Charles Michel, sinologue

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le sinologue belge Charles Michel (photo Fonson)

Isabelle Straatman, épouse du sinologue Charles Michel.

Charles Pierre Michel, est un sinologue et diplomate belge, né à Flessingue (Pays-Bas) le 9 janvier 1853 et décédé en sa demeure Grand-Place à Bourgeois (Rixensart, Brabant Wallon), le 26 juillet 1920, commune où il s’était établi après avoir longtemps résidé à Uccle, avenue des Chênes, 3.

Villa du sinologue Charles Michel, 3, avenue des Chênes à Uccle

Il était le fils de Pierre Michel et de Jeanne Jacqueline Adriaenssens.

Son épouse Isabelle Straatman née en 1865, était la petite-fille de l’armateur bruxellois Lambert Straatman et la nièce des généraux Rouen et Beaudrihaye, elle était également la cousine de Lola Battaille épouse du célèbre explorateur et océanographe le Docteur Arthur Tacquin.

Sa carrière

Le sinologue Charles Michel, âgé, vers 1920

Il joua un rôle important dans la première délégation belge en Chine.

Jo Gérard décrit ce « Belge de grande classe » : « Le front haut, la moustache conquérante, le regard loyal c'est un homme de valeur. Arrivé en Extrême-Orient dès 1875, il apprend le chinois à la perfection et assume les fonctions de secrétaire de notre légation tout en entretenant avec les mandarins influents et leur entourage des relations aussi courtoises que nuancées ».

De 1884 à à 1896, il fut l'unique chargé d'affaire belge à Pékin et joua un rôle de grande efficacité dans les négociations préalables à la création du chemin de fer Pékin-Hankow.

Il était à une certaine époque un des rares Européens présents en Chine, et il inspira au poète Victor Segalen le personnage de René Leys.

Lors de son départ de Chine en 1898 l'empereur de Chine lui décerna l'Ordre du Double Dragon.

Charles Michel fut l’un des premiers sinologues laïques belges, ses prédécesseurs étant presque tous des ecclésiastiques. Retourné dans sa patrie, il mis ses connaissances au service de tous et il enseigna le chinois à l'Institut Supérieur de commerce à Anvers et, à Mons, à l'Institut Commercial des Industries, ainsi qu'au Cercle Polyglotte de Bruxelles.

Il fut un des promoteurs de la création d'une chambre de commerce sino-belge dont Raoul Warocqué, le magnat de l'industrie charbonnière, assura la présidence.

Bibliographie

• Jo Gérard, le Pharaon des Belges, Bruxelles, éditions J.M.Collet, 1984, pp. 207-208
• Jo Gérard, La grande aventure chinoise des Belges, Namur, éd. Wesmael-Charlier, 1982, pp.61-62, 110-115, 194 et p.10 photo.
• Commandant Raoul Pontus, "L'expansion Belge en Chine", dans, L'expansion belge, revue mensuelle illustrée, Bruxelles, 1908, n° XI, p. 267 (avec un portrait photographique de Charles Michel)

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