- Combat de Vizagapatam
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La bataille navale de Vizagapatam a lieu le 18 septembre 1804, dans le nord du golfe du Bengale.
Elle met aux prises deux Indiamen[1], Barnaby et Princess Charlotte, et leur navire d'escorte, le Centurion, de 50 canons[2], à une petite escadre française commandée par le contre amiral Linois et composée d'un navire de ligne de 74 canons, le Marengo[3] et de 2 frégates, Atalante, 40 canons, et Sémillante, 36 canons.
Les Anglais sont à l'ancre dans la baie, en train de charger les deux Indiamen.
Les Français arrivent du sud-ouest, arborant les couleurs de la Royal Navy[4]. Le Barnaby se réfugie au plus près de la côte, tandis que l'autre navire reste à l'ancre. Le Centurion tente de combattre[5] le Marengo et la frégate Atalante. Des deux côtés, on est à l'ancre à environ un mille de distance. Après plusieurs heures de canonnade, les Français s'éloignent.
Malgré la disproportion des forces, les Anglais resteront maîtres du terrain, mais ne pourront empêcher la capture du Princess Charlotte par la Sémillante.
Pour ce combat, le capitaine Lind sera anobli.
L'amiral Linois, dans son rapport, invoquera l'« extraordinaire » armement du Centurion et la crainte de voir apparaître deux navires de ligne britanniques qu'il pensait être dans les parages.
Notes
- Compagnie anglaise des Indes orientales. Ce sont des bâtiments de commerce armés et capables de bien se défendre. Le Princess Charlotte, par exemple, dispose de 24 pièces de 12 livres. Un Indiaman est un navire de la
- vaisseaux de ligne à deux ponts existants. Ils sont complètement dépassés à cette époque et c'est pour cela qu'on les retrouve affectés à des tâches d'escorte dans des mers lointaines. Le Centurion dispose de canons de 24 livres à sa batterie basse mais ne dispose que de carronades de 32 pour sa batterie haute. Construit en 1774, c'est un vieux navire en en fin de carrière. Les vaisseaux de 50 canons sont les plus petits
- Il ne faut pas se laisser abuser par la taille. Le Marengo n'est pas en bon état. Napoléon, dans une lettre à son ministre Decrès, datée 27 septembre 1804, le qualifiera même de "pourri".
- Ruse de guerre considérée comme admissible, à l'époque, par tous les belligérants. Il est de coutume d'envoyer ses propres couleurs juste avant ou au moment d'ouvrir le feu. Les relations de l'époque, avec un bel ensemble, semblent considérer cette ruse comme légitime pour leur camp mais infâme traîtrise pour l'adversaire.
- Son capitaine, John S. Rainier, est à terre, malade. Le capitaine James Lind, qui le remplace est aussi à terre. Le Centurion est alors sous les ordres du lieutenant James R. Philips qui n'hésite pas à combattre en dépit de la disproportion des forces. Lind arrivera à regagner son bord en cours de combat.
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