- Bloc des refugies
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Bloc des réfugiés
Dans les années 1950, le Bloc des Réfugiés, "Gesamtdeutscher Block/Bund der Heimatvertriebenen und Entrechteten" (GB/BHE), qui aspirait à représenter les intérêts des Allemands ethniques déplacés/expulsés/réfugiés/rapatriés après 1945, ainsi qu'à porter les revendications irrédentistes sur la scène politique, fut particulièrement puissant pendant une législature au niveau fédéral, parfois jusqu'à trois législatures successives dans certains Länder. Bien que très marqué à droite, il a fait partie de coalitions gouvernementales régionales et municipales tant avec la CDU qu'avec le SPD et avec d'autres partis, ce qui ne constitue pas un cas isolé de la part de partis ethniques, dont l'objectif est d'influencer la politique gouvernementale en faveur de la minorité qu'ils représentent, au-delà des clivages idéologiques, cf. le Svenska Folkpartiet de la minorité suédoise de Finlande ou le Mouvement des droits et libertés de la minorité turque en Bulgarie.
Sommaire
Chronologie
- 8/1/1950: création officielle au Schleswig-Holstein d'une section régionale (Landesverband) du "Block der Heimatvertriebenen und Entrechteten" (BHE)
- 27/1/1951: création officielle au niveau fédéral du "Gesamtdeutscher Block / Bund der Heimatvertriebenen und Entrechteten" (GB/BHE)
- 15/4/1961: fusion entre le DP (Deutsche Partei) et le BHE sous la dénomination "Gesamtdeutsche Partei / Bund der Heimatvertriebenen und Entrechteten" (GDP/BHE, après 1966 GPD/BHE, après 1968 GPD)
11 ans de participation électorale
Avec ses 27 députés au Bundestag (5,9%) en 1953, il devient en 1953 un partenaire de la coalition gouvernementale fédérale de droite.
Le 11/7/1955, sept de ses députés, dont le ministre fédéral Waldemar Kraft et l'ancien nazi et ministre fédéral (1953-60) des rapatriés Theodor Oberlander (1905-1998), passent à la CDU en cours de mandat. Ils y créent une structure autonome, la Vertretung der Vertriebenen.
Le 23/7/1955, le GB/BHE passe à l'opposition, faisant perdre au gouvernement sa majorité des deux tiers.
Ce parti disparaît du Bundestag en 1957 faute d'avoir atteint, avec 4,6%, la barre, nouvellement et opportunément instituée, des 5% au niveau fédéral (ou trois "mandats directs" parmi les sièges attribués au scrutin majoritaire à un tour), puis disparaît de la scène politique fédérale, même s'il participe encore aux élections suivante sous l'étiquette GDP, GDP/BHE, GPD/BHE ou GPD avec d'anciens membres du DP.
D'autres membres et organisations locales du BHE et du DP fondent le 28/11/1964, avec le Deutsche Reichspartei, le Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD, extrême-droite).
Aux élections dans le Land de Schleswig-Holstein en 1950, ce parti, sous le nom de BHE, obtint ses 15 premiers élus, avec 23,4% des suffrages (ce fut le meilleur score de son histoire), et entra dans la coalition gouvernementale régionale pendant deux mandats successifs, jusqu'en 1958. Au cours des années 50, il entra dans les coalitions gouvernementales de quatre autres Länder avec la CDU et/ou avec le SPD et/ou avec d'autres partis (voir tableau). Au conseil municipal de Munich, il obtint 2 sièges sur 60 en mars 1952, autant en 1956 et aucun en 1960. Au conseil municipal de Cologne, il ne réussit jamais à obtenir un seul siège, que ce soit en 1952 (1,8%) ou en 1956 (1,8%).
Tentative de résurrection
Le 21 juin 1997 fut remis sur pied un parti du même type, le Partei der Heimatvertriebenen und Entrechteten, plus clairement marqué à l'extrême-droite et toujours aussi désireux de revenir aux frontières allemandes de 1937. Il n'a obtenu que des scores marginaux.
Sources
- Holger Prüfert, Parteien und andere politische Gruppierungen, 1999-2001
- Lebendiges virtuelles Museum Online
- composition du Parlement allemand et résultats des élections
- élections municipales à Münich et à Cologne
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