Bombyx moine

Bombyx moine

Lymantria monacha

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Lymantria
 Lymantria monacha
Lymantria monacha
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Lepidoptera
Famille Lymantriidae
Genre
Lymantria
Hübner, 1819
Nom binominal
Lymantria monacha
(Linnaeus, 1758)
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 Piège (à phéromones) pour Lymantria monacha (Pologne)

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La nonne ou Lymantria monacha est un papillon nocturne de la famille des bombyx. il a été décrit par Carl von Linné (1707-1778) en 1758.

Sommaire

Aire de répartition

Il est naturellement présent dans la partie paléarctique de l'Eurasie (Nord de la Chine, du Japon ainsi qu'en Corée, Russie, nord de la Turquie et nord et plus rarement ouest de l'Europe).
Il a été récemment introduit au Canada où il peut devenir ravageur, avec un potentiel localement d'espèce invasive[1].

Ce papillon plutôt rare dans une grande partie de son aire potentielle de répartition, mais il peut localement proliférer (fruitiers ou haies monospécifiques, forêts ou massifs monospécifiques de résineux) dans le nord de son aire de répartition, notamment au Canada où il a été introduit[2].

Description

Le mâle est reconnaissable à ses antennes « en plumeau » (qui captent les phéromones émises par la femelle)
Femelle de Lymantria monacha (forme mélanique tirant sur le noir), aux antennes petites et à peine visibles
Chenille

Fort dimorphisme sexuel moins important que pour le bombyx Lymantria dispar. la femelle est plus grande et ses ailes antérieures plus colorées, avec un motif plus simple que chez le mâle.

  • corps velu et trapu, L'abdomen est brun rougeâtre maculé chez la femelle de points noirs, gris foncés chez le mâle.


Des formes mélaniques brun grisâtre et noires sont citées par la littérature.

  • taille[3] : 45 à 55 mm d'envergure pour la femelle, et plus petit (35 à 45 mm) pour le mâle.
  • Ailes : les antérieures sont blanches, ornées de motifs et lignes transversales sinueuses et de couleur foncées.

Les ailes postérieures sont blanche tirant sur le gris, ou brun grisâtre, avec de minuscules taches apicales foncées.

  • antennes : courtes et dentelées (en forme de scie) chez la femelle, elles sont grandes et plumeuses chez le mâle.
  • Chenille: au stade mature (30 à 35 mm de long), elle est brun clair à brun foncé. Sa tête est orange ornée et brun pâle constellée de petites taches noires. Elle est densément couverte de poils courts (noirs et blancs) sauf sur la zone prothoracique et anale où les poils sont plus longs.
    Deux petites protubérances dorsales glandulaires bleutées sont présentes sur les quatre premiers segments abdominaux, alors que les segments 6 et 7 portent des glandes médio-dorsales orange. Une bande dorsale foncée orne le dos de la chenille, du 2nd au 11ème segments.
  • Oeuf : sphérique mais légèrement concave au centre, de 1 mm de diamètre, il est brun orangé à violacé au moment de la ponte, et prend peu à peu une teinte brune foncée. [4],[5]Keena, M.A. 2003. Survival and development of Lymantria monacha (Lepidoptera: Lymantriidae) on North American and introduced Eurasian tree species J. Econ. Entomol.. 96(1): 43-52.

Confusion possible :

Reproduction

La femelle pond de nombreux oeufs sur divers substrats (écorce ou écailles d'écorce d'arbre vivant ou de grume, produits ligneux d'emballage, produits forestiers, conteneurs qui voyagent alors avec ces oeufs[6]). A la différence d'autres bombyx, elle ne protège pas ses paquets d'oeufs par une bourre de poils abdominaux[7]. Sur les conifères, la ponte est généralement déposée sur la partie inférieure du fût et jusque dans le houppier en période d'infestation[8]


Plantes-hôtes

Picea, Larix, Abies, Pinus et Pseudotsuga.
Les genres Acer, Betula, Carpinus, Fagus, Fraxinus, Malus, Prunus, Quercus, Ulmus et d'autres essences fruitières peuvent aussi être consommée par cette espèce.

Quand elles éclosent sur des résineux, les chenilles du premier stade ne mangent que de jeunes aiguilles, délaissant les aiguilles produites les années antérieures.4 Aux second et troisième stades les chenilles peuvent consommer de vieilles aiguilles, même si elles préfèrent les jeunes .4, 95 Il arrive qu'elles ne mangent que la base de l'aiguille, l'aiguille tombant alors au sol. En cas d'infestation importante, le feuillage devient clairsemé et la cîme de l'arbre se colore prend une couleur rouille. Les arbres survivent à plusieurs défoliations de 50 % de leur feuillage plusieurs années consécutives, mais peuvent mourir après 4 ou 5 ans de défoliations intenses[9].


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Page polonaise sur cette espèce (en)

Bibliographie

Notes et références

  1. The North American Forest Commission. Exotic Forest Pest Information System
  2. Page canadienne sur cette espèce
  3. Novak,V., F. Hrozinka and B. Stary. 1976. Atlas of Insects Harmful To Forest Trees. Volume 1. Elsevier Scientific Publishing Company. New York. 125 p
  4. Keena, M., K. Shields and M.Torsello. 1998. Nun Moth: Potential New Pest. United States Department of Agriculture. Forest Service. NAPR-95-98.
  5. 94
  6. Agence canadienne d’inspection des aliments. Information sur les ravageurs. http://www.inspection.gc.ca. 1998.
  7. The North American Forest Commission. Exotic Forest Pest Information System (déjà cité, The North American Forest Commission. Exotic Forest Pest Information System. http://www.exoticforestpests.org/english/english.htm. Obtenu le 1er mars 2003.
  8. Bejer, B. 1988. The Nun Moth in European Spruce Forests. In: Dynamics of Forest Insect Populations. Patterns, Causes, Implications. Ed. A.A. Berryman. Washington State University. Pullman, Washington. Pp. 211-231.
  9. Bejer, B. 1988. The Nun Moth in European Spruce Forests. In: Dynamics of Forest Insect Populations. Patterns, Causes, Implications. Ed. A.A. Berryman. Washington State University. Pullman, Washington. Pp. 211-231.
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