- Claps
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Le Claps (de l'occitan clap ou clapas, « bloc de rocher »[1]) est un site qui se trouve à 2 km au sud du village de Luc-en-Diois, dans le département de la Drôme.
Sommaire
Géographie
C’est un site né de l'écroulement d'un flanc de montagne. Il s'y est développé des activités de loisirs (détente et baignade). Il s'agit également d'un site privilégié par les amateurs d'escalade, puisqu'on y trouve de nombreuses voies équipées ([1]), ainsi qu'une via ferrata.
Histoire
En 1442, une assise se détacha du flanc sud du Pic de Luc (au-dessus de Luc-en-Diois). En glissant, elle vint heurter en aval un éperon calcaire. Cette masse rocheuse se divisa, se brisa en blocs énormes et barra la Drôme en deux points. Ainsi se forma en amont le Grand Lac (5 km de long environ, 300 hectares de surface) et en aval, le Petit Lac (6 hectares). Le lac a son histoire : il donna lieu à des conflits entre seigneurs et riverains. Il devint en 1561, la propriété des Chartreux de Durbon qui en firent une réserve de poissons pour leur monastère, mais eurent quelques peines à le défendre des maraudeurs. Il fallut l'intervention du Parlement de Grenoble puis de Louis XIV lui-même. Finalement, les maléfices reconnus de ces rives marécageuses firent envisager en 1753 son assèchement. Mais des rivalités engendrèrent de nouveaux procès et retardèrent les travaux jusqu'en 1788... Et ce fut après la Révolution, en 1804, que sera percée la roche par où s'écoulent les eaux du "saut de la Drôme". La nécessité d'éviter le Claps lors de la construction de la ligne de chemin de fer du "Briançonnais" (Valence-Briançon) au début du XXe siècle, a également valu au site un viaduc, long de 244 m et de 44 m de hauteur, dont le tablier métallique a été entièrement reconstruit. Ainsi cet éboulement qui en son temps fut ressenti comme une catastrophe et donna lieu par la suite à d'incessantes mésententes locales est devenu aujourd'hui un "site classé", cher aux habitants du Diois, et une des curiosités du Dauphiné.
Légende
On a cru, et certains croient encore, que le Luc-en-Diois du Moyen Âge disparut alors sous les eaux, ajoutant foi au récit de l'historien Aymar du Rivail, qui affirme avoir visité les lieux en 1553 (près de cent ans après l'éboulement) et avoir vu émerger de l'eau les restes de constructions importantes. Mais outre que le récit comporte des invraisemblances, on a la preuve aujourd'hui que l'emplacement de Luc-en-Diois n'a pas varié au cours des siècles.
Liens externes
Brochure en .pdf du "site classé" mis à la disposition du public par la DIREN Rhône-Alpes :[2]
Notes
- Cf. Dictionnaire des dialectes dauphinois, par l'abbé Louis Moutier (Section drômoise de l'Institut d'Études Occitanes et ELLUG, 2007).
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