- Sirionó (peuple)
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Sirionó Populations Population totale 600= Bolivie (sud du Beni) Autre Langue(s) espagnol, sirionó Localisation des Joaquiniano (en violet, département de Beni) modifier Les Sirionó sont une ethnie amérindienne de l'Amazonie bolivienne. Ils parlent le sirionó, une langue du groupe tupi-guarani. On estime leur nombre à 600[1].
Histoire
Les Sirionó ont migré depuis des territoires situés actuellement au Paraguay et au sud du Brésil avant 1470[1]. Jusqu'au début du XXe siècle, ils nomadisent dans une zone située à la limite des départements de Beni et Santa Cruz, pratiquant l'agriculture vivrière, la chasse et la pêche. Ils sont progressivement regroupés au sein de missions catholiques, en raison de leur langue similaire au guaraní, certains se retrouvent dans les missions de Santa Rosa et Buena Vista peuplées d'amérindiens Chiriguanos. D'autres sont regroupés en 1924 dans la mission Yuracaré de San Antonio del Chapare par les Franciscains[1]. Un groupe affecté par des maladies est intégré en 1927 à la mission Guarayo de Santa Maria. À la même époque une mission évangélique regroupant 200 Sirionó est établie dans la zone de l'Ibiato[1]. En 1937, l'administration bolivienne fonde l'école de Casarbe qui fonctionne comme une réduction laïque regroupant 360 Sirionó. D'autres part, plusieurs familles s'établissent dans les grandes estancias d'élevage bovin tandis que d'autres perpétuent leur mode de vie traditionnel dans les forêts[1].
Localisation et activités
Les Sirionó habitent le sud-est du Beni[1]. Ils sont regroupés dans les communautés d'Águila, Ibiato et Pata. Ils vivent de la collecte du miel sauvage, de la pêche et de la chasse ainsi que de l'élevage et de l'agriculture vivrière[1]. Ils vendent certains produits tel le miel, le lait et du bois de chauffage et de construction dans la capitale du Beni, Trinidad. Bien que leurs communautés soient situées à proximité de cette ville, et qu'ils soient en contact avec la population urbaine par la route depuis les années 1960, ils ne s'identifient pas à cette dernière. Pour leur part les Trinitariens ont pour habitude de les qualifier de chori, un terme péjoratif[1].
En 1990, ils ont obtenu un titre de propriété collectif sur un territoire de 62 000 hectares. Cependant leurs terres sont menacées en raison du voisinage de grandes propriétés où est pratiqué l'élevage bovin et du fait qu'elles soient situées à proximité de l'axe routier Trinidad - Santa Cruz[1].
Notes et références
- (es) Las identidades en las grandes regiones de Bolivia, t. fascicule 2, UNIR [lire en ligne], p. 27-28
Catégorie :- Groupe ethnique de Bolivie
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