- Abbaye Notre-Dame de La Couronne
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Abbaye Notre-Dame de La Couronne
Vestiges de l'abbayePrésentation Nom local L'abbaye Culte Catholique romain Type Abbaye Début de la construction XIIe siècle Fin des travaux XVIe siècle Style(s) dominant(s) Gothique Protection Classé MH (1903) Géographie Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Ville La Couronne Coordonnées [1] Géolocalisation sur la carte : Charente
modifier L'abbaye Notre-Dame de La Couronne est une abbaye bénédictine située à La Couronne en Charente. En ruines, elle témoigne de l’introduction du style gothique dans l’Ouest de la France.
Sommaire
Histoire de l'abbaye
Fondation
Une première abbatiale est élevée au début XIIe siècle. Divers textes sont venus jusqu'à nous :
- Le 12 mai 1118, Lambert et les religieux de La Palud posent la première pierre de l’église de La Couronne.
- Le 12 mars 1122, jour de la Passion, les religieux font leur entrée dans l’église primitive de La Couronne… Elle perd son nom de La Couronnelle et prend celui de La Couronne. Ceci a lieu en présence de Guillaume, évêque de Périgueux, Girard, évêque d’Angoulême et légat du Saint-Siège et Vulgrin II, comte d’Angoulême. Lambert, élu abbé, est consacré le jour de Pâques[2].
Cette première église abbatiale est remplacée par une seconde, consacrée en 1201, due à l’abbé Junius à la fin du XIIe siècle à une période de renouvellement de la spiritualité après le réforme grégorienne.
La comtesse Isabelle d'Angoulême, veuve du roi Jean Sans Terred'Angletterre, fut enterrée à l'abbaye de La Couronne, appelée alors Saint-Nicolas, avant que son corps soit transféré à l'abbaye de Fontevraud.
Évolution du statut
Au XVIIe siècle, l’abbaye revient aux chanoines réguliers de la congrégation de France, les génovéfains.
Guerres, pillages et destructions
Elle subit des destructions durant la guerre de cent ans puis durant les guerres de religion d'où les reconstructions de parties en gothique dit "Plantagenet" et dit "flamboyant"
Perte temporaire de la fonction religieuse
Elle est vendue comme bien national à la Révolution et a servi de carrière de pierres jusqu’à son classement Monuments Historiques en 1903.
Architecture de l'abbaye
La partie actuellement visible date de la fin du XIIe siècle, à l’exception des deux travées occidentales de la nef et de la façade gothiques.
L’église abbatiale
Elle est marquée de plusieurs phases de construction. Les supports, les décors et les sculptures dans le transept, la chapelle et le chœur roman saintongeais. Les voûtes d’ogives bombées dans les deux travées orientales de la nef sont l’expression du gothique dit « Plantagenêt » du XVe siècle.
Les deux travées occidentales de la nef et la façade ont été reconstruites dans le style gothique flamboyant après les guerres de religion au XVIe siècle.
Elle donne un excellent exemple de l'évolution de l'art gothique.
Le clocher
Bâtiments du XVIIIe siècle particulièrement prégnants. Un dernier corps de bâtiment, placé au nord de l'abbatiale, date de la fin du XVIIIe-début du XIXe siècles.
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Les bâtiments monastiques
Au sud de l’abbaye, la galerie du cloître, les vestiges de la salle capitulaire et du réfectoire datent du XIIIe siècle tout comme les ailes autrefois dévolues aux convers.
Les bâtiments sont organisés autour d'une cour fermée d'un portail monumental.
Le logis abbatial est placé dans son enclos bien fermé de hautes murailles, au sud de cet ensemble. Il fut élevé entre le XVe et le XVIe siècle. Il reprend les formes développées à cette époque dans les châteaux avec ses tours carrées et ses toits à fortes pentes. Quelques reprises sont faites au XVIIe siècle[3].
Des vestiges des murs de clôtures quelquefois ajourés de balustres délimitent encore clairement l'enclos et les jardins.
Une fontaine monumentale de la fin du XVIIe siècle est située à l'est du corps de logis central.
L'abbaye a été classée monument historique en 1903. La protection s’est étendue à l’ensemble des bâtiments en 1999[4].
Une tour ronde couverte d'un toit qui épouse la forme d'une cloche (rare en Charente) adossée à l'habitation caractérise le manoir de la Tour-Saint-Jean, ancienne dépendance de l'abbaye de la Couronne. Un souterrain, taillé dans le roc, est constitué de deux salles dont l'une a pu servir de chapelle ou d'oratoire.
Activité
Le site appartient à deux propriétaires différents: le logis, la cour d’honneur, les bâtiments monastiques, le parc et ses abords aux établissements Ciments Lafarge.
Le cloître et l’abbatiale appartiennent au Conseil Général de la Charente.
Notes et références
- Géoportail Coordonnées prises sur
- site histoire passion
- Frédéric Chassebœuf, Châteaux en Poitou-Charentes, Prahecq, Patrimoines et Médias, coll. « Belles visites », 2006, 173 p. (ISBN 2-910137-91-0) (OCLC 71887670)
- Abbaye de La Couronne, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Abbaye bénédictine française
- Abbaye de Charente
- Abbaye du Moyen Âge
- Abbaye gothique
- Monument historique de la Charente
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