- Chauffage électrique
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Le plus souvent réservé pour des raisons de coûts de fonctionnement au chauffage des maisons avec une très bonne isolation, et au chauffage des logements destinés à la location (frais d'installation réduits pour les propriétaires, qui n'ont pas d'intérêt direct à réduire les charges), il trouve aussi sa place dans les résidences secondaires, les mobil-homes, les caravanes et les camping-car du fait du faible temps d'utilisation de ces dispositifs et de leur grande souplesse d'utilisation.
Depuis peu, le chauffage électrique trouve un certain succès en complément d'un chauffage existant, ou en amélioration d'habitat, pour compléter un insert bois ou un poêle, tendance pouvant être vue comme due au Cocooning qui trouve dans certain produit de chauffage électrique une réactivité pas forcément trouvée dans les autres modes de chauffage.
Les nouvelles réglementations énergétiques imposent des isolations thermiques de plus en plus performantes dans les nouvelles habitations. La souplesse de régulation du chauffage électrique (décentralisé pièce par pièce) convient particulièrement bien pour ces faibles besoins de chaleur. Il ne nécessite pas les frais fixes de redevance ou d'entretien liés aux systèmes de chauffage traditionnels. Pour de faibles consommations, ces frais fixes représentent en effet une part significative des coûts annuels totaux. De plus, en optant pour de l'électricité d'origine renouvelable, ce type de chauffage n'entraîne, même indirectement, que peu d'émissions de CO2. Enfin, les techniques d'accumulation permettent de concentrer ces consommations en heures creuses du réseau électrique (tarifs très avantageux) et donc de le laisser disponible pour ses utilisations classiques pendant le reste du temps.
Sommaire
Rendement énergétique médiocre
Un radiateur électrique a un rendement de 100 %. C'est-à-dire que pour 1 kWh d'énergie électrique consommée, 1 kWh d'énergie thermique est émise. Mais il faut tenir compte du rendement des centrales de productions d'électricité. Par exemple, le rendement d'une centrale nucléaire est de 33%. Un réacteur de 900 MW électrique a en réalité une puissance thermique de 2700MW. Parmi ces 2700 MW, 900MW sont effectivement transformé en électricité, les 1800 MW restant sont dissipés par le système de refroidissement, et donc perdus.
Sans compter les pertes énergétiques liés au transport de l'électricité, un radiateur électrique aura consommé deux fois plus d'énergie sur le lieu de production d'électricité que dans la pièce qu'il doit chauffer. Ceci explique pourquoi dans des pays où la production d'électricité provient majoritairement du gaz et du charbon, le chauffage électrique ne constitue qu'une solution d'appoint. Il est bien plus intéressant de faire brûler le gaz chez soit que de le consommer à des centaines de kilomètres, de convertir l'énergie thermique en énergie électrique avec un mauvais rendement, de la transporter et enfin de reconvertir l'énergie électrique en énergie thermique.
Appareils indépendant
Ventilo-convecteur
C'est le même principe que le convecteur classique, auquel, dans le caisson, un ventilateur est ajouté afin de forcer le flux d'air. Dans certains systèmes, le flux d'air est inversé, le but de cette inversion est de chauffer en priorité la pièce au niveau du sol afin d'éviter la sensation de "pied froid".
Dans les locaux professionnels, le principe est repris par les rideaux d'air trouvés à l'entrée des magasins, ou encore par les aérothermes, qui sont de gros caissons de ventilation munis d'une résistance puissante, capable de chauffer un grand local.
Le principe est repris par les cassettes des systèmes climatisation fixés en hauteur où elles prennent l'air le plus chaud, le refroidissent et, le soufflent vers le bas et le centre de la pièce où la fraîcheur est nécessaire.
Panneau rayonnant et émetteur infrarouge
Le panneau rayonnant chauffe, comme son nom l'indique, par émission de rayonnement infrarouge, c'est un peu le principe du soleil ou du feu de camp, le rayonnement est absorbé par les corps, les murs les meubles, ce sont ces surfaces qui transforment le rayonnement en chaleur.
Il existe plusieurs type de panneaux rayonnants selon les caractéristiques des émetteurs utilisés IRL infrarouge long (basse température), IRM infrarouge moyen, IRC infrarouge court. En fonction des utilisations, le type d'infrarouge adapté doit être choisi :
- en logement et tertiaire, des IRL seront utilisé comme les planchers ou les plafonds rayonnants intégrant les émetteurs dans les structures ou des panneaux rayonnants proprement dit qui chauffent par rayonnement et convection ;
- en gros tertiaire et industrie, de l'IRM sera utilisé, généralement sous forme de cassettes rayonnantes ;
- en industrie en chauffage de poste, en process, dans les très grands bâtiments (églises, gymnases, gares) ou en extérieur, de l'IRC sera utilisé sous forme de projecteurs équipés de lampes halogènes spécifiques. Les appareils IRC équipent les fours à peintures, les machines destinées à la fabrication des bouteilles en plastique et trouvent de nombreuses applications en séchage comme en cuisson.
Radiateur électrique
C'est plus une catégorisation de la part du fournisseur d'électricité (EDF) qu'un réel principe de chauffage. Le radiateur électrique doit répondre à certains critères dans la norme NF électricité performance Catégorie C. Ainsi, la température de façade devra être relativement basse et stable, il aura donc une certaine inertie et la régulation sera optimale.
Chauffages centralisés
Dans le sol des résistances sont noyées, ainsi qu'une ou plusieurs sondes de température, le tout branché sur un boîtier de régulation. La température du sol ne doit pas excéder 28 °C afin d'éviter le phénomène de jambes lourdes.
Ce n'est ni plus ni moins que l'application électrique des chaudières à circulation d'eau chaude. Elles présentent tout de même un intérêt en cas de couplage bi-énergie. Cette application présente l'avantage d'être réversible et permet un changement d'énergie à moyen terme, pour aller vers une énergie renouvelable et faiblement émettrice en CO2 de type Bois ou solaire. Les planchers radiants eux interdisent tout changement à faible coût du fait de l'inexistence d'un réseau hydraulique.
Confort et économie
La régulation est le cerveau de votre appareil de chauffage électrique et le cheval de bataille des fabricants qui rivalisent d'ingéniosité pour proposer des systèmes de régulation thermique encore plus précis, plus économes et plus pratiques à utiliser.
Le principe de base consiste à mesurer la température de la pièce à chauffer et à déclencher ou arrêter le chauffage en fonction d'un seuil réglé par l'utilisateur. Ce principe de régulation embarquée permet de gérer la température en fonction de la pièce.
Centrales électroniques
Les centrales électroniques vont permettre de réguler la température par zone et par horaire. Elles permettent d'attribuer à chaque appareil une zone précise (chambres, salle de bain, séjour et cuisine, etc...) et de pouvoir déclencher ou stopper le chauffage en fonction des heures de la journée, ainsi une chambre commence à se réchauffer vers 6h00, d'enclencher le chauffage de la salle de bain (23 °C) et des zones de vie (20 °C), à 8h00 quand tout le monde est parti, l'ensemble de la maison est stabilisé à 16 °C, le chauffage est redémarré pour l'arrivée des habitants, en gardant toutefois les chambres plus fraîche (18 °C), et sans chauffer inutilement la salle de bain.
Délesteurs
Les délesteurs permettent de chauffer une maison avec l'électricité tout en ayant une puissance disponible raisonnable, permettant ainsi de gagner sur le coût de l'abonnement. Le délesteur alimente ou non les chauffages des différentes zones de la maison en fonction de la puissance disponible et la priorité assignée à chaque circuit.
Autres types de chauffage électrique
De nombreux systèmes de chauffage comprennent des pompes ou d'autres systèmes (par ex. pompe à chaleur) nécessitant de l'électricité. Dans certains cas il y a appoint (solaire par exemple au cumulus électrique, ou inversement).
Quelques cas particuliers existent (tests ou prototypes parfois) : chauffage de chaussées (pour éviter le verglas sur certains ponts) ; et chauffage électrique par le sol de terrains de sport pour éviter le gel de l'herbe pour la pratique hivernale du football par exemple). Ils sont rares car très coûteux en fonctionnement. À titre d'exemple le club de Sochaux s'est équipé d'une pelouse chauffante. Il se voit maintenant facturer environ 60 000 euros d'électricité par an (2008) en plus d'un investissement initial de 350 000 € pour la pose des fils chauffants. À titre de comparaison le chauffage au fuel sous bâche de la pelouse du stade Marcel-Picot à Nancy nécessitait environ 2000 litres de fuel par jour, et il en fallait 1200 pour le stade Saint-Symphorien de Metz[1]. Dans les trois cas ces terrains contribuent aux émissions de gaz à effet de serre car quand il fait froid, le réseau électrique doit faire appel au fuel, gaz ou charbon.
Notes et références
- http://lci.tf1.fr/science/environnement/2009-12/des-terrains-de-foot-pas-tres-verts-5608593.html TF1, rubrique Science et environnement, reportage Des terrains de foot pas très "verts" Par TF1 News (d'après agence), mis en ligne 2009/12/23 à 7 h 51, consulté 2009/12/23
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
- Chauffage
- Domotique
- Économies d'énergie
- Électricité
- Habitat passif
- Maison à électricité positive
Liens externes
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