- Buick Reatta
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General Motors a produit ce véhicule pendant quatre ans, de 1988 à 1991 en proposant le cabriolet lors des deux dernières années de production. En tout, 21,751 modèles de cette marque ont été produits durant cette période incluant 2,437 modèles convertibles. Malgré l’engouement de nos voisins américains (il existe des clubs de propriétaires de Buick Reatta aux États-Unis), au Canada elle fut moins populaire. Était-ce à cause de son prix trop élevé d’environ 42,000$ pour le modèle coupé de 1988-89 et d’environ 55,000$ pour le modèle convertible de 1990-91. Nul ne saurait répondre correctement à cette question.
Soulignons ici que le nom Reatta est dérivé du terme hispano-américain riata qui signifie lasso. Les spécialistes en marketing y ont ajouté un « t » pour faire bonne mesure et la Reatta avait son identité propre à elle. Pour réaliser ce projet assez spécial, Buick sortira des sentiers battus et utilisera des moyens assez peu usités jusqu’à ce jour chez GM.
Bien que la Reatta ait été initialement conçue au siège social de Buick à Flint dans le Michigan et dessinée dans les studios de concepts avancés de la corporation, ce coupé a ensuite connu une carrière internationale puisqu’on décida d’avoir recours aux services de plusieurs compagnies britanniques pour en assurer le développement. Par exemple, Hawtat Whiting Design and Engineering s’est chargée de la concrétisation du design et de la construction des prototypes, tandis que Aston Martin Tickford avait la responsabilité de peindre les caisses et d’assembler certains éléments. Lamb-Sceptre a travaillé au processus de fabrication et à l’étude des machines outils. Par ailleurs la compagnie japonaise Ogihara Iron Works a obtenu le contrat des matrices d’estampage des carrosseries. Comme une bonne partie du travail de développement s’est fait en Grande-Bretagne, la plupart des tests préliminaires ont été effectués dans ce pays et en Espagne.
Cependant, dès le début des travaux, il était prévu que cette voiture serait fabriquée aux États-Unis et l’endroit choisi fut une ancienne usine désaffectée de Olsmobile à Lansing dans le Michigan. Complètement rénovée, cette usine porterait le nom de Reatta Craft Centre.
Comme la Reatta est une voiture à production limitée et qu’elle désire proposer une qualité d’assemblage au-dessus de la moyenne, on fait appel à un procédé différent. On n’utilise pas la chaîne d’assemblage traditionnelle où la voiture défile continuellement devant des ouvriers qui posent les pièces en succession. Les ingénieurs ont préféré à ce système celui des différentes stations: la opérations d’assemblage. Les gens prennent ainsi le temps qu’il faut pour assurer une pose précise des différents éléments avant de passer à la voiture suivante.
En fin d’assemblage, les lignes de la Reatta sont très distinctives. Les stylistes ont adopté des angles arrondis tout en étant modérément audacieux dans l’élaboration des formes générales. L’équipement est complet en plus d’être standard. On y retrouve des sièges électriques en cuir, des miroirs électriques, un air climatisé avec sélection de la température désirée, un volant ajustable, un ordinateur central tactile d’où l’on peut à peu près tout contrôler de l’intérieur, une radio cassette, un pilote automatique, des vitres électriques, des freins ABS à disques aux quatre roues, etc… La seule option disponible étant le toit ouvrant électrique. Elle dispose d’un moteur V6 de 3.8 litres appelé 3800, très doux et silencieux, qui développe 165 chevaux. Il en résulte un coupé qui sort de l’ordinaire et qui est facilement identifiable.
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