Christine Féret-Fleury

Christine Féret-Fleury

Après des études de lettres et quelques années de recherche universitaire autour des rapports texte/musique dans l’opéra, Christine Féret-Fleury a fait ses gammes d’éditrice avec Pierre Marchand, aux éditions Gallimard.

En 1996, elle publie son premier livre pour la jeunesse, Le Petit Tamour (Flammarion), suivi en 1999 par un roman « adulte », Les vagues sont douces comme des tigres (Arléa), couronné par le prix Antigone, puis par une soixantaine d’autres titres.

Depuis 2001, elle se consacre principalement à l’écriture et assure la direction éditoriale des éditions Les 400 Coups France.

Sommaire

Œuvres

  • Les vagues sont douces comme des tigres, 1999, Arléa, prix Antigone.
  • Dans le miroir, 2000, Frontières/Gallimard.
  • L’Évier, 2001, Arléa.
  • Sept Péchés, octobre 2003, Arléa.
Anthologies
  • Gourmets et gourmands, 1997, Gallimard/Les Thématiques.
  • Premier amour, première rencontre, 1997, Gallimard/Les Thématiques (en collaboration avec Christian Biet et Sylvie Florian-Pouilloux).
  • De vie à trépas, 1997, Gallimard/Les Thématiques.
  • Exploratrices et aventurières, 1998, Gallimard/Les Thématiques (en collaboration avec Anne de Bascher).
  • Fées, fantômes, farfadets, 2000, Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior en poésie.
Fictions radiophoniques
  • Champ clos, diffusé le 25 avril 2001 sur France-Culture.
  • Faux témoignage, diffusé en février 2002 sur France-Culture.
  • Une datcha sur pilotis, à Inverness, Californie, diffusé en avril 2002 sur France-Culture.
  • Marionnettes, diffusé le 7 juin 2002 sur France-Culture.
  • La Tour du silence, diffusé le 8 juillet 2003 sur France-Culture.
Pour la jeunesse
  • Le Petit Tamour, 1996, Père Castor/Flammarion.
  • Premier Galop, 1999, Gallimard Jeunesse (en collaboration avec Régine Detambel).
  • Moi, j’aime pas Halloween, 2000, Gallimard Jeunesse.
  • Le Prince Grenouille, 2001, KidPocket.
  • Baisse pas les bras, papa !, 2001, Père Castor/Flammarion.
  • Le plus grand chapeau du monde, 2002, KidPocket.
  • Le Coffre hanté, 2002, KidPocket (en collaboration avec Jean-Guillaume Féret).
  • Le Dormeur du Val, 2002, Père Castor/Flammarion.
  • L’Apocalypse est pour demain, 2002, Père Castor/Flammarion.
  • L’Assassin est sur son trente et un, 2003, Père Castor/Flammarion.
  • Certains l’aiment froid, 2003, Père Castor/Flammarion.
  • Le Démon de la vague, 2003, Père Castor/Flammarion (en collaboration avec Geneviève Lecourtier).
  • La Tour du silence, 2003, Père Castor/Flammarion.
  • Chaân la rebelle, 2003, Flammarion (Prix Lecteurs en Herbe et prix Ruralivres 2005).
  • La Caverne des trois soleils, 2004, Flammarion (prix des Collégiens du Doubs).
  • La Montagne du destin, 2004, Flammarion.
  • La Marmotte a disparu, 2004, Père Castor/Flammarion.
  • Un cheval en danger, 2004, Père Castor/Flammarion.
  • Qui a peur du loup ? 2005, Père Castor/Flammarion.
  • Sauvons les oiseaux ! 2005, Père Castor/Flammarion.
  • Le Chamois blessé, 2005, Père Castor/Flammarion.
  • Le Poney sauvage, 2006, Père Castor/Flammarion.
  • Un aigle dans la neige, 2006, Père Castor/Flammarion.
  • L’Ourson perdu, 2007, Père Castor/Flammarion.
  • S.O.S. Titanic, 2005, Gallimard.
  • Contes d’Indonésie, les aventures du Kanchil, 2005, Père Castor/Flammarion (en collaboration avec Geneviève Lecourtier).
  • J’ai suivi la Ligne bleue, 2005, Le Rouergue, prix Ruralivres.
  • Le Temps des cerises, 2006, Gallimard.
  • Cendrillon, 2006, Gallimard Jeunesse, coll. « Grand Répertoire ».
  • "Atlantis: L'heritiere, 2008, Hachette jeunesse
  • "Atlantis: La Reine Noire, 2009, Hachette Jeunesse
Série En Selle ! (en collaboration avec Geneviève Lecourtier)
  • Le poulain des Garrigues, 2003, Pocket.
  • Forcer sa chance, 2003, Pocket.
  • Le Cavalier de la nuit, 2003, Pocket.
  • Tempête sur le club, 2003, Pocket.
  • Jessica à la rescousse, 2004, Pocket.
  • Tao en danger, 2004, Pocket.
  • Balade en Camargue, 2004, Pocket.
  • Alerte au feu, 2004, Pocket.
  • Erreur de parcours, 2005, Pocket.
  • Le Silence de Jasmine, 2005, Pocket.
  • Arlequin l’indomptable, 2005, Pocket.
  • Tous en scène, 2005, Pocket.
  • Il faut sauver Monte-Cristo ! 2006, Pocket.
  • Volte-face, 2006, Pocket.
  • Le Secret du berger, 2006, Pocket.
  • L’Ennemi sans visage, 2006, Pocket.
  • Sur les traces du loup bleu, 2007, Pocket.
  • Mystère au Cadre noir, 2007, Pocket.
  • Des chevaux dans la neige, 2007, Pocket.
  • Rêves de gloire, 2008, Pocket.
  • L’Été de Charlotte, 2006, Pocket (en collaboration avec Geneviève Lecourtier).
  • Je ne trouve pas le sommeil, 2006, Père Castor/Flammarion.
  • @moureuse.com, 2007, Pocket.
  • L’Appel du Templier, 2007, Gallimard Jeunesse, coll. Hors Piste
  • Une nuit, 2007, Motus.
  • Les cendres de Pompéi, 2010, Gallimard Jeunesse, coll. Mon Histoire

Citations

« Je n’avais pas été visité, je n’avais eu droit à aucune grâce particulière, il n’y aurait pas de pardon murmuré, de communication avec l’au-delà. Je ne saurais jamais si elle était morte en me détestant, si elle m’aimait encore un peu ou si tout simplement elle m’avait oublié. Je ne saurais jamais rien. Il fallait que je m’y fasse, et vite.
Le vent était tombé. Les hauts arbres avaient cessé de se plaindre. Ils dormaient – non, les arbres ne dorment pas : ils rêvent. J’ai regardé le ciel passer du bleu sombre au gris. J’ai eu froid, l’aube a quelque chose qui invite au désespoir, on croit que la lumière ne va jamais revenir et puis d’un coup les couleurs éclatent, un oiseau chante, il y a dans son trille la même urgence que dans le chant des cigales, viens, aimons-nous, vivons.
Je me suis levé, j’ai arpenté le pré en écoutant le bruit de mes pas, mes semelles raclaient le sol, les graminées pliaient avec un froissement sec, je donnais des coups de pied dans les cailloux, j’arrachais des mottes de terre, j’ai failli crier, je voulais m’éprouver maladroit et chaud, lourd, vivant.
Je ne sais pas à quel moment elle a disparu » (extrait de J’ai suivi la ligne bleue).
« Combien de temps faudra-t-il encore durer en silence, ne point se plaindre, baiser la main qui nous martyrise, user notre vie, nos forces, notre foi, dans l’isolement de la réclusion ? J’envie ceux qui prennent les armes et combattent à visage découvert. A de certains moments, il me semble que je ne répugnerais pas à faire couler le sang pour venger les miens. Ne me blâme pas trop : tu es la seule confidente de ces pensées, car j’espère tout de ton indulgence, et d’abord que tu gardes en ton cœur, si je devais mourir entre ces murs, des fièvres ou de la colère qui me ronge, un souvenir de moi. Je n’ai pas le courage, aujourd’hui, de continuer plus longtemps ce monotone récit de nos malheurs ; au reste, tu dois en être excédée. Cherche un chemin frais et ombragé pour y lire cette lettre, appuie ta joue au tronc d’un châtaignier, laisse couler entre tes doigts l’eau du ruisseau… ces simples gestes me guideront, de loin, vers notre enfance, et m’apaiseront peut-être » (extrait de La Tour du silence).
« La nuit, quand je ne pouvais dormir, j’écoutais, autour de moi, le silence des greniers, un silence gorgé, repu, de géant à la panse énorme, qui a mangé et bu jusqu’à satiété et s’est affaissé sur la table au milieu des plats souillés de sauce. Parfois, travaillé par je ne savais quel désir confus, je me levais, allumais une lampe et parcourais, mon lumignon au poing, les longues pièces obscures, me baissant pour éviter les chapelets d’ail suspendus aux solives. Je m’asseyais sur un baril de harengs et croquais une pomme reinette, à la chair sucrée, presque confite sous sa peau tavelée. Je suçais une olive, promenais le bout de ma langue sur un piment séché. Une fringale me prenait et je me taillais une tranche de saucisson aux herbes, dont j’enroulais la peau transparente autour de mon doigt. Par la lucarne entrebâillée montait le parfum des lilas. J’ouvrais un sac de haricots, j’y plongeais le bras jusqu’à l’épaule, goûtant la fraîcheur des légumes et l’illusion de brasser des richesses dignes d’un nabab » (extrait de Sept péchés).
« Soudain c’est le vide à ses pieds, la falaise bute contre l’horizon et Marcelle, hors d’haleine, s’agenouille sur l’herbe rase. Le vent est si fort que sa voix profonde domine le bruit du ressac, si fort qu’il la bâillonne d’une main de géant, tiraillant les plis de sa jupe qui s’engouffrent entre ses cuisses, lui arrachant des larmes. En face la mer bouillonne dans son bleu de ténèbres, grande rumeur confuse d’où s’élèvent des fusées d’écume – la gifle d’embruns, en pleine face, éblouit comme un coup de lumière. Marcelle crie, et son cri est déjà loin derrière elle. Ses talons raclent la craie. Des éboulis roulent et se pulvérisent avant d’avoir atteint l’étroite plage de galets. Elle tient l’orange entre ses deux mains, à la manière des tout-petits. Mais cette fois elle ne la goûte pas des lèvres, ne l’explore pas de la langue, elle plante ses dents dans l’écorce mouillée et le jus coule sur son menton, tachant sa blouse. Pulpe sucrée, bruine de sel. Entre chaque bouchée, Marcelle ouvre la bouche et boit le vent qui glace, à ses gencives, le parfum acide » (extrait de Les vagues sont douces comme des tigres).
« Je n’ai pas toujours vécu dans cette rue, dans cette cité en chantier, perpétuellement béante, éventrée sans relâche par les mâchoires puissantes des pelleteuses, et qui montre, sous le revêtement goudronné arraché par plaques, sa terre souffrante et jaune. Une terre glaireuse comme une plaie infectée, veinée de noir comme un marbre. Chez moi la terre était propre. Elle roulait sous l’acier des bêches, moelleuse, docile. Il était bon et frais d’y poser son pied nu. Ici flotte dans l’air, à toute heure, une fine poussière blanche qui fait tousser et cracher une salive épaisse et trouble. Cette poussière, haleine des chantiers jamais refermés, s’insinue dans les plis des rideaux, se dépose sur les étagères des placards les mieux fermés, tapisse le globe dépoli des suspensions et le rebord crissant des bols de faïence. On en sent toujours, sous la langue, le goût acidulé, qui confond dans une même amertume la sauce tomate des pâtes et la viande hachée encore grésillante de beurre noirci » (extrait de L’Évier).

Quelques articles de presse

« Nous feignons de croire d’abord que Les vagues sont douces comme des tigres raconte une enfance. Mais l’écriture intense et transparente de ce premier roman est la promesse d’un autre récit, grave et lucide. (…) Marcelle, une petite fille de douze ans, s’avance inexorablement vers la plus cruelle des tragédies, l’intime douleur muette qui coule vers la mort. Christine Féret-Fleury découpe le temps absolu de l’enfance en courts chapitres dont les titres convoquent les événements et le décor d’une vie en apparence ordinaire. Et si l’écriture est belle, elle se nourrit des tumultes secrets » (Hugo Marsan, Le Monde, avril 1999).
« Cette même plume qui tient à la fois de la pointe sèche et du burin nous revient avec une suite de gravures dont l’ensemble constitue le portrait à l’acide d’une femme (…). L’écriture pure et douloureuse (mais exempte du moindre trémolo) de Christine Féret-Fleury donne à ce petit livre son extrême densité physique et sa beauté » (Jean-Louis Kuffer, 24 heures, avril 2001).
« L’Évier, par Christine Féret-Fleury. A peine cent pages. Une petite heure de lecture. Et puis on court se pendre. (…) Morbide, alors ? Oh, oui ! Mais quelle fabuleuse, rayonnante morbidité ! Une sobriété poussée jusqu’au dénuement, les mots, le ton exacts du sujet. Pour vous jeter soudain à la figure une fin à hurler » (Cavanna, Charlie-Hebdo, avril 2001).
« Christine Féret-Fleury dit volontiers qu’étant myope, elle a appris à regarder le monde de très près. Cette proximité est sans doute l’une des clés de son œuvre (…). Ce récit minéral, pur, est d’autant plus effrayant qu’il conduit à la tragédie sans cris ni débordements. La dévastation s’y accomplit, semblable à un lent naufrage silencieux ; elle vient du plus obscur de l’être, de ce territoire enfoui que l’auteur ressuscite obstinément de livre en livre, et qui donne à ses romans leur voix étrange et absolument unique » (Sophie Avon, Sud-Ouest, avril 2001).
« Sept Péchés. Le thème : l’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la gourmandise et la paresse revus et romancés à travers le prisme de sept hommes. Sept vies. 105 pages tout à la fois originelles et originales. Le style : étonnamment maîtrisé. Béat devant un tel levain d’images, on se sent scotché, presque cloué, pour ne pas dire crucifié… » (Frédéric Picard, Le Figaro, novembre 2002).
« Carnet de route d’une maturation brutale et forcée, cette Tour du silence a une flamme décapante (…), la pudeur d’une confession aussi sobre que vertigineuse. Sans autre leçon qu’un credo de résistance, seul rempart capable de sauvegarder la dignité humaine » (Le Monde des livres, septembre 2003).
« J’ai suivi la ligne bleue : une histoire triste, pourrait-on croire. Mais le coup de force est là : l’histoire n’est pas finie et les combats du personnage principal contre lui-même, contre l’oubli, la facilité (…) en font un livre qui n’a rien de sombre. (…) Un beau et sensible portrait d’adolescence. Une écriture travaillée en simplicité et fluidité. Des images magnifiques. Des passages aux frontières de la poésie. Un roman court et intense : suivre absolument la ligne bleue ! » (Sélection ARPLE, décembre 2005).
« Une nuit : dans l’indifférence tranquille des occupants d’un immeuble, quelqu’un meurt de froid dans sa voiture… Un sujet grave, traité avec cœur » (Le Soir, novembre 2007).

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Christine Féret-Fleury de Wikipédia en français (auteurs)

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