- Concerto pour clarinette
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Concerto pour clarinette de Mozart
Le Concerto pour clarinette en la majeur K 622 est un morceau composé par Wolfgang Amadeus Mozart en 1791, quelques mois avant sa mort. Des quarante-trois concertos pour soliste qu'écrivit Mozart, celui-ci fut le dernier, et également le seul qu'il composa pour clarinette. Prévu pour une clarinette soliste, deux flûtes, deux bassons, deux cors d'harmonie et un ensemble de cordes, il est composé de trois mouvements qui suivent la forme traditionnelle du concerto (rapide/lent/rapide) : un allegro, un adagio et un rondo. Il s'agit de l'un des morceaux les plus écoutés de Mozart. Il est souvent considéré comme un incontournable de la clarinette avec les concertos de Stamitz.
Sommaire
Histoire partition
Le Concerto pour clarinette avait été composé entre le 28 septembre et le 7 octobre 1791, à l'attention de Anton Stadler, un cor de bassiste et clarinettiste virtuose que Mozart appréciait beaucoup et qui était dans la même loge maçonnique. En réalité, l'Allegro avait été composé dès 1787, mais en sol majeur (K 621b) et non en la, et pour cor de basset. Mozart avait repris et transcrit ce mouvement pour l'ajouter à ce concerto, tout en y adjoignant deux mesures. Selon une lettre que Mozart écrivit à sa femme environ huit semaines avant sa mort, on sait que le Rondo fut achevé le 7 octobre 1791. Mozart précisa qu'il l'avait écrit pour la bass Klarinett de Stadler. Ce dernier avait inventé trois ans auparavant avec Theodore Lotz la clarinette de basset, formée d'une extension à sa clarinette en la qui permettait de rapprocher cette dernière d'un cor de basset et donc de jouer dans un registre plus grave. Cet instrument avait été baptisé alors clarinette basse (à ne pas confondre avec la clarinette basse moderne). Mozart avait probablement composé son Concerto en prenant en compte les particularités de cet instrument : la clarinette de basset peut descendre jusqu'au do tandis que la clarinette en si bémol plus classique ne peut aller que jusqu'au mi.
Les éditeurs firent des modifications pour que le morceau puisse être joué sur les clarinettes en si bémol ou en la, et certains passages dans les graves ont donc été revus. Malheureusement, la version originale du Concerto ne fut jamais publiée et la partition originale perdue. La plus ancienne version que l'on possède de cette œuvre est la version publiée par Andrè de 1801 pour clarinette en la.
Bien que la plupart des interprétations soient faites de nos jours avec des clarinettes en si bémol ou en la, il y a eu des tentatives de restauration de la partition originale de Mozart jouées avec des cors de basset ou des clarinettes de basset. Cette dernière n'est d'ailleurs plus utilisée (et même fabriquée) que pour l'exécution traditionnelle de ce Concerto et de l'aria Non più di fiori de l'opéra La clemenza di Tito.
Première
Le Concerto fut représenté pour la première fois en public à Prague, le 16 octobre 1791, avec Stadler jouant la partie clarinette. Les avis furent très mitigés bien que la critique fut globalement bonne. Certains louèrent la performance de Stadler. Ainsi, le Berlin Musikalisches Wochenblatt écrivit en janvier 1792 : « Herr Stadler, clarinettiste de Vienne. Un homme de grand talent et reconnu comme tel à la cour. Son jeu est merveilleux et porte témoignage de son assurance. » Mais d'autres en revanche critiquèrent Mozart d'avoir composé une pièce pour une clarinette trafiquée dont Stadler était probablement le seul joueur.
Analyse de l'œuvre
Allegro
Initialement écrit en sol majeur pour cor de basset, ce mouvement est le plus long du Concerto (environ douze minutes). Sommairement, il est divisé en trois parties, elles-mêmes divisées en deux sous-parties. Le morceau s'ouvre sur l'orchestre jouant le thème principal. Celui-ci est ensuite repris par le soliste. Le morceau évolue jusqu'à une pause de tout l'orchestre permettant un passage purement soliste de la clarinette. Le thème principal réapparaît alors, mais transposé, puis débouche sur le soliste accompagnant l'orchestre en basse d'Alberti, ce qui est un développement assez inhabituel. L'évolution du morceau devient spectaculaire et un tutti s'ensuit qui débouche sur une nouvelle exposition du thème principal. De nouveaux passages en basse d'Alberti et arpégés sont joués par le soliste, puis le mouvement s'achève joyeusement en la majeur.
Adagio
Souvent utilisé comme musique de fond dans les films, ce mouvement est probablement le plus connu du Concerto et son timbre mélancolique et son lyrisme est l'un des principaux facteurs qui ont valu au concerto le qualificatif d' « automnal » par lequel il est souvent dépeint. Il est écrit en forme aria (autrement dit, en A/B/A) et s'ouvre sur le soliste jouant le thème principal, repris alors par l'orchestre. S'ensuit un jeu entre le soliste qui joue des notes descendantes et l'orchestre qui les reprend. Le développement du morceau alterne alors entre le registre du chalumeau (grave) et du clairon (aigu) de la clarinette. Ce passage s'achève souvent sur une cadence (la plupart du temps, on reprend une section du Larghetto du Quintette avec clarinette) avant que le thème principal ne soit repris avant d'arriver à la coda.
Rondo
Le rondo est un mouvement plus léger, enthousiaste qui conclut le concerto.
Voir aussi
Liens
- Concerto pour clarinette (Mozart) : partitions libres dans International Music Score Library Project.
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