Body Snatchers

Body Snatchers

Body Snatchers, l'invasion continue

Body Snatchers, l'invasion continue (Body Snatchers) est un film réalisé par Abel Ferrara en 1993. Il s'agit du deuxième remake (après celui de Philip Kaufman en 1978) de L'Invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel (1956) qui était directement inspiré du roman original de Jack Finney.

Sommaire

Synopsis

Résumé détaillé

Tout commence par le trajet en voiture dune famille dont nous faisons la connaissance. Elle est composée du père, de sa fille adolescente (Marti), de sa nouvelle femme (Carol) et de leur jeune fils de six ans (Andy). En entendant les pensées de la fille grâce à une voix off, on imagine déjà quelle est le personnage principal, et quelle napprécie pas beaucoup sa belle-mère. Elle se dit quune fois de plus, on ne lui avait pas demandé ce quelle avait envie de faire pour cet été. Sa voix sexprime dun point de vue ultérieur à lhistoire, prononçant des phrases énigmatiques du type : « Je crois que les choses narrivent pas sans raison, même si cette raison ne vous plaît pas », laissant présager une catastrophe. Ils viennent de Washington et vont passer deux mois à Fort Daly, à lintérieur dun camp militaire, le père (Steve Malone) sera chargé d'assainir « le secteur sud militaire dune agence pour lenvironnement ».

Ils sarrêtent sur la route pour faire le plein dans une station service. La jeune fille se rend dans des toilettes plutôt insalubres. Un inconnu se jette sur elle et applique sa main sur sa bouche pour lempêcher de crier. Il lui dit qu’ « ils sont , ils sont partout, ils te prennent pendant ton sommeil. Fous le camp ou tu seras la prochaine ». Elle séchappe et alerte son père. Il accourt avec un homme de la station service armé dun fusil. Lhomme a disparu. Après avoir parcouru le reste du trajet, ils entrent dans le camp militaire et découvrent la maison prévue pour leur séjour. Pendant quils déchargent la voiture, Marti va voir à létage de la maison, et trouve un lézard séché (ou sa mue) sur le rebord dune fenêtre. Elle leur fait remarquer quil ny a que deux chambres. On lui répond quelle naura quà dormir avec son frère. Elle part se promener dun air blasé dans les alentours avec son baladeur, refusant de les aider à emménager. Elle sarrête et joue du pied avec quelque chose ressemblant à un quelconque débris, perdue dans ses pensées. La voix off commente que sils avaient su ce qui arriverait, ils auraient fui

Des militaires viennent à sa rencontre et lui font sévèrement remarquer quelle est sur une zone « interdite sans laissez-passer » et donc quelle doit partir. Ils se tiennent autour delle à contre-jour. Avec leurs képis, leurs uniformes et leurs traits indiscernables, ils ont tous lair identiques. Une jeune blonde à lattitude rebelle, cheveux courts décolorés, lunettes de soleil, cheveux au vent et perfecto en cuir, arrive soudainement au volant de sa décapotable qui laisse échapper une musique tapageuse. Elle sadresse aux militaires avec insolence, puis linvite à monter en voiture avec elle. Une fois quelles sont loin, lun des militaires regarde dun peu plus près le débris qui traîne par terre et avec lequel Marti jouait du pied : cest un dentier. Une discussion sentame entre elles. Elle sappelle Jenn. La complicité sinstalle rapidement. Jenn critique copieusement les militaires («…quand tu penses quils ont été volontaires pour faire ces conneries… »). Apparemment, elle est la fille du membre le plus haut placé du camp. Jenn lemmène dans la luxueuse maison de ses parents, située à lintérieur du camp comme celle de la famille de Marti.

Sa mère sest endormie dans sa chambre avec une cigarette, sur un sofaVisiblement elle a lhabitude de se saoûler. Jenn explique tout ça dun air détaché à Marti, en regardant sa mère assoupie. Elle a même lironie de faire les présentations entre la femme inconsciente et sa nouvelle amie, tout en finissant la cigarette oubliée et le verre de vodka à demi plein. Le plan suivant nous montre une maison d on entend un homme se plaindre de ses enfants qui le traitent comme un étranger. Des ombres sapprochent et se projettent sur la porte dentrée avec la lumière des réverbères (la scène se passe de nuit). Lhomme proteste vivement en voyant deux militaires entrer chez lui. Cest sa fille qui semble leur ouvrir la porte en silence. Ensuite on voit le petit frère de Marti dans son lit, il narrive pas à dormir. Il va rejoindre ses parents dans leur chambre. Il leur dit avoir fait un cauchemar. Ils sont occupés à le consoler quand ils sont interrompus par un cri venant de lextérieur. Un homme (probablement le père de famille de la scène précédente) est en train de se faire emmener de force dans une espèce de jeep militaire. Le lendemain, Steve Malone (le père de Marti et de Andy) discute dans un bureau avec le général Platt de « guerres biologiques et chimiques » (le père de Jenn). On apprend que Steve na jamais travaillé dans larmée. Cest la raison pour laquelle leurs points de vue divergent quant aux traitements des déchets. Le général, assez antipathique, pense quil est beaucoup plus dangereux de déplacer les produits chimiques que de les laisser simplement ils sont. Il appelle le commandant et le charge demmener Steve inspecter la zone concernée pour quil fasse ses prélèvements.

On retrouve Steve la scène suivante, en train de prélever un échantillon deau de la rivière dans un bocal. Leau na pas lair très propre et il y a quelques dépôts de mousse. Lherbe est très sèche aux alentours. On entend beaucoup les insectes, comme sils grouillaient. Un major (major Collins) entame la conversation avec lui sur les effet des produits chimiques. Il a lair très inquiet. Il cherche à savoir si des effets secondaires peuvent apparaître sous forme de psychose et de paranoïa qui déformerait le sens des réalités. Il lui confie quil voit beaucoup de gens à linfirmerie qui souffrent dhallucinations obsessionnelles, qui ont peur de dormir, qui craignent des membres de leurs propres familles, et qui doutent de leurs identités et deux-mêmes. Il lui demande de le tenir personnellement au courant de ses recherches. Steve ne semble pas le prendre vraiment au sérieux et voit le major Collins comme un homme surmené.

Marti fait entrer des militaires qui viennent déposer des cartons dans leur maison, du matériel professionnel pour Steve, disent-ils. Alors quils sont censés les mettre dans le salon, elle les surprend à létage dans la chambre de ses parents. Elle leur demande ce quils font . Ils répètent quils ont des colis à livrer. Elle leur demande sèchement de partir.

À la garderie, Andy assiste à un atelier dessin. Lanimatrice les encourage en leur répétant dune voix mécanique « …cest bien, cest très bien, bon travail… ». Les enfants lèvent silencieusement leurs dessins en même temps au dessus de leurs têtes. Ils ont tous fait la même chose (gribouillis de peinture rose et noir abstrait), sauf le petit frère qui a fait une peinture multicolore. Il regarde autour de lui avec étonnement et peur mêlés. Ensuite on le voit divaguer au milieu du camp militaire parmi les soldats en entraînement. Quelquun larrête et lui demande ce quil fait . Il répond quil senfuit loin des personnes méchantes. Lhomme lemmène avec lui afin de retrouver ses parents. La scène suivante, on observe en plan subjectif un camion de ramassage dordures qui sarrête devant chaque maison. Des résidents lattendent pour y jeter des sacs poubelles pleins. Il semblerait que cétait Marti qui observait la scène par une fenêtre, car lorsque lon voit (dans la continuité du plan) lhomme qui ramène le petit frère se présenter à sa porte, cest elle qui lui ouvre. Lenfant explique à sa sœur quil sest échappé de la garderie parce quils ont tous fait la même peinture, et quensuite ils ont voulu le forcer à dormir. Steve arrive en même temps, et le petit garçon court vers lui. Marti entame la discussion avec lhomme qui a ramené son frère. Il sappelle Tim et dit être pilote dhélicoptère. Il linvite à boire un verre avec lui prochainement au « Top Gun », le seul bar des alentours.

Plus tard, tandis que ses parents sinterrogent sur les raisons du mal-être dAndy à la garderie, Jenn rend visite à Marti pour lui proposer de se promener. Elle lui présente son père et sa belle-mère. Marti suit Carol avec la permission de minuit. Au Top Gun, quelques hommes dont Tim sont accoudés au comptoir, dautres jouent au billard. Toujours aussi à laise, Jenn connaît tout le monde. Elle part jouer au billard avec lun dentre eux. Marti discute avec Tim. Des militaires font irruption dans le bar et emmènent un homme qui sétait endormi sur le zinc. Lun dentre eux est celui qui lui avait fait peur à la station service. Troublée, elle en parle à Tim, qui part le questionner immédiatement, mais celui-ci nie en bloc et met limpression de Marti sur le compte de la boisson. Finalement elle en conclut quelle a se tromper. Ils sortent marcher dans la nuit tous les deux. Elle lui parle de sa mère qui est morte quand elle avait sept ans. Elle lui propose un petit jeu permettant de mieux se connaître appelé « je nai jamais ». Le jeu consiste à lever les mains devant soi à hauteur de la poitrine pour faire baisser un maximum de doigt à lautre, en disant je nai jamais fait telle ou telle chose. À un moment, elle dit « je nai jamais eu à tuer quelquun » en repliant un doigt, mais lui reste la regarder sans baisser le sien. Un ange passe, une gêne sinstalle. « Quand ? » demande t elle, il répond que cétait au Koweït. Silence. Ils finissent par sembrasser. Pendant ce temps, des militaires sortent des espèces de cocons filandreux des marais, quils regroupent sur la rive dans le brouillard nocturne. On entend des petits sons aigus et des bruits de bulles.

Andy va voir sa mère endormie dans sa chambre. Il sapproche delle. Soudain sa tête seffrite sur loreiller et tombe en poussière. Son double nu, impassible et silencieux apparaît dans lembrasure de la porte. Lenfant se rue en hurlant dans les escaliers. Il court au rez-de-chaussée dans les bras de son père qui lui dit que ce nest rien et que sa maman est bien . Elle descend en peignoir à son tour, disant dune voix atone quil a faire un vilain cauchemar, et quelle va le remettre au lit. Lenfant crie que ce nest pas sa mère et senfuit dehors. Sa sœur arrive en même temps avec ses amis qui la déposent en voiture en buvant de la bière. Elle ramène son frère à lintérieur pendant que son père réprimande ses amis en leur précisant quelle est mineure et leur ordonne de ne plus revenir. Marti borde son frère en essayant de le rassurer. Il continue à dire que sa mère est morte et que lautre est une imposture. Marti essaye de parler à son père, mais il refuse de discuter avec elle, car il lui reproche dêtre rentrée en retard et davoir trop bu. Il dit quon ne peut pas lui faire confiance. Elle trouve cela injuste car elle na quune demie heure de retard et de plus, elle est tout à fait lucide car elle na bu quune seule bière. Elle se met en colère en disant quelle nest plus un bébé et prononce un juron. Son père reprend immédiatement cet écart de langage. Elle lui répond que cest le seul moyen de se faire entendre.

Le lendemain, on voit Carol au milieu de la route, silencieuse, toute de noir vêtue. Les camions de ramassage dordures passent. Elle jette un sac dans la benne. Au petit déjeuner, lambiance est tendue. Andy boude devant son bol de céréales et Marti rumine la dispute de la veille. Elle assène à son père quelle a hâte davoir dix huit ans pour ne plus être obligée de lécouter, il lui répond quelle nest pas obligée dattendre pour partir. Elle réplique en quittant nerveusement la table que ça les arrangerait bien de se retrouver tous les trois (faisant allusion à cette famille recomposée dans laquelle elle se sent comme une pièce rapportée). Steve demande à Andy il préfère aller aujourdhui, entre aller à la garderie ou rester avec sa mère. Un choix qui ne lenchante guère. Il répète tristement que sa mère est morte. Carol, qui est aussi dans la cuisine, ne réagit pas et regarde pensivement à la fenêtre. Un très léger sourire flotte sur ses lèvres.

À lentrepôt, la fausse manœuvre dune machine fait tomber des barils dun produit toxique sur un homme en combinaison. Steve réagit vivement et ordonne quon appelle une ambulance. Lun des agents lécarte du blessé en lui disant que ce nest rien, et quils vont sen occuper. Il ne distingue pas le visage de la personne accidentée derrière le casque de protection, mais il voit une brûlure impressionnante à la texture étrange sur sa jambe.

La scène suivante montre Marti frappant à la porte de la maison de Jenn. Le visage de la mère de celle-ci apparaît dans lentrebâillement de la porte. Elle lui ouvre froidement. Quand Marti rejoint son amie à létage, celle-ci lui fait part dun changement qui lintrigue beaucoup : sa mère a subitement arrêté de boire, alors quelle est alcoolique. Depuis le hall des gens lattendent, elle prévient sa fille quelle part jouer bridge chez les SmithJenn précise à Marti que sa mère ne sait pas jouer au bridge. Le drapeau américain descend en berne et le clairon raisonne. Le général Platt observe une cérémonie depuis la fenêtre de son bureau quand on vient linformer quun employé a été blessé lors de laccident à lentrepôt. Steve est si intrigué par la réaction des militaires et la blessure quil a vue lors de laccident, quil décide de faire discrètement dans les vestiaires un prélèvement sur le tissus de la combinaison de la victime. On le voit chez lui au téléphone avec le laboratoire, auquel il commande les résultats danalyses. Ceux-ci linquiètent à lavance, car il na jamais vu une chose pareillePendant le temps de sa conversation, Carol fixe une voisine par la fenêtre. La femme tient un bébé dans ces bras et lui rend son regard, comme si elles pouvaient communiquer par télépathie. Marti discute avec Andy sur son lit. Il lui dit quil veut rentrer à la maison à Washington. Sa sœur lui répond quils rentreront bientôt, quand son père aura fini son contrat à la base. Lenfant qui ne semble toujours pas apaisé, ajoute que « ça arrive pendant quon dort ». « Quoi donc ? » demande-t elle. « Tu meurs » répond-il. La belle-mère rompt leur discussion en rappelant à Marti que son bain est prêt. Marti quitte la chambre, ce qui permet à Carol de se retrouve seule avec Andy, pour lobliger à se coucher.

La jeune fille sassoupit dans son bain en écoutant son baladeur. On découvre alors quil y a au-dessus delle un cocon caché dans le faux plafond de la salle de bain. Des espèces de tiges sortent de la chose et se mettent à ramper à travers la grille, vers Marti qui se relaxe, les yeux fermés. Pendant ce temps, son père et sa belle-mère sont dans leur lit. Comme il est fourbu de sa journée, elle lui propose un massage, quil accepte bien volontiers. Il lui confie le tracas que lui cause ses disputes avec Marti. Elle lui répond que demain, quand il se réveillera, ce sera un autre jour, tout ira mieux, que tout sera finiIl lui dit quil laime, elle lui répond la même chose, mais de façon lointaine.

Dans la salle de bain, les tiges entourent le cou de Marti qui somnole, lune dentre elles se glisse dans son nez. Dans le faux plafond, un être commence à se former dans le cocon transparent, tel un fœtus. On entend même des battements de cœur comme le son dune échographie. Dans la chambre parentale, Carol contemple avec satisfaction les filaments qui sinfiltrent dans tous les orifices de la tête son mari endormi.

Le double de Marti est en train finir de prendre forme, mais le faux plafond ne supporte plus son poids. Il plie en faisant un bruit de taule froissée, ce qui la réveille. Elle arrache avec effroi les tiges qui lui couvrent le visage et sinfiltrent dans son corps. Elle a juste le temps de voir le plafond qui sécroule sur elle. Vision dhorreur, son propre cadavre inachevé tombe sur son corps nu et se retrouve à flotter contre elle, passant de sa matrice végétale à leau du bain. Elle réussit à sextirper de cette baignade cauchemardesque pour se précipiter dans la chambre Steve est en train de se faire dupliqueret de mourir. Elle se précipite sur lui et arrache in extremis les filaments qui absorbent sa vie. Une main venant de sous le lit saisit sa cheville. Cest la réplique convulsive et gémissante de son père, mais comme elle na pas fini sa transformation, elle retourne immédiatement se cacher en rampant sous le lit. Steve est totalement paniqué, il court réveiller Andy tandis que Carol descend calmement les escaliers pour passer un coup de téléphone à un mystérieux interlocuteur à qui elle parle en code. Steve crie à sa femme quil faut immédiatement partir dici. Tout à fait sereine et prenant soin de bien articuler, elle sadresse alors à son mari dune voix monocorde et appliquée, lui révélant par même sa vraie nature : «  veux-tu aller ? veux-tu fuir ? veux-tu te cacher ? Nulle part. Il ne reste plus personne comme toi ». Sil sendort, toute sa colère et toutes ses peurs disparaîtront, ainsi ils vivront tous les deux en parfaite osmose. Il comprend alors que lêtre qui se tient devant lui nest pas Carol. Abasourdi et incapable de repousser cette créature identique en tous points à sa femme, Steve la laisse sapprocher et le prendre dans ses bras. Marti qui revient en portant son petit frère le tire de sa triste étreinte, en lui rappelant quil faut vite senfuir. Quand tous trois passent la porte, le double de Carol les pointe de lindex en poussant une sorte de long cri inhumain pour alerter les siens de leur fuite (comme les cris simultanés de plusieurs bêtes). Ils se retrouvent aussitôt poursuivis à pied et en voiture, toute sirène hurlante, par un groupe de body snatchers. Au bout de leur course, ils arrivent face à des hommes armés qui se mettent à tirer sur leurs poursuivants pour les couvrir. Il reste donc encore des humains dans la base.

Tim est réveillé par toute cette agitation. Il shabille en vitesse tout en appelant son camarade de chambrée qui ne lui répond pas. Quatre personnes, dont son collègue, lattendent dans la pièce principale, le visage fermé. Ils lui ordonnent daller se coucher, ce quil ne comprend évidemment pas. Ils tentent de lui injecter un somnifère, mais il se débat et parvient à séchapper dehors. La famille de Marti sest cachée dans un entrepôt. Steve donne sa montre à sa fille en disant quil va chercher de laide et quil reviendra dans un maximum de deux heures. À lextérieur, le camp sest changé en champ de bataille : on entend les hélicoptères qui tournent pour débusquer les résistants avec leurs puissants projecteurs, les voitures sillonnent les petites routes en faisant retentir leurs sirènes et les haut-parleurs diffusent des messages dappel à la reddition.

Steve senferme dans la pénombre dune maisonnette, et découvre le major Collins dans le bureau en état de nervosité extrême, en train de passer un appel téléphonique. Il demande du secours, mais son interlocutrice lui répond en lappelant par son nom, alors quil ne le lui a pas encore donné. Furieux, il arrache les fils de lappareil et brandit un pistolet sur Steve, croyant avoir affaire avec un imposteur. Seuls les lampadaires du dehors éclairent la pièce, et projettent leurs ombres sur un mur blanc derrière eux. Steve lui montre quil est encore humain et lui dit quil faut réagir. Collins est complètement affolé, il pense que tout est déjà perdu et transpire à grosses gouttes. Steve le persuade de ne pas savouer déjà vaincu et de lui donner les clés de sa voiture pour lui permettre de sauver sa famille. Collins (qui est aussi docteur) engloutit des pilules pour rester éveillé et sapprête à recevoir de nouveaux visiteurs avec son arme lorsquun bruit venant de la porte dentrée se fait entendre. Six personnes, dont le général, pénètrent dans le bureau. Une discussion sengage entre eux et Collins, portant sur la protection de la vie quelle quelle soit, puis sur les avantages à se soumettre en devenant comme eux : « …plus de conflit, plus de problèmes daucune sorte… ». En se rapprochant de plus en plus, ils expliquent quils ont pu survivre, devenir toujours plus forts, et parcourir des années lumières, parce quils ont compris que le plus important est la race, et non lindividu. Cest la raison pour laquelle lhomme livré a lui-même va séteindre selon eux, car il ny a de survie que dans lunion. Dailleurs, chacun à leur tour, ils enchaînent les phrases de ce discours, comme sil sagissait du discours dune seule et même personne, soulignant la forme de symbiose dans laquelle ils vivent. Voyant la seringue dans la main du général et se sachant condamné, Collins retourne larme contre lui en disant « vous naurez jamais mon âme » et se tire une balle dans la tête. Steve, qui était caché dans un débarras durant toute cette scène, prend sa tête entre ses mains pour étouffer sa peur.

Marti et Andy chantent des comptines depuis leur cachette pour ne pas sendormir. Quand Steve revient sain et sauf, ses enfants se jettent dans ses bras. Il affirme avoir trouvé le moyen de senfuir. Ils sont en voiture et traverse la base. Il y a des rondes permanentes dans son enceinte. Marti commence à douter de lidentité de son père, car elle perçoit une étrange froideur dans son comportement. En plus, il ne lui dit pas vraiment ils vont, il se contente daffirmer quil sait ce quil fait. Il justifie son attitude en disant que cest une ruse à adopter pour duper les envahisseurs. Mais elle nest pas vraiment convaincue et commence à prendre peur. Elle serre le frein à main brutalement pour stopper la voiture et en sortir. Son père essaye de la retenir, et elle se débat vivement quand Tim apparaît. Elle lui crie de tirer sur son père, certaine que ce nest pas vraiment lui. Steve demande très calmement à Tim de poser son arme car il ne veut de mal à personne. Marti se jette sur larme de son ami et tire sur son père en plein thorax. Il sécroule. Andy s'avance vers son cadavre. Soudain celui-ci se ramollit, puis se liquéfie littéralement sous leurs yeux, ne laissant que ses vêtements sur le bitume. Marti avait raison, ce nétait pas son père, ce qui veut dire que Steve est mort. Ils partent tous les trois en jeep, mais ils sont immédiatement remarqués par un body snatcher qui pousse son cri dalerte en les voyant. Ils sont pris en chasse par des voitures et des dizaines dhommes avec des lampes torches, cependant ils parviennent à les semer. Arrivés devant un hangar, Tim laisse Marti dans la voiture pour aller chercher un hélicoptère dans le but de revenir les chercher et de senfuir plus facilement. Elle lui conseille de leur ressembler le plus possible pour les tromper, puis ils sétreignent avant de se quitter.

Une fois dans le hangar, Tim tombe nez à nez avec son camarade de chambrée et quelques extraterrestres qui semblaient lattendre ici, se doutant quil chercherait un hélicoptère. Il essaye de leur faire croire quil est maintenant lun dentre eux et explique son intention demprunter lengin par des ordres quil aurait reçu. Mais il commet une erreur en voulant les persuader de son appartenance à leur race, en disant « nous sommes tous une famille maintenant ». Cette métaphore anthropomorphique ne correspond pas à ce qui les unit entre eux, ce qui éveille leur méfiance. Toutefois, il évite de justesse de se faire démasquer, car il ne montre aucune réaction quand on lui lance pour le tester « jai baisé ta petite amie ».

Malheureusement, pendant ce temps, Marti et Andy se sont fait arrêter et emmener par une ambulance du camp. Tim les suit en vol grâce au puissant projecteur de lhélicoptère. Un plan général vu du ciel nous est dressé au passage, nous montrant diverses activités des envahisseurs, notamment dans les marais la récolte des cosses continue. Ils sont finalement emmenés à linfirmerie, de nombreuses personnes alitées sont en cours de transformation. Tim entre dans cet endroit, arborant lexpression la plus froide possible. Ils passent à côté de plusieurs personnes dont les enveloppent se vident de leurs substances et se recroquevillent sous ses yeux. Il aperçoit Marti allongée et endormie. Soudain un homme bien vivant fait irruption en se débattant avec des envahisseurs. Tim profite de cette diversion salvatrice pour réveiller Marti sans se faire remarquer. Mais son double nu se dresse subitement à côté delle, en prenant la première inspiration de sa vie (comme sortant de leau après une longue apnée). Elle le regarde calmement et lappelle par son prénom dune voix lascive, lincitant à ne pas toucher aux tubes nourriciers qui entrent dans la tête de son original. Sourd à sa demande, il les arrache énergiquement. Immédiatement, la copie se met à suffoquer, prise de spasmes, comme si elle ne pouvait respirer sans ces tuyaux. Tim secoue Marti pour quelle se réveille et réussit tant bien que mal à lemmener avec lui.

À lextérieur, le général passe en revue tous les chargements de cosses en indiquant à voie haute leur destination prévue, soit de nombreux États dAmérique. Tim et Marti marchent parmi les envahisseurs en faisant profil bas pour rejoindre lhélicoptère. Il lui suggère discrètement de partir en hélicoptère pour revenir plus tard chercher son frère, ce quelle refuse catégoriquement. Ils croisent Jenn qui semble ne plus être elle-même. Ils arrivent à faire illusion, jusquau moment Jenn dit à Marti quelle a vu son frère qui la cherchait. Elle se trahit en demandant elle la vu. Jenn alerte de suite les siens avec son cri strident et en les désignant du doigt. Ils se mettent à courir, à nouveau poursuivis par de nombreux body snatchers. Ils rejoignent très vite lhélicoptère et Tim se met à tirer sur leurs assaillants. Ils commencent à décoller quand Andy arrive en courant don ne sait , en criant à sa sœur de ne pas le laisser . Elle le récupère in extremis et le serre dans ses bras. Mais le regard de lenfant se révèle malveillant, et il agresse férocement sa sœur ainsi que Tim. Marti doit se résoudre à le jeter dans le vide pour éviter un crash. La dernière chose quil fait tandis quil tombe dans le vide, cest la pointer du doigt en hurlant. Les envahisseurs regardent lhélicoptère filer dans le ciel. Un soldat demande au général sil veut quils soient pris en chasse, il répond que cela ne sert à rien car personne ne les croira. Sous le choc de navoir pu sauver Andy, Marti fond en larmes et ne dit plus un mot.

La dernière scène montre les chargements de cosses sur la route qui se dirigent vers les autres États. Lhélicoptère largue des missiles sur eux, fait tout exploser, et pilonne la base, tandis que Marti en voix off explique son besoin de vengeance et sa haine puisquils ont tué tous ceux quelle aimait, « notre réaction fut simplement humaine ». Beaucoup dexplosions et quelques extraterrestres agonisants plus tard, on les voit demander lautorisation datterrir à Atlanta par radio. On peut se demander quelle sera la nature de ceux qui vont les accueillir. On voit à contre-jour laiguilleur qui les réceptionne sur le tarmac. Derrière lui, le soleil perce dans un ciel nuageux, et en voix off on entend de nouveau ce que le double de Carol disait à Steve, mais d'une voix très distordue : «  veux-tu aller ? veux-tu fuir ? veux-tu te cacher ? Nulle part. Il ne reste PLUS PERSONNE comme toi »

Fiche technique

  • Titre : Body Snatchers, l'invasion continue
  • Titre original : Body Snatchers
  • Réalisation : Abel Ferrara
  • Scénario : Stuart Gordon, Dennis Paoli, Nicholas St. John d'après une histoire de Jack Finney (The Body Snatchers)
  • Production : Robert H. Solo
  • Musique : Joe Delia
  • Photographie : Bojan Bazelli
  • Montage : Anthony Redman
  • Pays d'origine : États-Unis États-Unis
  • Format du son : Dolby SR
  • Format de projection : 2.35 : 1 Cinémascope
  • Format de production : 35 mm
  • Genre : science-fiction / horreur
  • Durée : 87 minutes (1h27)
  • Date de sortie: France France : 9 juin 1993
  • Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle en France

Distribution

Voir aussi

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