- Carloman Ier d'Austrasie
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Carloman (fils de Charles Martel)
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- Pépin l'Ancien (615-629)
- Grimoald (650-661)
- Pépin le Jeune (679/687-714)
- Charles Martel (714/719-741)
- Carloman (741-747)
- Drogon (747-753)
- Pépin le Bref (741-751)
Carloman[1] né vers 705/710, est le fils aîné de Charles Martel et de Rotrude. La date exacte de sa mort à Vienne est sujette à controverse, selon certaines sources il serait mort le 17 août 754 ou 755[2], selon d'autres ce serait le 4 décembre 754[3],[4].
Il était le frère de Pépin le Bref.
Sommaire
Histoire
Après la mort de son père en 741, il partage ses gouvernements avec son frère Pépin le Bref, devient maire du palais d'Austrasie et reçoit en outre l'Alémanie, la Thuringe et le nord de l'Alsace[5], qu'il gouverna en souverain, mais sans prendre le titre de roi. Avec son frère, ils doivent lutter contre leur troisième frère, Griffon, qui réclame sa part de l'héritage et qui est soutenu par Hunald, duc d'Aquitaine, et Odilon, duc de Bavière. Les deux frères commencent par enfermer leur demi-frère. Pour asseoir leur légitimité, ils doivent placer un mérovingien, Childéric III sur le trône, chose dont Charles Martel avait pu se dispenser depuis la mort de Thierry IV en 737. Ils soumettent ensuite les Aquitains, puis Carloman mène une armée pour soumettre les Bavarois, puis les Alamans, où il installe les Welfs[6],[7].
Il est à l'origine d'une réforme ecclésiastique sous l'impulsion de l'évêque Boniface, dont il est le protecteur et à qui il accorde en 744 un territoire sur lequel est fondée en 747 l'abbaye de Fulda. À partir du concile germanique de 742, il mène une ambitieuse politique de moralisation des mœurs des clercs, de respect des biens de l'Église et des sièges épiscopaux trop souvent aux mains des laïcs[8],[9].
En 745, son frère Pépin le Bref soumet l'Alémanie et occupe le pays, au mépris du partage de 741 qui avait attribué cette région à son frère. L'année suivante, Carloman organise une expédition et fait massacrer les chefs francs et Alamans qui s'étaient soumis à son frère. Selon la version officielle, Carloman renonce alors au siècle et entre en religion pour expier ce massacre, mais Jörg Jarnut, historien médiéviste, et Gunther Wolf pensent qu'à la suite de ce massacre, les fidèles de Carloman auraient abandonné leur chef qui se serait trouvé isolé et n'aurait eu d'autre choix que de se retirer dans un monastère. D'autres soulignent la profonde piété du personnage[9],[10].
Lors d'un passage à Rome, il demande la cléricature au pape Zacharie. Il renonce au pouvoir politique laissant son frère Pépin le Bref seul à régner et fonde le monastère du Mont Soracte en Italie puis se retire à l'abbaye du Mont-Cassin. Envoyé en France en 754 pour une mission de paix, il mourut à Vienne en Dauphiné[9],[11].
Son fils Drogon, lui succède, mais finit par être écarté du pouvoir par son oncle Pépin le Bref[12]. Carloman a été canonisé, son nom donné par les catholiques est saint Carloman.
Enfants
Son épouse est inconnue. Il a eu pour enfants :
- Drogon († ap.753), maire du palais d'Austrasie, écarté en 753 du pouvoir par son oncle Pépin le Bref[12].
- un ou plusieurs fils[13] , dont peut-être un Carloman[14],[15].
- peut-être deux filles, Rothrude et Rothilde, mentionnées dans un autre nécrologue[15].
Bibliographie
- Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 1983 (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3)
- Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993 (ISBN 2-9501509-3-4)
- Jean-Charles Volkmann, Bien connaître les généalogies des rois de France, Éditions Gisserot, 1999 (ISBN 2-877472086)
- Michel Mourre, Le Petit Mourre. Dictionnaire d'Histoire universelle, Éditions Bordas, avril 2007 (ISBN 978-2-04-732194-2)
- Geneviève Bührer-Thierry, L'Europe carolingienne (714-888), SEDES, Paris, 1999 (ISBN 2-7181-9058-2)
Notes et références
- ↑ Sa généalogie sur le site FMG
- ↑ Ferdinand Lot, Naissance de la France, 1970, p. 269.
- ↑ Thomas Mermet, Chronique religieuse de la ville de Vienne (Dauphiné), 1856, p. 76.
- ↑ Joseph Depoin, Notre-Dame des Champs, prieuré dyonisien d'Essonnes, 1904, p. 17.
- ↑ Bührer-Thierry 1999, p. 19.
- ↑ Riché 1983, p. 61-3.
- ↑ Settipani 1983, p. 179-180.
- ↑ Riché 1983, p. 64-8.
- ↑ a , b et c Settipani 1983, p. 180.
- ↑ Bührer-Thierry 1999, p. 20.
- ↑ Riché 1983, p. 69.
- ↑ a et b Settipani 1983, p. 180-1.
- ↑ puisque les textes parlent des fils de Carloman.
- ↑ Le Liber memorialis de l'abbaye de Remiremont signale Carloman, suivi d'un « autre Carloman ».
- ↑ a et b Settipani 1983, p. 181.
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