- Simon Joly
-
Simon Joly (1524 – après 1559) est un musicien et compositeur français, dont une œuvre a été publiée à Lyon en 1552.
Sommaire
Biographie
On sait qu’en 1552 il travaillait dans la mouvance de François de Tournon, archevêque de Lyon depuis 1552. Il suivait probablement alors une carrière obscure à Lyon, n’étant cité qu’une fois en 1557, dans un sonnet malaisé de Philibert Bugnyon[1] reproduit ci-dessous :
-
- Pindar’hellin, par ses odes Thebaines,
- Conquit l’honneur que tant l’anthrope appete :
- Non pas celuy du beau fils d’Iapete,
- Qui rabaissoit les essences hautaines.
-
- Arion Roy, par voix douces-humaines
- Que resonnoit sa harpe mignonnette,
- Obtint sauter en mer, d’une barquette,
- Predestinant qu’elles n’y seroient vaines.
-
- Par l’art issu du rené Pytagore,
- L’esprit duquel mis en toy se decore,
- Bruira toujours, Simon Joly, ta fame.
-
- Qui tes chansons orra, dira qu’Orphée,
- Ou qu’Apollon, excellent Panomphée,
- Par harmonie aus morts veut rendre l’ame.
En 1559, Joly est repéré comme organiste à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, chargé d’expertiser les orgues détruites par l’incendie survenu le 18 mai[2]. Le procès-verbal de la visite mentionne qu’il a alors 35 ans.Œuvres
On n’a de lui qu’une seule œuvre :
Psalmi quinquagesimi perpulchra, et brevis enodatio, eleganter musicè concinnata, à Simone Iolieo, musices studiosissimo. Lyon : Godefroy et Marcelin Beringen, 1552. 4 vol. 4° obl.[3].
Il s’agit d’une mise en musique à quatre voix (la dernière pièce à cinq) des 21 versets du Psaume 51 Miserere mei, paraphrasés par Jérôme Savonarole[4]. L’œuvre est dédicacée au cardinal François de Tournon, le 1er mai 1552.
Notes
- Bugnyon 1998 p. 147.
- Girardot 1849 p. 177.
- Guillo 1991 n° 27, RISM J 567. Prague NK : Tenor. Paris BNF (Mus.) : Rés Vmc 37 (Cantus et Altus).
- La tentative d’attribution de cette paraphrase à Hector Barnod proposée dans Guillo 1991 p. 259 est erronée.
Références
- Laurent Guillo. Les éditions musicales de la Renaissance lyonnaise. Paris : Klincksieck, 1991. (voir p. 258-260).
- François Lesure. Une œuvre inconnue d’un compositeur inconnu : Simon Joly. In Revue de musicologie 47 (1961), p. 198–199.
- Frank Dobbins. Music in Renaissance Lyons. Oxford : 1992.
- Philibert Bugnyon. Erotasmes de Phidie et Gélasine [1557], éd. Gabriel-A. Pérouse et M.-Odile Sauvajon. Genève : Droz, 1998 (Textes littéraires Français).
Catégories :- Naissance en 1524
- Compositeur français de la Renaissance
-
Wikimedia Foundation. 2010.