- Bösendorfer
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Bösendorfer est une marque de pianos viennoise fondée en 1827. Elle est aujourd'hui détenue entièrement par la marque japonaise Yamaha[1].
Depuis 1827, les pianos Bösendorfer ont été joués et admirés par les plus grands compositeurs et musiciens. D'une façon originale, ce facteur peut se vanter d'être le plus lent du monde : près de 4 ans pour construire ses pianos à queue, la moitié de ce délai étant requis pour le séchage du bois.
Ignaz Bösendorfer (1794-1859) créa sa fabrique en 1827 après un apprentissage chez le facteur d'orgues et de pianos Joseph Brodmann. En juillet 1828, Ignaz Bösendorfer obtint de l'empereur d'Autriche un décret pour « fabriquer des pianos et les vendre, par droit de citoyen et de maître ». Le nom de Bösendorfer allait être désormais à jamais associé à Vienne, capitale musicale de l'Europe au XIXe siècle.
On considère aujourd'hui Bösendorfer, avec Fazioli, comme l'un des seuls fabricants pouvant rivaliser avec les pianos Steinway & Sons de fabrication allemande. Bösendorfer privilégie la fabrication d'un moindre nombre d'instruments, et dont de nombreuses caractéristiques diffèrent de celles des Steinway & sons, la principale étant un clavier réputé plus « dur », c'est-à-dire nécessitant plus de poids sur la touche pour faire sonner l'instrument.
À titre anecdotique, le Bösendorfer modèle 290, dit " Impérial ", demeure aujourd'hui un modèle emblématique de la marque, puisqu'il comporte 97 touches au lieu des 88 présentes sur les pianos de concert normaux. Ce clavier plus large comportant huit octaves complètes, est le seul à pouvoir permettre d’interpréter fidèlement certaines œuvres de Bartok, Debussy, Ravel et surtout Busoni. C'est le son particulièrement orchestral que lui confère sa table d'harmonie particulière, qui lui a valu dès sa sortie le surnom d'" Impérial ", qui n'avait pas été initialement donné par la marque. À noter, les pianos à queue de 212 cm, 225 cm et 275 cm ont quatre notes supplémentaires dans le registre des graves.
Bösendorfer ne fabrique qu'un modèle de piano droit, le 130CL.
Sommaire
Marque de fabrique
- Les pianos Bösendorfer ont une sonorité à la fois puissante et chantante.
- La ceinture des pianos à queue est en épicea massif : la caisse est donc comme une extension de la table d'harmonie.
- Le principe du cordage à corde unique (bouclettes) améliore la stabilité de l'accord et présente de grands avantages en cas de rupture.
Artistes notables jouant sur des Bösendorfer
L'un des premiers artistes à être associé aux pianos Bösendorfer fut Franz Liszt qui déclara que Bösendorfer et Bechstein comptaient parmi les rares instruments capables de supporter son jeu incroyablement puissant[2].
Dans ses mémoires, Arthur Rubinstein raconte qu'il a insisté lors d'un concert en Autriche pour jouer sur un Bechstein plutôt que le Bösendorfer présent dans la salle de concert. Après le concert, le patron de la compagnie Bösendorfer est venu dans sa loge, pour rencontrer cet artiste qui avait refusé de jouer sur un piano qui était le préféré de son homologue russe Anton Rubinstein. Arthur Rubinstein déclara qu'après cela il a toujours recherché des pianos Bösendorfer lorsqu'il a joué en Autriche.
À la fin des années 1970, après un concert à Vienne, le pianiste de jazz Oscar Peterson se tourna vers son imprésario Norman Granz et lui dit : « Dammit, Norman (...) I also gotta have such a thing »[3] (« Putain Norman, moi aussi je dois avoir un de ces trucs. »). Telle était sa réaction après avoir joué pour la première fois sur un Bösendorfer 290. Le comédien et musicien Victor Borge jouait aussi sur un Bösendorfer.
Parmi les artistes plus récents jouant également sur Bösendorfer, on peut citer le pianiste russe Sviatoslav Richter, la pianiste hongroise Annie Fischer, le pianiste allemand Wolfgang Rübsam, les pianistes autrichiens Paul Badura-Skoda et Walter Klien, le pianiste anglais Leon McCawley, le pianiste irlandais John O'Conor et les pianistes américains Cecil Taylor et Tori Amos[4]. Dans les remerciements sur son album Under the Pink, Tori Amos remercie Bösendorfer de « faire des pianos tellement géniaux ».
Le compositeur minimaliste Charlemagne Palestine a utilisé un Bösendorfer pour enregistrer en 1991 sa composition de 1974 intitulée Strumming Music. L'œuvre est composé de plus de 45 minutes de musiques durant lesquelles Palestine joue très rapidement et alternativement deux notes avec l'utilisation constante de la pédale. Au fur et à mesure que les notes se rejoignent, l'œuvre permet d'entendre différentes variétés de timbres rarement produites par le piano.
Enregistrements
Les pianos Bösendorfer apparaissent sur de nombreux enregistrements, dont voici quelques exemples :
Musique classique
- Bruno Canino a enregistré la musique de Donizetti et Rossini sur un Bösendorfer 290 modèle "Impérial" [5].
- Peter Hill a utilisé un Bösendorfer "Impérial" pour enregistrer l'œuvre complète de Havergal Brian. L'enregistrement fut réalisé au Northern College of Music pour Cameo Classics et fut grandement complimenté par John Ogdon dans la revue Tempo.
Références
- [1], "Yamaha Buys All Shares of Bösendorfer", Yamaha U.K. News & Events, 2008. Accessed 3 février 2008.
- [2], ""History", Bösendorfer Official Website, 2007. Accessed 14 janvier 2008."
- "Bösendorfer pays tribute to Oscar Peterson" 2007. Accessed 2008-02-10.
- "Full Transcript Keyboard Magazine, décembre 2003 Interview with Tori Amos. 2007. Accessed 14 décembre 2007.
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Liens externes
- Bösendorfer GmbH
- BosendorferImperial.com - site sur les pianos impérial, le système CEUS, avec des dossiers complets audio des chansons, images, etc
Catégories :- Facteur de piano
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