- Conspiration de Pison
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Conjuration de Pison
Depuis plusieurs années, l'empereur romain Néron est impliqué dans une série de scandales. En 65, il prit part à un spectacle chantant et jouant la comédie et de la lyre. Ceci aurait été extrêmement mal pris par le peuple qui considérait comme absolument dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public. Détesté par de nombreux citoyens, avec une liste d'ennemis politiques qui s'allongeait, Néron commençait à apprécier sa solitude.
Le consul Gaius Calpurnius Piso mit en place une conjuration qui visait à faire tuer Néron et à prendre sa place. Pour ce faire il demanda l'aide de plusieurs sénateurs ainsi que de chevaliers éminents dont Faenius Rufus, ancien préfet de l'annone et collègue du préfet du prétoire Tigellin depuis 62. Il devait conduire Pison devant des gardes prétoriens pour les charger de tuer l'empereur. Le manque de conviction des conspirateurs entraîne rapidement la révélation du plan. Néron condamne Pison à se suicider.
Lucain et Sénèque le Jeune furent aussi impliqués. Pétrone est accusé injustement par le Tigellin, d'y avoir participé. Bien que Sénèque y soit entraîné malgré lui, il est condamné à mourir. La culpabilité de Lucain est incertaine. Sénèque se donne la mort en s'ouvrant les veines. Pétrone et Lucain se suicideront peu après.
De plus, Néron ordonna que Gnaeus Domitius Corbulo, un général populaire et valeureux, se suicidât, pour faire suite à de vagues soupçons de trahison. Cette décision poussa les commandants militaires, à Rome et dans les provinces, à envisager l'organisation de révoltes. Néron mena alors à une chasse paranoïaque de toute menace éventuelle qui l'isolant davantage et indirectement le poussa au suicide en 68 ce qui fait de cette conspiration, la plus importante conjuration du régne de Néron.
Source
- Tacite, Annales Livre XV, chapitre LX et suivants.
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