- Tombe des Taureaux
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La Tombe des Taureaux (Tomba dei Tori en italien) est une des tombes étrusques peintes[1], datée de 540-530 av. J.-C., de la nécropole de Monterozzi, proche de la ville de Tarquinia.
Sommaire
Histoire
La tombe a été découverte en 1892.
Description
La tombe contient deux chambres funéraires articulées autour d'un vestibule à columen (chambre centrale : 4,31 m x 4,52 x 2,52 (h) ; chambre postérieure de droite : 3,26 m x 2,52 x 2,00 (h) ; chambre postérieure de gauche : 3,47 m x 2,52 x 2,10 (h)).
Sont représentés deux taureaux (qui portent des masques a figure humaine[2]) qui observent ou chargent des scènes érotiques, une représentation du guet-apens de Troïlos par Achille, une chimère et un grand hippocampe. Une inscription étrusque est par ailleurs peinte sur la paroi, commençant par les mots "ARATh SPURIANA" (il s'agirait du nom de l'un des défunts).
Les peintures sont sans doute l'œuvre d'un peintre étrusque, car les peintures comportent une thématique grecque voire orientalisante mais aussi un style local.
Représentation du guet-apens de Troïlos par Achille
La scène représentée fait référence à l'histoire du héros grec Achille dans le contexte de de la Guerre de Troie guettant Troïlus, fils de Priam. Cette scène est souvent représentée sur les vases grecs et peut avoir influencé le réalisateur de la fresque. Achille se cache derrière une fontaine et tend une embuscade au jeune Troïlus arrivant à cheval. Le décor fait une grande place à la nature: au Centre, se dresse un palmier stylisé, des campanules sont disséminées dans la totalité de l'image et des fleurs de Grenade composent la bordure supérieure. Le Tombe des Tauraux est la seule tombe archaïque, qui possède une scène mythologique grecque certaine.
Représentation érotique
Sur le tympan supérieur du mur sont peints deux « groupes érotiques » associés au « mythe du taureau ». Un homme et une femme accomplissant l'acte sexuel et un deuxième homme à genoux participant aux ébats sont situés sur la porte de gauche.
La carnation des hommes est de couleur vive brun foncé, celle de la femme est blanche faisant appel à l'art égyptien. Les femmes des Étrusques sont substantiellement émancipées par rapport à celles des grecs ou des romains. Elles sont autorisées à regarder les compétitions des l'hommes, ce qui était interdit en Grèce et puni par la peine de mort. Dans les cimetières, les femmes étaient souvent indiquées comme des « maîtresses ».
La scène sur la porte de droite est communément estimée comme homosexuelle, la personne passive n'est ni homme, ni femme. À gauche, un taureau possède un visage humain, une forme de Dionysos, Achéloos l'opposant extatique du classique Apollon.
Références
- 200 sur les 6 000 du site
- Jean-Paul Thuillier, Les Étrusques, la fin d'un mystère, p. 89
Bibliographie
- (de)Robert Hess, Elfriede Paschinger: Das etruskische Italien. 5. Auflage. Köln 1985, p. 236.
- (it)Ezio Renda: Tarquinia. 1984, p. 36.
- (de)Maja Sprenger, Gilda Bartoloni: Die Etrusker. Kunst und Geschichte. Aufnahmen von Max und Albert Hirmer. München 1977, p. 107.
- (de)Stephan Steingräber: Etrurien. Städte, Heiligtümer, Nekropolen. Hirmer, München 1981, (ISBN 3-7774-3330-6), p. 384–385.
Liens externes
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