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Caisse de dépôt et placement du Québec
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un gestionnaire de fonds institutionnels québécois, le plus important au Canada[1]. Créée en 1965 par une loi de l’assemblée législative du Québec, la CDPQ gère les fonds de divers clients, dont le régime de retraite des employés du gouvernement et le régime de rentes du Québec. Au 31 décembre 2006, elle disposait d'un actif net de 143 milliards de dollars[2] investi au Québec, au Canada et à l’étranger.
Sommaire
Rôle
Depuis le 15 janvier 2005, la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec enchâsse la mission de l’institution :
« La Caisse a pour mission de recevoir des sommes en dépôt conformément à la loi et de les gérer en recherchant le rendement optimal du capital de ses déposants dans le respect de leur politique de placement tout en contribuant au développement économique du Québec. »La philosophie d’investissement de la Caisse se base sur six principes fondamentaux: une gestion active, une approche fondamentale macroéconomique et opportuniste, une gestion ouverte, la recherche interne et les processus d’investissement, la gestion du risque et finalement la responsabilisation de l’institution et de ses gestionnaires.
Organisation
La Caisse de dépôt et placement du Québec est le premier gestionnaire de fonds institutionnels au Canada, un des plus importants gestionnaires de portefeuille en Amérique du Nord, un des dix plus grands gestionnaires d'actifs immobiliers au monde, le premier investisseur en placement privé au Canada, une des quelques entités nord-américaines à détenir la cote de crédit la plus élevée, soit «AAA» des agences DBRS et S&P, ainsi que «Aaa» de Moody's.
La Caisse est dirigée par un conseil d'administration nommé par le gouvernement du Québec comportant des représentants des organismes dont elle gère les fonds. Au 31 mai 2006, la Caisse comptait 824 employés : plus de 45 % ont plus de 15 ans d'expérience en placement, près de 80 % détiennent un diplôme universitaire, dont 34 % une maîtrise et 3 % un doctorat.
Ses filiales immobilières SITQ et Ivanhoé Cambridge emploient 1 407 spécialistes des divers métiers immobiliers.
Son siège social est basé à Québec, dans l'Édifice Price. Sa principale place d'affaire est à Montréal dans l'édifice du Centre CDP Capital, géré par la SITQ.
Secteurs d'activité
- Immobilier : De l’investissement au financement en passant par la gestion d’immeubles, le placement structuré, les titres immobiliers côtés, les titres d'emprunt, la titrisation et les services-conseils.
- Financement d'entreprises : Investissement sous forme de prêts et de participations au capital-actions auprès de moyennes et de grandes entreprises.
- Marchés boursiers : Gestion active des portefeuilles spécialisés d’actions dans le but d’assurer une croissance à long terme du capital. Les portefeuilles couvrent quatre marchés : les actions canadiennes, les actions américaines, les actions étrangères EAEO (Europe, Australasie, Extrême-Orient) et les actions des marchés en émergence.
- Revenu fixe : Gestion de portefeuilles spécialisés en fonction de la politique de risque des clients. Les activités du groupe sont réunies au sein de trois portefeuilles spécialisés : « Obligations », « Obligations en rendement réel » et « Valeurs à court terme ».
- Rendement absolu : Gestion des portefeuilles spécialisés « Répartition de l’actif et devises » et « Unités de participation de fonds de couverture ».
- Analyse et optimisation des investissements: Développement d'une perspective propre à la Caisse sur l’état des marchés financiers et de l’infrastructure, des processus et des outils de simulation nécessaires au soutien des fonctions d’investissement.
Principaux déposants
Les principaux déposants à la Caisse étaient, en 2006[3]:
- Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances (36.2%)
- Régie des rentes du Québec (22.8%)
- Fonds d’amortissement des régimes de retraite (18.7%)
- Commission de la construction du Québec (7.7%)
- Commission de la santé et de la sécurité du travail (7.5%)
- Société de l’assurance automobile du Québec (5.7%)
Histoire
La Caisse est créée en 1965 par une loi de l’Assemblée nationale du Québec, suite à la création en 1964 de la Régie des rentes du Québec, dont elle doit gérer les fonds.
- 1970 : Atteinte du premier milliard d'actifs le 16 janvier.
- 1976 : Cinq milliards d'actifs.
- 1978 : Premier dépôt de la Régie de l'assurance automobile du Québec.
- 1979 : Création de la Direction des financements immobiliers.
- 1980 : Dix milliards d'actifs.
- 1983 : Début des transactions sur les actions internationales.
- 1984 : Mise sur pied, avec d'autres partenaires, d'une société immobilière québécoise : la Société immobilière Trans-Québec (SITQ).
- 1984 : Premier placement privé à l'étranger.
- 1985 : Vingt milliards d'actifs.
- 1989 : Acquisition d'Ivanhoé (filiale immobilière).
- 1993 : Création du groupe Immobilier et de Cadim(filiale immobilière).
- 1993 : Premier investissement immobilier à l'étranger, à Bruxelles.
- 1995 : Cinquante milliards d'actifs.
- 1997 : Le groupe Immobilier de la Caisse est le premier propriétaire immobilier au Québec et le second au Canada.
- 1997 : Modification de la loi constitutive de la Caisse l'autorisant à investir 70 % de son portefeuille en actions, au lieu de 40 %.
- 1998 : Premier dépôt de la Commission des valeurs mobilières du Québec.
- 1999 : Cent milliards d'actifs.
- 1999 : Première émission de TACHC sur le marché public canadien.
- 1999 : Premier placement en Infrastructures (autoroute 401).
- 2001 : Acquisition de Cambridge et fusion avec Ivanhoé, ce qui amène la création de Ivanhoé Cambridge.
- 2001 : Création de CDP Capital, le gestionnaire d'actifs de la Caisse.
- 2003 : Réorganisation autour de six groupes d'investissement.
- 2003 : Première émission de papier commercial.
- 2005 : Modification à la Loi sur la Caisse : sa mission enchâssée dans une loi.
- 2005 : Séquelle des rendements inférieurs aux attentes au début du XXIe siècle, séparation des fonctions du président du conseil de celles du président et chef de direction.
- Août 2006 : Ivanhoé Cambridge achète trois centres commerciaux pour 981 millions USD, dont deux sont situés en Europe.
- Mai 2008 : Démission du PDG Henri-Paul Rousseau.
En août 2008, les autorités chinoises sanctionne CDPQ comme investisseur institutionnel : elle peut acquérir jusqu'à concurrence de 200 millions USD d'actions de catégorie A sur les marchés boursiers de Shanghai et de Shenzhen[4].
- Septembre 2008 : Nomination de Richard Guay.
- 20 novembre 2008 : Congé forcé de trois semaines pour Richard Guay en pleine crise boursière; remplacé temporairement par Fernand Perrault.
- 5 janvier 2009 : Démission de Richard Guay. Fernand Perrault le remplace définitivement.
- 25 février 2009 : La Caisse annonce une perte de 39,8 milliards CAD pour l'année 2008, soit 25 %. Une partie de ces pertes proviennent de PCAA des séries E (sans garantie de liquidités), acquis au coût de six milliards CAD[5].
Le 13 mars 2009, Michael Sabia est nommé président et chef de la direction[6]. Sa nomination, rapide, est toutefois controversée[7],[8].
Le 27 avril 2009, en partenariat avec le gouvernement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ, la CDPQ met en place un fonds de placement technologique : Teralys, doté d'un budget maximal de 825 millions CAD[9].
Notes et références
- ↑ Profil de la Caisse, selon le rapport annuel 2005.
- ↑ Résultats financiers 2006
- ↑ Rapport annuel 2006.
- ↑ La Presse canadienne, « La Caisse, investisseur institutionnel Chine », dans Le Devoir, 24 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 24 avril 2009)]
- ↑ La Presse canadienne, « La Caisse aurait investi dans les PCAA les plus risqués », dans Le Devoir, 4 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 4 mai 2009)]
- ↑ François Desjardins, « Michael Sabia hérite du casse-tête de la Caisse », dans Le Devoir, 14 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 14 mars 2009)]
- ↑ Antoine Robitaille, « Du désenchantement jusqu'à la révolte », dans Le Devoir, 14 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 14 mars 2009)]
- ↑ Alexandre Shields, « Un choix qui suscite beaucoup de scepticisme », dans Le Devoir, 14 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 14 mars 2009)]
- ↑ Alexandre Shields, « La Caisse crée Teralys », dans Le Devoir, 28 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 28 avril 2009)]
Sources
- La Caisse de dépôt et placement du Québec – Information et relations avec les médias, 2006-11-22
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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