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Endiguement
L'endiguement (« containment » en anglais) est la stratégie de politique étrangère adoptée par les États-Unis après-guerre. L'endiguement visait à stopper l'extension de la zone d'influence soviétique au-delà de ses limites atteintes en 1947 et à contrer les États susceptibles d'adopter le communisme. Cette politique américaine marque le début de la Guerre froide.
Sommaire
Origine
Le père de cette doctrine est George F. Kennan, qui l'explicita le 22 février 1946 dans le « Long Télégramme » à destination du Secrétaire d'État James F. Byrnes.
Avec le Discours de Fulton dans lequel Winston Churchill intime aux démocraties de réagir contre l'expansionnisme soviétique, l'endiguement marque le début de la Guerre froide.
La doctrine de l'endiguement fut préfigurée par Alfred Thayer Mahan, amiral américain qui influença Theodore Roosevelt et sa doctrine du « Big Stick ».
Actions
Le soutien aux États est financier, avec notamment le Plan Marshall, mais aussi militaire avec la création de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Cette stratégie est selon les termes américains destinée à soutenir les « peuples libres ».
L'endiguement est une part importante de la Doctrine Truman, qui vise à intervenir activement dans le soutien à des régimes politiques étrangers en vue de combattre le communisme.
En 1949, la doctrine officielle du département d'État est que les États-Unis s'opposent au changement par la force mais pas au changement en tant que tel, et qu'ainsi l'OTAN sert des principes et non des territoires[1].
Les États-Unis n'empêchent pas la victoire communiste en République de Chine, ils vont pourtant intervenir en Corée, ce qui prend par surprise les communistes. Ceux-ci avaient en effet prévu une inaction américaine pour la Corée comme l'analyse Henry Kissinger[2].
Critiques
La doctrine de l'endiguement est critiquée aussi bien par les partisans d'une confrontation ferme, comme Churchill, que par les partisans d'un apaisement avec l'URSS.
Pour le journaliste Walter Lippmann, l'endiguement offre la possibilité à l'Union soviétique de décider des points de conflits avec les États-Unis et donc un avantage stratégique. De plus un engagement d'une telle ampleur conduirait les États-Unis à s'engager auprès de pays dont ils ne partagent pas les valeurs et ce jusqu'à l'autre bout du monde. Cette critique annonce la crise morale que constituera la guerre du Viêt Nam.
Notes et références
- ↑ Voir Diplomacy d'Henry Kissinger, vo p.458-460, notamment « The Atlantic Alliance upheld principle, it was said [...], not territory; it did not resist change, only the use of force to bring about change ».
- ↑ Voir Diplomacy d'Henry Kissinger, vo p.475, notamment « The communists, analyzing the region in terms of Americain interests, did not find it plausible that America would resist at the tip of a peninsula when it had conceded most of the mainland of Asia to the Communists; while America, perceiving the challenge in terms of principle, was less concerned with Korea's geopolitical significance [...] than with the symbolism of permitting communist agression to go unopposed. »
Articles connexes
- Stay-behind
- Rollback (conceptualisé en 1952)
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