- Court-termisme
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Le court-termisme désigne, de manière péjorative, un comportement qui privilégie l'obtention d'un gain immédiat au détriment du résultat futur.
Sommaire
Description
Le court-termisme qualifie le jugement qui privilégie l'obtention d'un objectif rapide, sinon immédiat, en négligeant de considérer l'incidence d'effets potentiels ou réels pouvant survenir à moyen terme ou à long terme.
La vision court-termiste résulte d'une préférence marquée du présent ou des échéances proches, au détriment du futur. Cette attitude peut s'appliquer :
- aux hommes politiques, lorsqu'ils sont accusés de ne s'intéresser qu'à la prochaine élection, plutôt qu'aux intérêts de plus long terme de leur pays,
- aux financiers, accusés de rechercher le rendement immédiat plutôt que de financer des projets d’investissement de long terme
- aux dirigeants d'entreprise[1],
Les facteurs induisant le court-termisme
Le Court-termisme est le résultat d'un arbitrage déséquilibré entre présent et futur. Les facteurs qui peuvent expliquer ce comportement sont multiples. On peut citer :
- La difficulté des acteurs à intégrer des paramètres de décision complexes. Les acteurs ont tendance à agir sur la base d'extrapolation du passé.
- Beaucoup de choix sont effectués dans un contexte de rationalité limitée, notamment en raison des incertitudes entourant la prise de décision.
- La Peur du Risque. Les agents peuvent privilégier le court terme dans les périodes troublées.
- La non considération du Développement durable. La notion de développement durable a été mise en avant précisément pour que les aspects de long terme soient davantage pris en compte par les acteurs économiques et politiques, notamment en matière de gestion de l'environnement.
Court terme et finance
Les marchés financiers sont souvent accusés de se focaliser sur les profits immédiats au détriment des investissements de long terme des entreprises.
- Certains pointent et questionnent le rôle des pratiques ( considérables en volume sur les marchés ) de l'arbitrage (finance). - D'autres comme Augustin Landier et Pierre Thesmar affirment que contrairement aux idées reçues, les financiers investissent de manière importante et durable dans des entreprises déficitaires, en vue de bénéfices futurs , attendus au terme d'une échéance plus ou moins longue .
Notes et références
- Préférences dynamiques incohérentes et court-termisme des entreprises, Michel Blanchard, INALCO et EURIsCO, 2001
Bibliographie
- David Thesmar, Augustin Landier, Le grand méchant marché: Décryptage d'un fantasme français, Paris, Flammarion, 2007 (ISBN 978-2-08-121307-4)
- Systèmes financiers et croissance : les effets du court-termisme, Bruno Amable and Jean-Bernard Chatelain, Revue économique, 1995
Voir aussi
Articles connexes
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