Brigitte Grouwels

Brigitte F. Th. J. Grouwels (née à Hasselt, le 30 mai 1953) est une femme politique flamande, membre du CD&V, qui exerce depuis 2004, la fonction de Ministre au sein du gouvernement bruxellois. Elle est chargée des Travaux publics, des Transports, de l'Informatique régionale et communale et du Port de Bruxelles.

Les débuts

Brigitte est, pendant ses études à l’université, membre des jeunes CVP. Après celles-ci (candidatures en Philologie et Histoire orientales, licences en Sciences commerciales et consulaires, études faites à la KUL et au LUC), elle effectue un stage à la Commission européenne. Puis elle a travaillé pendant 10 ans pour le service d’études du CVP-PSC. Ensuite elle travaille pour l’ONG de coopération au développement ACT (devenue suite à une fusion Trias).

Carrière politique

En 1992, elle est élue pour la première fois au sein du parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. En 1997, elle devient ministre au gouvernement flamand Van den Brande IV où elle gère les compétences pour les Affaires bruxelloises et l’égalité des chances. Après les élections de 1999, le CVP ne fait plus partie du gouvernement flamand et au niveau du gouvernement bruxellois elle cède sa place à Jos Chabert.

En 2001, Brigitte Grouwels publie, dans la revue séparatiste flamande Secessie, éditée par une députée fédérale Vlaams Blok, un article dans lequel elle demande la mise sous tutelle de la Région de Bruxelles-Capitale par la Flandre. La Secrétaire d'État émet et fait appliquer dans ce sens des propositions afin d'encourager l'utilisation des deux langues nationales au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale que ce soit en améliorant la qualité des cours de langues, en encourageant l'utilisation pratique de ces langues, en préparant les contractuels ou les fonctionnaires à la réussite les examens linguistiques du Selor qui donnent droit à une prime de bilinguisme.

Brigitte Grouwels critique régulièrement la méconnaissance du néerlandais de la part de certains francophones de la région officiellement bilingue de Bruxelles. Elle est également connue pour avoir émis deux propositions originales : un projet de création de clavier d'ordinateur flamand et l'engagement d'un poète officiel flamand pour la Région de Bruxelles-Capitale. Son slogan de campagne électorale est : Minder Frans, meer Brigitte! (« Moins de français, plus de Brigitte! »).

En 2004, Brigitte Grouwels est cette fois-ci première de liste, mais le résultat du CD&V (le nouveau nom du CVP) n’est pas assez élevé à Bruxelles pour obtenir un poste de ministre. Elle devient donc secrétaire d’État pour la Région de Bruxelles-Capitale, compétente pour la Fonction publique, l’égalité des chances et le Port de Bruxelles. Elle est en plus chargée du bien-être, de la santé et de la fonction publique au sein de la Commission de la Communauté flamande (VGC, Vlaamse Gemeenschapscommissie).

En décembre 2005, Brigitte Grouwels s'intéresse au sort des femmes violentées sur l'espace public et décide en assemblée parlementaire de commander une étude pour 2006 concernant la situation des femmes dans l'espace public et ce qu'elles y ressentent tout en envisageant de créer des cours d'autodéfense spécifiques^[1]. Comme secrétaire d'État bruxelloise à l'Égalité des Chances, Brigitte Grouwels a une attention particulière sur l'amélioration de la situation socio-économique des femmes dans un contexte bruxellois pour atteindre leur émancipation, où 15 % des habitantes sont d'origine étrangère et dont 5 % sont des femmes d'origine du Maroc.

En 2006, Brigitte Grouwels déclara à la télévision belge francophone RTL-TVi qu'elle préférait engager un flamand bilingue incompétent plutôt qu'un unilingue francophone hyper-compétent. Sa déclaration fit scandale. Aux yeux de beaucoup, Brigitte Grouwels semble plus être une militante de la cause flamande que de la défense des Bruxellois^[2]. Dans le cadre du renouveau administratif, elle demande l'instauration d'un service de plaintes de la fonction publique régionale au sein du Ministère.

En 2009, aux dernières élections du parlement bruxellois, elle s'est classée 103^e aux voix de préférence^[3] avec 0,46 % des voix^[4]. Depuis, elle est ministre au gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargée des Travaux publics et des Transports, du Port de Bruxelles et de la politique de l’Informatique. En tant que membre du collège de la Commission Communautaire Commune, elle est chargée de l’Aide aux personnes et de la Fonction publique. Pour le collège de la communauté flamande, elle a les compétences pour le Bien-être, la Famille, le Patrimoine et les Médias.

Plus récemment, Mme Grouwels a suscité une forte opposition^[5] des Bruxellois, tant francophones ^{[6] [7]} que néerlandophones, ^{[8] [9]} par son projet de bétonisation de l'avenue du Port, censé faciliter l'installation, aujourd'hui abandonnée, d'un centre logistique pour poids-lourds^{[10] [11]} dans ce quartier du Vieux Bruxelles bordant le site historique de Tour et Taxis, un projet qui conduirait à défigurer la plus grande avenue pavée de la ville, inaugurée en 1907, et à l'abattage des 300 platanes centenaires qui la bordent^[12],[13].

Notes et reférences

Liens externes

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