- C.C.L.J.
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Centre communautaire laïc juif
Le Centre Communautaire Laïc Juif, ou CCLJ, est une association sans but lucratif sise en Belgique, ayant pour but de promouvoir une vision libre-exaministe du judaïsme, appuyant fortement sur la culture juive, ainsi que la paix au Moyen Orient.
Le CCLJ coordonne l'activité de la Jeunesse Juive Laïque, ainsi que de la Colonie Amitié, et possède son propre organe de presse, Regards.Sommaire
Les fondateurs
Le CCLJ est créé en 1959 sous le nom de CCSJ (Centre Culturel et Sportif Juif) par une bande de jeunes ayant survécu à la Shoah. Il est dirigé par David Susskind, que les évènements, et la fréquentation de Juifs communistes, ont détourné de son éducation religieuse. Réfugié en Suisse pendant la guerre, il milite pour l'émergence d'un judaïsme laïc, qui tente de concilier tradition et libre-examinisme. Il abandonnera progressivement le communisme.
Son épouse, Simone Susskind, née Weinberger, est issue de rescapés. Étudiante en sociologie à l'Université Libre de Bruxelles à la fin des années 60, elle se fait remarquer par son sionisme de gauche, militant en faveur d'un dialogue entre Israël et les Palestiniens.
Les buts
Le CCLJ a tout d'abord tenté de définir une identité juive laïque, basée non plus sur la tradition juive mais sur la culture et l'histoire de son peuple, jusqu'à l'un de ses avatars modernes, l'état d'Israël. Il prône une ligne politique humaniste, axée sur les valeurs de tolérance, de dialogue et d'ouverture.
Tout son programme est axé sur ces points, et sur l'éducation des jeunes. De nombreuses conférences et manifestations sont consacrées au devoir de mémoire de la Shoah, à côté de laquelle sont rappelés d'autres génocides du XXe siècle, dont celui des Arméniens (1915) et des Tutsi du Rwanda (1994), et de celui, moins connu, des Héréros (1904).
D'autres actions ont pour but de promouvoir le dialogue israélo-palestinien, ainsi que le dialogue judéo-arabe en Belgique.Les actions
Dès l'année de sa création, le CCSJ héberge un théâtre yiddish, qui présente à ses propres frais deux spectacles par an. La Colonie Amitié est créée un an plus tard, organisant des voyages en Suisse puis, à partir de 1967, à Saint-Idesbald, en Belgique. La JJL est fondée en 1963, suivie de la revue Regards deux ans plus tard. Le CCSJ devient le CCLJ en 1967.
Après avoir soutenu l'état d'Israël lors de la Guerre des Six-Jours, le CCLJ participe à la création du Comité Belge pour une paix négociée au Moyen-Orient. Il s'implique ensuite dans le combat des Refuseniks, Juifs d'URSS interdits d'émigration à l'étranger, en Israël en particulier, multipliant les conférences avec des invités prestigieux, grâce auxquelles plus de 250 000 Juifs pourront quitter l'URSS, en présence de Golda Meïr.
En octobre 1986, le CCLJ organise la Première Conférence Européenne pour un judaïsme laïque et humaniste, créant un programme de l'Année du Judaïsme pour les Bnei-Mitsva, où l'apprentissage traditionnel du jeune Bar Mitzva est remplacé par un programme plus conforme à l'idéologie laïque du centre.
Les initiatives en faveur de la paix au Moyen Orient sont poursuivies, avec des conférences où se rencontrent des figures des deux camps. Suite à l'assassinat d'Yitzhak Rabin, l'Espace Yitzhak Rabin est inauguré en 1996, en présence de son épouse, Lea Rabin.
Le CCLJ se mobilise également contre l'extrême-droite, organisant en 1998 la « Journée d'action contre l'extrême droite, » éditant 5000 brochures un an plus tard, et organisant un colloque en 2000 à la veille des élections communales du 8 octobre, devant la progression des partis ultranationalistes.
Diverses autres conférences ont été organisées depuis, notamment sur le génocide des Tutsis. Le CCLJ a par ailleurs célébré son premier mariage juif laïque en 2002.
Voir aussi
Liens externes
- Site du Centre Communautaire Laïc Juif
- Consultation de Regards en ligne
- Site des Amis Belges de Shalom Archav
- Portail de la culture juive et du judaïsme
Catégorie : Association ou organisme juif belge
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