- Biosphère (Montréal)
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Biosphère de Montréal
La Biosphère de MontréalInformations géographiques Pays Canada Province Québec Ville Montréal Adresse 160, chemin Tour-de-l'Isle, Île Sainte-Hélène Coordonnées Informations générales Date d’inauguration 1995 Informations visiteurs Site web Site officiel modifier La Biosphère est un musée de l'environnement situé sur l'île Sainte-Hélène à Montréal, dans l'ancien pavillon des États-Unis de l'Expo 67. Suite à une entente avec la ville de Montréal en 1990, c'est Environnement Canada qui reçoit le mandat de définir le concept muséal, de choisir les expositions et de voir à l'animation et à la gestion du musée.
La conception du dôme géodésique de la Biosphère, le plus imposant du genre au monde, est due à l'architecte Richard Buckminster Fuller.
Sommaire
Mission et thématiques
La Biosphère présente des activités interactives et des expositions qui permettent de mieux comprendre les grands enjeux environnementaux reliés à l'eau, à l'air, aux changements climatiques, au développement durable et à la consommation responsable.
La Biosphère offre également un programme jeunesse aux groupes scolaires et parascolaires, composé d’activités éducatives pouvant être réalisées sur les lieux, en classe, en milieu naturel ou à distance.
Histoire
Symbole d'Expo 67, la sphère de l'architecte visionnaire Buckminster Fuller marque un moment capital dans l'histoire de l'architecture contemporaine[1]. Il s'agit du plus important bâtiment de ce type au monde. Sa structure reproduit plus de 75 % de la sphère. Pendant l'exposition universelle de 1967 le bâtiment sera le pavillon des États-Unis qui y présentent sur six étages des « centaines d'artefacts et d'œuvres d'art témoignant du génie américain, ainsi que des engins spatiaux utilisés lors des vols Apollo »[1]. La sphère est le pavillon le plus visité de l'exposition avec 5 3 millions de visiteurs, des files d'attentes interminables attendant patiemment pour le visiter et se rendre au sommet de l'édifice via ce qui était à l'époque l'escalier mobile le plus long du monde[1].
En 1976, un incendie a consumé le revêtement de polymère[1],[2]. La structure, construite en acier, est demeurée utilisable et est tout ce qui reste de l'ancien pavillon[3].
En 1990, la ville de Montréal élabore un nouveau concept d'aménagement du Parc des îles[4]. Ce nouveau plan met l'accent sur la prédominance de l'eau dans l'environnement de l'ile Ste-Hélène[4]. C'est dans ce contexte qu'Environnement Canada manifeste son intérêt de s'associer au projet et de participer à sa réalisation[4]. Une entente de collaboration est signée le 9 août 1990 et Environnement Canada s'engage alors à contribuer pour un montant de 17 5 millions de dollars à l'aménagement de l'édifice de la Biosphère[4].
Le concept muséal mis de l'avant prévoit que le bâtiment sera un endroit « consacré à la mise en valeur, à l’observation, à l’éco-action et à la recherche sur l’eau et l’écosystème Grands Lacs »[4]. L'entente de partenariat prévoit aussi qu'Environnement Canada sera responsable d'élaborer l'ensemble du projet y compris les volets reliés à la mission, aux thèmes et au contenu des expositions ainsi qu'à l'exploitation de la Biosphère pendant une durée de vingt-cinq ans[4].
L'architecte montréalais Éric Gauthier remporte par la suite le concours d’architecture mis en place pour définir les plans du projet qui nécessite que le concept original de la Biosphère soit respecté tout en réaménageant les espaces intérieurs du bâtiment pour répondre aux besoins du futur musée[4].
Le musée a été inauguré en 1995[4]. En 2007, la Biosphère change son appellation de musée de l'eau pour musée de l'environnement[4].
Exposition
Une maison-exposition
En 2008, on installe la « maison solaire écoologique » tout près de la Biosphère[5]. L'objectif de cette maison-exposition est de faire la démonstration qu'il est possible de construire une maison qui respecte l'environnement tout en répondant aux besoins de ses propriétaires[5]. La maison a été construite par des étudiants en génie et en architecture de trois universités montréalaises dans le cadre d'un concours tenu en 2007 par le Département de l’énergie des États-Unis et sera en exposition jusqu'en 2013[1].
Il s'agit d'une habitation dont l'espace habitable est de 80 m² et qui intègre les dernières nouveautés technologiques en termes de construction et d'efficacité énergétique[5]. Les matériaux de construction choisis, acier pour la structure, utilisation de bois de provenance locale et l'absence d'utilisation de composés chimiques sont les principales caractéristiques de son mode construction. Les fenêtres utilisent le gaz argon pour améliorer leur efficacité et un mur végétalisé et un toit vert permettent d'améliorer la climatisation du bâtiment[5]. L'aménagement paysager de la maison a aussi été conçu de façon écologique. Des panneaux givrés permettent à la lumière de pénétrer dans la maison tout en ayant l'efficacité énergétique d'un mur[5].
L'énergie de la maison est produit par des panneaux solaires, et le chauffage radiant installé sous le plancher par un système de panneaux solaires installé sur le toit qui réchauffe un liquide qui circule ensuite dans la maison[5]. Un système géothermique permet de répondre aux besoins excédentaires. Le choix de l'éclairage et des appareils électroménagers s'est aussi fait en fonction de l'efficacité énergétique[5]. À l'intérieur la démonstration se poursuit avec l'usage de produits de consommation ayant reçus une certification environnementale[5]. On y fait aussi une large place à la domotique, ce qui permet d'automatiser le contrôle du chauffage, de l'éclairage, du niveau d'humidité et l'éclairage solaire dans la maison[5].
Un marais artificiel
Un marais artificiel a été construit pour traiter les eaux usées de la Biosphère de Montréal. La station d'épuration fait l'objet d'un suivi scientifique complet depuis son ouverture en 1995. L'approche retenue a consisté à choisir une mosaïque de communautés végétales plutôt qu'une seule. Le projet a permis d'établir que ce type de procédé est économique, qu'il ne nécessite pas d'équipement mécanique important ou de soutien énergétique, et qu'il peut s'avérer efficace sous le climat québécois[6].
Notes et références
- Hélène Clément, « Le printemps de la Biosphère », dans Le Devoir, 17 avril 2009 (ISSN 0319-0722) [texte intégral (page consultée le 28 mars 2011.)]
- http://farm4.static.flickr.com/3433/3719777684_e1183f4268.jpg Photo de l'incendie de 1976
- http://www.marathondemontreal.com/images/biosphere67.jpg Photo de l'ancien pavillon
- Histoire de la Biosphère » sur Environnement Canada. Consulté le 26 janvier 2011. Gouvernement du Canada, «
- La Maison solaire écoologique » sur Environnement Canada. Consulté le 28 mars 2011. Gouvernement du Canada, «
- Marais Biosphère de Montréal (Natura Sciences)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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