- Toutsurlenvironnement.fr
-
L’État français s’est engagé, par la signature de la convention d’Aarhus, à améliorer l’accès aux informations environnementales publiques. Cet engagement s’est traduit dans le cadre du Grenelle Environnement par la création d’un portail internet qui oriente vers les informations, documents et données portant sur l’environnement, disponibles gratuitement sur les sites et portails publics existants. Ce portail, baptisé toutsurlenvironnement.fr, a ouvert en juillet 2009.
Sommaire
Historique
La nécessité de faciliter l’accès du citoyen aux informations détenues par les autorités publiques concernant l’environnement a été affirmée pour la première fois lors de la conférence de Rio de Janeiro de 1992. L’État français a affirmé son engagement en ce sens à travers le texte de la Charte de l'environnement, et la signature de la convention d’Aarhus. L’idée d’un portail destiné à améliorer l’information du public a ensuite vu le jour dans plusieurs groupes de travail du Grenelle de l’environnement.
C’est l’article 52 de la loi Grenelle 1, réponse aux engagements (no 141 et no 193), qui consacre définitivement le projet :
- « L’État développera la production, la collecte et la mise à jour d’informations sur l’environnement et les organisera de façon à en garantir l’accès. Il mobilisera ses services et ses établissements publics pour créer un portail aidant l’internaute à accéder aux informations environnementales détenues par les autorités publiques ou à participer, le cas échéant, à l’élaboration de décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ».
L’information environnementale publique disponible sur internet est effectivement très riche, mais aussi difficile d’accès, de par la multiplicité des sites existants. Il fallait rendre cet accès plus facile tout en laissant à chaque acteur public sa liberté d’expression.
Par ailleurs, ce portail répond aux engagements pris par l’État français dans le cadre de la convention d’Aarhus. Le premier pilier de cette convention impose en effet de rendre accessible l’information environnementale produite par les services publics.
Acteurs et partenaires du projet
Les cinq collèges du Grenelle Environnement (État, collectivités territoriales, ONG, patronat, salariés) ont participé aux travaux du Comité opérationnel 21 à l’origine de la proposition et de la conception du portail de l’information publique environnementale. La réalisation effective du portail a ensuite été confiée, sous l’autorité du Commissariat général au développement durable (Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer), aux établissements publics sous la tutelle du ministère : l’ADEME, l’Afsset et le LNE pour les contenus, le BRGM et l’INERIS pour les aspects techniques.
Les acteurs de l’information publique qui peuvent contribuer au portail sont des services de l'État, des collectivités territoriales (communes, départements, régions, EPCI) et d’autres structures ayant une mission de service public sur l'environnement (certaines associations ou groupements d’intérêt public, par exemple).
Les contenus
Toutsurlenvironnement.fr a vocation à rassembler les informations environnementales mises à disposition sur Internet par les services publics. Le portail regroupe ainsi une variété de documents et rapports, des pages Internet, des couches d’information géographique, des bases de données, des ressources juridiques, des cartes, des tableaux de données, ... Pour cela, il s’appuie sur des sites des services publics, mais également sur des portails thématiques (portail sur le système d’information sur l’eau, portail Santé environnement, travail, Geoportail,...), ou sur des portails régionaux.
On ne trouvera pas sur ce portail les informations sur l'environnement qui émanent des acteurs privés (entreprises, particuliers, associations) qui n'ont pas de mission de service public.
Le portail n’en est qu’au prélude de son potentiel de classement des informations publiques environnementales. Si 20 000 ressources sont déjà accessibles en 2010, ce sont plusieurs centaines de millier qui devraient l’être à terme.
L'aspect technique du projet
Le portail ne stocke aucun contenu. Les adhérents référencent des URL et renseignent un certain nombre de métadonnées qui seront utiles au moteur Exalead pour flécher ces informations dans l'arborescence du portail. les métadonnées utilisées sont celles du Dublin Core et de la norme ISO 19115.
Les adhérents ont à leur disposition plusieurs modes d'alimentation de leurs notices documentaires ou métadonnées :
- une saisie manuelle, sur une interface adhérent, accessible après identification : on saisit selon un formulaire, et les métadonnées sont stockées en Dublin Core, au format XML
- un tableau Excel permet de réaliser des saisies assistées, de manière plus massive que par l'interface internet. les métadonnées sont produites en Dublin Core, au format XML zippées ; elles peuvent être alors chargées via l'interface de saisie par import du fichier compressé.
- on peut évidemment importer directement des fichiers compressés, avec des notices en XML, soit au format Dublin Core, soit conformes à la norme ISO 19115.
- enfin des moissonnages sont possibles, là encore soit selon la technique Dublin Core, via de l'OAI, soit conformément à la norme ISO 19115, via le protocole CS-W. En cas de moissonnage, une conversion des éléments de métadonnées est réalisée à l'entrée des moissonnages, afin de faire la correspondance entre les métadonnées reçues et celles nécessaires dans le portail. Cela concerne par exemple les thèmes propres au portail : ils ne sont a priori pas disponibles dans les flux de métadonnées proposées pour le moissonnage, mais ces derniers proposent en général des sujets ou des mots clefs propres à leur domaine. Ces mots clefs ou sujets sont mis en correspondance avec les thèmes du portail, via des tables de correspondance, et cette conversion est faite lors de l'import.
Les métadonnées utilisées sont décrites sur le portail, dans la partie adhérent, dans un document public[1]. La première liste de ces métadonnées a été conçue pour à la fois répondre aux besoins du portail, et pour être conforme avec le Dublin Core et la directive Inspire. L'expérience montre qu'en dehors des moissonnages ou imports automatiques de métadonnées, la liste de métadonnées ainsi retenue est bien trop importante pour les adhérents. Une simplification de ces métadonnées, et une réflexion sur les URL est en cours. Elle devrait aboutir à ne retenir en saisie directe qu'une petite dizaine de champs de métadonnées (titre, résumé, date, acteur, mots clefs, thèmes, nature de ressource, niveau de lecture, langue, vignette, ...), et à proposer la possibilité de multiplier les URL pour une même ressource, en différenciant les URL d'accès à la ressource (celles qui permettent d'accéder au document ou dans le cas de base nationale présentant des accès par département ou région, celle permettant d'accéder à ces parties de la base) et une ou des URL d'indexation (URL pointant vers plusieurs parties de la ressource et qui feront l'objet d'une indexation plein texte).
Notes
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Science de l'environnement
- Média en rapport avec le développement durable
- Site web
Wikimedia Foundation. 2010.