- Choisir (mouvement féministe)
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Choisir est, à la base, un mouvement de lutte pour la dépénalisation de l'avortement. C'est désormais une Organisation Non Gouvernementale (ONG) qui s'est spécialisée dans les droits des femmes.
Sommaire
Dates importantes
1971 : Création de Choisir par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir.
En 1972, lors du procès de Bobigny, Choisir est très actif dans le soutien à la cause de Marie-Claire, une jeune fille de 16 ans accusée d'avoir avorté. La forte mobilisation populaire qui en résultera influencera l'issue du procès et favorisera une prise de conscience de l'opinion publique sur les conditions de détresse des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse non choisie.
Jusqu'en 1975, date d'adoption de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) défendue par Simone Veil, Choisir sera un des éléments moteurs de la mobilisation pour le droit à l'avortement.
S'en est suivi le combat pour la pénalisation du viol, notamment avec le procès d'Aix-en-Provence. Choisir s'est également battue pour la parité en politique. La présidente de l'association, Gisèle zie, a d'ailleurs présidé l'Observatoire de la parité.
Le 23 février 2010 est adoptée par le Parlement français, en présence de Gisèle Halimi, une résolution européenne sur le principe de la "clause de l'Européenne la plus favorisée"[1] suivant l'idée qu'elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du parlement européen au suffrage universel[2].
Contexte social et politique
Le mouvement Choisir apparaît dans un contexte de mutation des mentalités en France. Depuis 1961 le Mouvement français pour le planning familial propose la maîtrise de la fécondité à travers une meilleure information et l'utilisation, alors illégale, de contraceptifs comme la pilule. La loi Neuwirth du 28 décembre 1967 autorise le libre recours à la contraception dans le but de diminuer le nombre des avortements, ce qui s'avère rapidement illusoire[3].
Le MLF, mouvement de libération des femmes, cristallise à partir de la fin des années soixante une pensée féministe très radicale pour l'époque, distinguant rigoureusement sexualité et procréation et revendiquant pour les femmes le droit de décider souverainement sur leur corps. Enfin le mouvement de 1968 ne s'est pas encore essoufflé; il dispose de militants à la recherche de causes et d'une presse d'extrême-gauche capable de donner un écho aux revendications de la jeunesse et des femmes.
En avril 1971, paraît un manifeste signé par 343 femmes connnues ou anonymes, qui déclarent publiquement avoir eu recours à l'avortement. Ce manifeste des 343, vite appelé Manifeste des 343 salopes pour parodier les réactions offusquées de la droite catholique, met au défi le gouvernement d'entamer des poursuites judiciaires contre des femmes qui admettent avoir enfreint une loi qu'elles récusent. Gisèle Halimi, avocate, propose la création d'un groupe qui pourra prendre en charge la défense de ces femmes le cas échéant. Ce mouvement a le soutien de Simone de Beauvoir, qui devient la première Présidente de l’association, mais aussi de l'académicien Jean Rostand, de la romancière Christiane Rochefort et du prix Nobel de médecine Jacques Monod.
Note
- Colloque sur la Clause de l'Européenne la plus favorisée les 27 et 28 novembre 2008 au Centre des Conférences Internationales Kléber (Paris 16ème)
Œuvres
- La Clause de l'Européenne la plus favorisée (2008), éditions des Femmes (Antoinette Fouque)
Voir aussi
Lien externe
Notes
- Assemblée Nationale : Harmonisation des législations européennes et clause de l’Européenne la plus favorisée
- Slate.fr : « Il ne faut pas toujours désespérer de la politique... »
- Consulté le 11 novembre 2007. Sophie Chauveau, Les espoirs déçus de la loi Neuwirth, Clio, n° 18/2003, Mixité et coéducation,
Catégories :- Avortement
- Organisation féministe
- Association ou organisme égalitariste français
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