- Conférence nationale souveraine (RDC)
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La Conférence nationale souveraine (CNS) est une rencontre, qui s’est étalée sur une année et demi, soit du deuxième semestre de 1990 à 1992, avait réuni les délégués représentants toutes les couches de la population, toutes les régions et la diaspora du Zaïre (Congo-Kinshasa). De ces délégués, on a noté la présence des représentants des partis politiques enrégistrés, de la société civile, groupes professionnels et de l'armée zaïroise. La présidence de la République y était aussi représentée par quelqu'un d'autre que le président Mobutu Sese Seko.
La CNS s'est tenue à Kinshasa, la capitale zaïroise, au Palais du Peuple.
Sommaire
Origine
Suite aux grandes transformations que subit la politique internationale à la fin des années 1980 avec l'effondrement du bloc de l'Est et la réorientation des politiques d'aide au développement désormais soucieuses de promouvoir la bonne gouvernance et le respect des droits humains, le rôle de Mobutu Sese Seko, alors président du Zaïre, comme bastion des puissances occidentales contre le communisme n'avait plus de sens et sa politique faisait de lui un allié incommode face à l'opinion publique. Conscient de cela, et choqué par la mort de son ami Nicolae Ceaușescu, Mobutu lança le 14 janvier 1990 le projet d'un grand débat national auquel le peuple prendrait part pour exprimer son opinion sur l'amélioration du développement du pays.
La CNS a eu lieu suite aux consultations populaires organisées par le président Mobutu du 30 janvier au 2 avril 1990, afin de se rendre compte et entendre lui-même les préoccupations de la population. Ces consultations l’ont conduit dans tous les grands centres du pays, organisant dans chaque centre des rencontres avec la population ou avec leurs délégués, ces derniers lui faisant part de leurs doléances.
Après les consultations populaires, la Conférence nationale avait alors été convoquée et avait, tout au début de ses travaux, bien réussi à acquérir sa souveraineté juridique, d'où sa désignation de « Conférence Nationale Souveraine ».
Fonctionnement
Le but de la CNS était que les citoyens du Zaïre se mettent ensemble afin de discuter ou analyser la situation du pays, et qu'ensemble ils trouvent les solutions aux maux qui rongaient le pays. Le but a bel et bien été atteint avec succès et des bases nouvelles avaient alors été jeté à travers les « Résolutions et les Acquis de la Conférence nationale souveraine ».
Parmi ces résolutions et les acquis, nous retrouvons aussi la finalité de la CNS qui, après avoir donné naissance à toutes les commissions spécialisées, se paracheverait en prenant le statut juridique du Haut Conseil de la République tenant lieu de Parlement de Transition, soit HCR-PT. Malheureusement, toutes ces bonnes résolutions, qui inspiraient tout l'espoir du peuple zaïrois, n'ont pas pu être d'application suite à la décision du président Mobutu de suspendre la CNS et son refus de reconnaître et de permettre l'application des résolutions et des acquis de la CNS, quant bien même son institution même était un acquis de la CNS.
Ainsi, à la fin de la CNS, le président du bureau de la CNS deviendrait le président du HCR-PT, le premier ministre devrait être élu dans la CNS et les différentes commissions spécialisées poursuivraient leurs travaux en vue de la préparation des États Généraux des différents secteurs.
L'idée de la CNS était plus la prise de conscience, l'élaboration de la démocratie et de développement par les Zaïrois, pour les Zaïrois et fait au Zaïre.
Voir aussi
Liens externes
- Bref aperçu historique de la Conférence nationale souveraine (Extrait du mensuel de l'Union de la Diaspora Congolaise, La Renaissance N˚ 21 du 31 octobre 1998, édité à Montréal, Canada), Alexis M. Kabambi.
- Les grandes dates, CongOnline
- La Conférence Nationale et Souveraine au Congo ou comment offrir gratuitement un quatrième septennat au dictateur, Ludo Martens, 26 mars 1999.
- Rapport de la commission sociale et culturelle, août 1992.
Bibliographie
- Jean-Claude Willame, Gouvernance et pouvoir. Essais sur trois trajectoires africaines, CEDAF/L'Harmattan, Paris, 1994
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