- Saliagos
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Saliagos (en grec moderne : Σαλιαγκός, donc on trouve parfois la graphie Saliangos) est un petit îlot (110 m sur 70 m, soit autour de 0,7 ha) situé entre Paros et Antiparos dans les Cyclades en Grèce.
Un habitat néolithique de pêcheurs et marins (bâtiments, objets en pierre et en terre cuite ainsi que restes de nourriture), remontant à la fin du Ve millénaire av. J.-C. y a été découvert. Il s'agit de la plus ancienne trace d'occupation dans les Cyclades. Le site a été fouillé en 1964-1965 par la British School at Athens.
Saliagos
Sommaire
Site
À l'origine, Saliagos n'était pas un îlot isolé, mais faisait partie du « grand Paros ». L'habitat était donc situé sur une petite butte au milieu d'un isthme entre les deux futures îles Paros et Antiparos[1]. Aussi, une partie de l'habitat a disparu, érodé par la mer[2].
Habitat néolithique
Trois strates ont été mises au jour. Le site était clairement un habitat avec des bâtiments rectangulaires dont le plus grand mesure 15 m sur 17 m[3].
Le site fut occupé entre 200 et 400 ans à la fin du Ve millénaire av. J.-C. La taille de l'îlot actuel ainsi que l'extrapolation liée aux parties érodées par la mer mises en relation avec les densités estimées des populations néolithiques permet d'émettre une hypothèse d'une population située entre 70 et 150 personnes. Cependant, les strates les plus récentes montrent une occupation moins forte sur un site plus petit. Il semblerait aussi que la phase suivante dans les Cyclades, après l'abandon de « gros » villages type Saliagos ait été une période de tout petits habitats dispersés[4].
Culture
Vase « calice », caractéristique de Saliagos
La « grosse dame de Saliagos », Ve millénaire av. J.-C.La poterie plutôt sombre est caractérisée par des vases dits « calice » qui ne se trouvent que sur Saliagos. Le site a aussi révélé la plus ancienne « idole cycladique » dite « Vénus stéatopyge »[3].
La population de Saliagos dans son ensemble aurait consommé entre 4,3 et 8,5 kg d'obsidienne par an, soit entre 87 000 et 174 000 kg sur l'ensemble de l'occupation. Seuls 1 à 2 % de cette obsidienne seraient originaires de l'île. Le reste fut importé de Milos, la grande source d'obsidienne alors. Saliagos utilisa autour de 0,13 % de l'obsidienne consommée alors sur l'ensemble de l'Égée. 99 400 fragments sont encore sur l'îlot de nos jours[5].
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Cyprian Broodbank, An Island Archaeology of the Early Cyclades, Cambridge, Cambridge U. P., 2002, 414 p. (ISBN 0 521 52844 5)
Liens externes
- (en) Dartmouth College
Notes et références
- Broodbank 2002, p. 118
- Broodbank 2002, p. 145
- (en) Dartmouth College
- Broodbank 2002, p. 146 et 154-155
- Broodbank 2002, p. 158
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