lui offre une grosse plante en cadeau, mais elle insiste qu'il attende, elle a besoin de temps pour réfléchir. Alors qu'il quitte l'appartement de Sonia, on aperçoit une petite fille qui le salue. On suppose alors que c'est sa fille.
Gérard, un sac de glace sur la partie attaquée de sa personne, raconte à sa femme Gertrude qu'il doit faire son inventaire, puis aller à une réunion de la chambre de commerce. Il ment de façon éhontée à sa femme en lui disant qu'il aurait aimé mieux rester à la maison avec elle, mais que ses réunions sont bonnes pour le marketing. Sa femme lui suggère de faire ses réunions le lundi soir et Gérard dit que c'est une bonne idée. À son air, on sait qu'il y voit une chance de sortir pour draguer davantage.
Arrivé chez lui, Serge se déchausse et souffre le martyre en étendant de la teinture d'iode sur les ampoules qui affligent ses pieds.
Jean-Jacques éparpille ses condoms en divers endroits stratégiques ou un accouplement pourrait se produire, déballe et place un livre sur le Kamasutra sur sa table du salon, puis il entreprend d'éparpiller divers articles de sport a travers son appartement.
Commencent alors les préparatifs des quatre 'chasseurs de femmes':
Jean-Jacques se brosse les dents avec une brosse a dents électrique tout en se regardant d'un air admiratif dans le miroir, puis il essaiera jusqu'à six habits différents avant d'arrêter son choix sur un septième, un complet noir et une chemise blanche qu'il portera tout le long du film.
Patrice s'adonne à une séance d'entrainement physique en écoutant de la musique rock. Il prendra ensuite sa douche et donnera du volume à son abondante chevelure à l'aide d'un sèche-cheveux. Vêtu simplement, il porte un jean bleu, un tee-shirt noir et un manteau gris.
Serge commencera par s'entraîner à inviter une éventuelle conquête, une tasse à la main, en écoutant la chanson 'Comme j'ai toujours envie d'aimer', de Mark Hamilton. On verra qu'il manque tellement d'assurance qu'il dira : « Voulez-vous danser avec moi ?» On le verra ensuite se raser, se brosser les dents et se débattre avec de la soie dentaire qui reste coincée entre ses dent. Il sort ensuite du sac son habit brun, ses bas rouges et ses souliers noirs tous neufs.
Gérard est sorti de la douche et il entreprend se couper les ongles d'orteils avec des ciseaux. Il se met de l'eau de Cologne dans le cou et dans son caleçon. Vêtu d'un habit gris, il va embrasser sa femme et il part.
Jean-Jacques quitte le stationnement souterrain de son immeuble à condos dans sa BMW, Patrice s'engage sur un boulevard dans sa voiture bondissante, Gérard fait un arrêt devant une église pour enlever son alliance de mariage et Serge est écrasé dans la porte d'un autobus.
Au terminus d'autobus, les quatre personnages principaux feront leur seule et unique rencontre qui sera des plus brèves : alors que Serge tentera de traverser la rue, Gérard manquera de peu de lui rouler dessus avec sa voiture : il lui adressera un regard courroucé avant de poursuivre son chemin. À sa deuxième tentative, ce sera Jean-Jacques qui manquera de le renverser. Il adressera à Serge un regard exaspéré, puis il poursuivra son chemin. C'est à sa troisième tentative qu'il réussira à traverser devant Patrice que l'on ne verra pas, mais qui est le seul à posséder une voiture bondissante comme la sienne.
Gérard arrive alors à son endroit de drague favori. Il loue une chambre et il monte à la salle de danse où il a tôt fait de rencontrer Mado, une infirmière.
Jean-Jacques arrive dans un bar très chic. Il repère un premier prospect : Jessica qui le regarde avec un certain intérêt. Il va voir la barmaid et il commande une Blanche de Bruges, mais il n'y en a plus. Il commande alors une Leifmans Goudenband. Il n'y en a jamais eu à ce bar. Exaspéré, il demande d'un air suffisant une Abbaye de Bonne-Espérance. Il n'y en a pas non plus. La barmaid lui offre alors une O'keefe qu'il accepte avec un certain malaise.
De son côté, Serge fait la file avec un groupe punk pour entre dans un bar underground. Après s'être fait dévisager par une punk, à cause de son look déplacé pour un tel endroit, elle se crache dans les mains et entreprend de lui faire une coupe à la mohawk. Il a encore des bouts de papier hygiénique collés aux endroits où il s'est coupé en se rasant la barbe.
Patrice est avec son ami L'Oreille dans une discothèque ou il commande quelque chose à boire, puis il va au balcon surplombant la piste de danse. L'Oreille repère une blonde et Patrice, croyant qu'il parle d'une femme bien en chair, le rebute. L'Oreille lui désigne alors une autre blonde, plus svelte celle-ci, Patrice pense à l'amener à son appartement.
Gérard a abordé entretemps Mado et il paye les consommations. Comme entrée en matière, il a inventé une histoire selon laquelle sa femme l'a quitté pour un autre homme après quinze ans de mariage. Il a comme philosophie: <<Je suis en santé, je suis pas mort, lâche pas mon Gérard.>> Puis il invite Mado à danser.
Jean-Jacques aborde Jessica et ils se présentent. Après une courte conversation insipide et sans but, il repère une autre femme.
Serge a hésité un long moment, mais il décide d'aborder une punk à aller danser. Elle refuse, mais quelques secondes plus tard un homme vient attraper celle-ci par l'anneau de son collier de cuir pour l'amener danser, sous les yeux impressionnés de Serge qui tentera sans succès l'expérience.
Patrice de son côté repère deux femmes qui dansent ensemble. Il gage avec L'Oreille qu'il pourra les ramener. Il va danser avec elles, mais elles l'ignorent et s'éloignent de lui. Ayant perdu son pari, il revient vers son ami et prétend que les filles sont lesbiennes.
Gérard et Mado quittent la piste de danse pour aller s'enfermer dans une chambre dans laquelle ils auront des ébats sexuels assez difficiles pour Gérard qui tente tant bien que mal à retenir son orgasme alors que Mado tarde à avoir le sien. N'y tenant plus, Gérard abandonne la partie. Ils se quittent peu après parce que Mado doit aller travailler sur le quart de nuit.
Patrice est alors abordé par ses amis Nosel et Jaws, qui lui offre une 'petite ligne', mais Patrice refuse, ayant aperçu Sonia qui semble le chercher.
Jean-Jacques est en conversation avec la nouvelle dame pour qui il a laissé Jessica. Elle parle d'immobilier, ce qui semble l'ennuyer grandement. Il aperçoit alors une jolie blonde assis au bar et ignore totalement ce que son interlocutrice lui dit. Voyant que ce qu'elle dit ne l'intéresse pas, elle tient un discours sans queue ni tête tout en versant dans la bière de Jean-Jacques le contenu d'une bouteille de sauce Tabasco.
Patrice va rejoindre Sonia qui lui annonce qu'elle accepte de reprendre avec elle, il lui promet qu'il ne fera plus de folies, qu'il l'aime et qu'il est très heureux. Nosel et Jaws regardent la scène et s'en moquent. Ils vont déranger le couple qui s'embrasse mais Patrice les repousse en disant à Sonia que ce sont des débiles qu'il ne connait pas.
Jean-Jacques va aborder la jolie blonde et l'invite à danser, ce qu'elle accepte. Il pose son verre sur le bar et la suit, croyant qu'il rencontré la bonne personne, mais il déchante rapidement lorsqu'il voit que le postérieur de cette dernière est atteint d'une difformité : il est d'une largeur excessif, comparé à l'aspect avantageux du haut de son corps.
Serge a entretemps changé d'endroit. Il fait maintenant la file pour entrer dans un bar country. Bien qu'il soit à la tête de la file, le portier le retient et fait entrer plusieurs personnes qui sont derrière lui. Plus tard, le portier fera entrer les dernières personnes dans la file d'attente, mais il fait signe à Serge de s'en aller. Serge l'envoie promener, mais il se sauve quand le portier ressort pour le tabasser.
Dans les toilettes de la discothèque, Nosel et Jaws offrent à Patrice une ligne de cocaïne, mais il refuse. Il fait mine de se laisser tenter, mais il refuse en prétextant qu'il est en amour et qu'il n'en a pas besoin, sous les moqueries de ses 'amis'.
Gérard retourne à la piste de danse et il danse un 'continental' sous l'air instrumental de New York, New York.
De son côté, Jean-Jacques repère La Divine, une dame qui a beaucoup de classe et qui l'intéresse particulièrement. Il va l'aborder et ils se présentent.
Gérard va aborder une jeune femme. Il se présente, mais elle n'a que peu d'intérêt pour lui. Il insiste, mais elle lui dit d'un air froid : «Fais de l'air, gros épais !» qui en Québécois veut dire simplement « Fous-moi la paix, imbécile » Il repère alors Marguerite et l'aborde en prétextant qu'elle boit son breuvage préféré, un Hawaiian Punch.
Jean-Jacques et La Divine échangent un toast. Jean-Jacques, qui n'a pas pris de gorgée depuis que le Tabasco a été versé dedans sa bière, manque de s'étouffer. D'une voix hoquetante, il commande une bouteille d'eau Perrier. Comme il vient pour reprendre une gorgée, il repousse son verre de bière et a un petit sourire crispé pour La Divine.
Patrice, qui a laissé Sonia pour aller à la salle de bain se laisse tenter par ses amis. Pendant que Jaws fait le guet, Nosel prépare la ligne de coke en y mettant trois caps d'acide. Patrice sniffe la ligne et bientôt il sent les effets de la drogue qui le survolte de façon excessive. Il commande à deux reprises dans un court laps de temps des breuvages, puis il se jette sur la piste de danse. Il en vient à halluciner et à voir la foule qui scande son nom. Sonia se rend compte qu'il est retombé dans ses anciennes habitudes et elle le quitte à nouveau. Patrice se voit en joueur de football qu'on porte en triomphe, puis deux videurs lui mettent son manteau sur le dos avant de l'expulser. Il finira par se prendre pour une poule couveuse dans un stationnement.
Cette fois-ci, pour faire tomber Marguerite dans ses charmes, Gérard prétend que sa femme est décédée du cancer après quinze ans de mariage, puis lui répète sa philosophie. Il l'invite à danser, puis dans sa chambre où ils ont des ébats sexuels encore plus mouvementés. Marguerite étant une femme très expressive, on entend, d'abord dans le bar, couvrant la musique et les conversations, puis dans toute la ville, ses cris de jouissance. Pour la faire taire, il lui plaque un oreiller sur le visage, mais il craint de l'avoir étouffée ce qui n'est heureusement pas le cas.
Jean-Jacques et La Divine ont alors une conversation insipide à propos de la cigarette avec ou sans filtre, puis des dangers de l'inhalation. Un peu excédée, elle lui demande s'ils iront chez lui ou chez elle.
Serge a arpenté les rues de Montréal et il finit par aboutir dans un bar où il y a beaucoup d'ambiance. Il aborde un couple de jolies femmes qui semblent l'ignorer, il est alors abordé par un homme qui danse avec lui. Il se rend alors compte qu'il se trouve dans un bar dont la clientèle est homosexuelle. Il se rend compte qu'il y a aussi un travesti qui ne s'est pas rasé la moustache. Quand il veut quitter le bar, un colosse vêtu de cuir, nommé Le King, arrive et en même temps que le musique s'arrête, tout le monde arrête de danser et s'écarte de son chemin. Serge est alors la cible de son intérêt. Il est contraint de danser dans ses bras. Plus tard, après que les clients sont tous partis, Serge est pourchassé par le King et il finit par aboutir dans une chambre décorée de chandelles allumées, d'un lit aux montants en forme de phallus. Il s'enferme mais Le King réussit à défoncer la porte. Serge s'assoit sur le lit, mal à l'aise, et Le King le force à s'embrasser.
Pendant ce temps, nous retrouvons Jean-Jacques et La Divine dans l'appartement de celui-ci. Au son d'une douce musique de saxophone romantique, ils dansent. Ils se retrouve inévitablement dans le lit de Jean-Jacques où, malgré plusieurs compliments, il ne parvint pas à performer. Mal à l'aise, il se confond en excuses, mais il descend se préparer un breuvage qui pourrait lui redonner de l'énergie. Malgré cela, il ne parvient pas à performer. Devant la porte, il est très contrarié lorsque La Divine s'en va. Il ne comprend pas : elle est belle, elle a de la classe. Elle essaie de le calmer en disant de ne pas s'en faire, mais lui le voit d'un autre œil : les femmes peuvent feindre, pas les hommes. Elle proteste en lui disant que sa maladie se soigne et le quitte en le traitant de bite molle. Complètement défait, Jean-Jacques la regarde s'en aller et il s'assoit sur les marches menant à sa chambre à coucher, se rendant compte qu'il n'est pas le grand séducteur qu'il croyait être. Gérard, non satisfait d'avoir fait deux conquêtes, retourne une troisième fois à la salle de danse où il n'y a plus beaucoup de monde. Il aperçoit alors une femme au maquillage tape-à-l'œil et à la chevelure noire. Il l'invite à la chambre où elle prend le dessus sur lui en l'insultant. Se disant excitée, il l'incite à continuer. Elle s'insulte copieusement, en le frappant également. Quand les coups deviennent plus fort, trop au goût de Gérard, il lui dit de se calmer un peu. C'est alors que sous son regard incrédule, la dame aux cheveux noirs enlève sa perruque et se révèle être sa femme. Elle se défoulera sur lui avec violence en disant que Gérard est comme ses frères, des coureurs de jupons. Il cherche à expliquer sa conduite, mais elle ne veut rien entendre. Il s'en va, fâché d'avoir été démasqué.
On retrouve Serge alors qu'il marche dans la rue, un peu courbaturé. Il est fortement suggéré ici que Le King l'a contraint à plus qu'un baiser forcé. Il fait signe à un taxi qui ne s'arrête pas. Un camion qui lave les rues l'arrose copieusement alors qu'il continue sa marche vers son logis.
Alors que les effets de la drogues se sont dissipés, Patrice essaie de téléphoner à Sonia qui ne lui répond pas. Il est complètement catastrophé d'avoir détruit la dernière chance qu'elle lui avait donnée.
Gérard est stationné à l'intérieur de son garage automobile, assis dans sa voiture, alors qu'il se regarde dans son rétroviseur.
On nous montre ensuite un plan de nuit de la ville, alors que la chanson thème du film débute, puis l'inscription Quelque temps plus tard apparait à l'écran.
Nous revoyons:
Jean-Jacques qui se prépare, se brossant les dents.
Patrice est vu alors qu'il fait du jogging.
Gérard se prépare encore, dans sa chambre à coucher, vraisemblablement il a été pardonné par sa femme, bien qu'on ne la voie pas.
Le film se termine avec Serge qui, vêtu d'un manteau chic, tente de prendre l'autobus, mais il le manque. Il rencontre alors une femme qui lui saute au cou et l'embrasse passionnément. Il est rejoint par Marcello qui le félicite et lui assure qu'il est devenu un grand séducteur. Il quitte Serge qui le remercie en italien.
Fondu au noir et générique.
Récompenses
En 1990, le film a obtenu un prix Génie pour la réalisation exceptionnelle en maquillage et trois nominations pour la meilleure performance par un acteur dans un rôle de premier plan à Michel Côté, la meilleure réalisation dans la cinématographie à Pierre Mignot et la meilleure réalisation dans la conception de costumes à Louise Labrecque.
Suite
Le film connait une suite, Cruising Bar 2, sortie à l'été 2008. Michel Côté y reprend ses quatre rôles, ayant tous évidemment vieilli depuis le premier film, et connaissant leurs lots de problèmes personnels, de surprises et de déceptions.
Distribution
- Michel Côté - Jean-Jacques / Gerard / Patrice / Serge
- Louise Marleau - la divine
- Geneviève Rioux - Sonia
- Véronique Le Flaguais - Gertrude
- Diane Jules - Lisette
- Marthe Turgeon - Mado
- Pauline Lapointe - Marguerite
- Jean-Pierre Bergeron - Nosel
- Roger Léger - Jaws
- Tony Nardi - Marcello
- Marcel Gauthier - L'oreille
- Annette Garant - Vendeuse
- Linda Sorgini - Sophie
- Lynne Adams - Jessica
- Marie-Élaine Berthiaume - Diane
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Liens externes
Catégories :- Film québécois
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