Commission internationale des juristes

Commission internationale des juristes

Commission internationale de juristes

La commission internationale de juristes (CIJ) a été créée à Berlin en 1952. Elle est composée de 60 juristes représentant différents systèmes juridiques.

Cette commission basée à Genève a comme objectif de veiller au respect des libertés individuelles en dénonçant toute entrave ou pression exercées contre l'action des magistrats et avocats.

Sommaire

Fondation en 1952

Né au front idéologique du Berlin divisé d'après-guerre , la CIJ a été fondée en mémoire d'un avocat d’Allemagne de l'Ouest, le Dr. Walter Linse, qui, avec le Dr. Theo Friedlander, était actif pour exposer les violations des droits de l’Homme commis dans la zone soviétique. Le 8 juillet 1952, des agents secret d'Allemagne de l'Est, ont enlevé et livré le Dr Linse au KGB et il a été exécuté à Moscou un an plus tard pour « espionnage ». Cet événement a mené à la décision par un groupe d'avocats de fonder une organisation vouée à la défense de droits de l’Homme par les règles de loi et sa conférence inaugurale a été convoquée en 1952. Aujourd'hui, la CIJ a des sections et des affiliées nationales dans plus de 70 pays.

Financement de la CIJ de 1952 à 1967

Dans un livre publié en 1994, The International Commission of Jurists, Global Advocates for Human Rights [1], Howard B. Tolley Jr. a expliqué comment la CIJ avait été créée et financée par la CIA en tant qu'instrument de la guerre froide (et ce à l'insu de la majorité des ses responsables et membres) du moins jusqu'en 1967. Ebruité cette année-là[réf. nécessaire], ce financement avait été mentionné à nouveau en 1975 par l'ancien agent de la CIA Philip Agee dans son livre Inside the Company: CIA Diary [2].

Prises de position sur Tibet

En 1959, la CIJ a produit un premier rapport[3] concluant que les Tibétains étaient privés de leurs droits fondamentaux selon le droit international, et que la Chine réprimait systématiquement et brutalement la liberté politique et religieuse au Tibet.

En 1960, la CIJ a produit un second rapport concluant que le Tibet était « à tout le moins un état indépendant de facto » avant 1951, et que la Chine avait illégalement envahi le Tibet, et commettait un acte de génocide culturel contre le peuple tibétain.[4],[5].

En 1997, dans une étude approfondie "Tibet: Human Rights and the Rule of Law" (1997), la CIJ a conclu que le peuple tibétain a droit à l'autodétermination et qu'un référendum du peuple tibétain pour déterminer le statut futur de la région contribuerait significativement à résoudre le conflit politique au Tibet.[6],[7]

Controverse

Selon l'éditeur en chef du journal The Hindu Narasimhan Ram, la neutralité et l'objectivité de la Commission internationale des juristes sont contestées en particulier en raison des positions qu'elle a prises sur le Tibet. N. Ram lui reproche d'avoir fait cause commune avec la campagne « Indépendance pour le Tibet » en accusant faussement le Gouvernement chinois de ne pas respecter « les droits de l'homme, la liberté de culte et le libre exercice des activités politiques », de se livrer à « des arrestations et mises en détention arbitraires, à des tortures et mauvais traitements », de « faire reculer la langue tibétaine », de « dégrader l'environnement et de menacer certains aspects de l'identité et de la culture tibétaines ».[8],[9].

Prix

La commission a reçu de nombreux prix internationaux [10]:

  • Le premier Prix européen des droits de l'Homme attribué par le Conseil de l'Europe,
  • Le Prix Wateler pour la Paix
  • En 1989, le Prix Erasme.
  • Le Prix des Nations Unies pour les droits de l'Homme.

Lien externe

Notes et références

  1. Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists, Global Advocates for Human Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1944.
  2. Philip Agee, Inside the Company: CIA Diary, Allen Lane, 1975, p. 611.; citation : « the ICJ was set up and controlled by the CIA for propaganda operations ».
  3. Tibet - New Report : "The Question of Tibet and the Rule of Law" 24 juillet 1959
  4. A Discourse on the Future of Tibet, Tsepon W.D. Shakabpa
  5. ICJ Report on Tibet 1960, extraits, site Tibet.com
  6. Tibet: Human Rights and the Rule of Law, International Commission of Jurists, 1997.
  7. Tibet - ICJ urges Chinese Government to Permit Peaceful Protest in Tibet and Calls for International Investigation into Reported Human Rights Violations
  8. Cf. N. Ram, Tibet - A Reality Check, Frontline, India's National Magazine from the publishers of THE HINDU, Volume 17 - Issue 18, sep. 02-15, 2000.
  9. Les écrits de N. Ram ont été qualifiés de propagande en faveur de la Chine par le journaliste pro-tibétain Jamyang Norbu. Cf. Jamyang Norbu, Running-Dog Propagandists.
  10. Source Site officiel
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