- Plume en haute couture
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La plume est une matière première d'origine animale qui a été utilisée dans le vêtement depuis l’époque préhistorique. Elle fut utilisée dans le monde entier et à toute époque. Aujourd’hui, on trouve la plume en haute couture et sur les costumes des danseuses de music-hall ou encore dans les costumes de cinéma.
Historique
La plume a eu, dans l’histoire, d’autres utilités que l’habillement, comme en Égypte par exemple, où elle représentait la Déesse Maât.
On peut la retrouver aussi dans les tenues des Amérindiens, où la plume d’aigle représente la paix et la sagesse.
La plume est par la suite devenue un moyen de se démarquer dans la société du XVIIIe siècle : elle n’était portée que par les nobles. On peut alors voir la reine Marie-Antoinette arborer de splendides plumes d’autruches. C’est Rose Bertin, sa couturière (qui était aussi modiste) qui a créé ces magnifiques ornements.
La plume fut « l’accessoire » en vogue du vêtement féminin jusqu’aux années 1960 car cet usage a alors été contesté par plusieurs associations de protection animalière. En conséquence, le nombre de maisons de plumassiers françaises a chuté en passant de plus de 300 dans les années 1900 à environ 50 en 1960 et pas plus de 5 aujourd’hui. Les plus connues en France sont la Maison Lemarié qui a été créée en 1880 par Palmyre Coyette puis rachetée par Chanel en 1996 et la Maison Février (1929) qui s’occupe uniquement des costumes de cabaret.
Les plumes qu’utilisent les plumassiers sont celles d’espèces comestibles (coq, faisan, autruche, pintade…) mais la maison Lemarié a conservé quelques stocks précieux comme des plumes de héron, de paon, d’oiseau du Paradis, etc.
La plume ne sert pas qu’à orner les vêtements, on peut la voir aussi sur les chapeaux et les coiffes. Cette pratique fut surtout utilisée aux XVIIIe, XIXe, et au début du XXe siècle chez les familles aisées ; vers les années 1950 elles ne servaient plus qu’aux stylistes ou pour des défilés. La personne qui s’occupe d’agrémenter ces coiffes s’appelle une modiste. La différence entre un chapelier et un modiste, c’est que le chapelier fabrique le chapeau alors que le modiste travaille sur le style, les accessoires d’un chapeau préalablement fait par un chapelier. En général, les modistes sont souvent chapeliers et vice versa.
Technique
Pour faire passer la plume de l’oiseau à la robe, il faut effectuer quelques tâches : Il faut d’abord dégraisser les plumes, c'est-à-dire les nettoyer, enlever les taches, etc. Après, il y a la teinture (si nécessaire), puis on lave encore plusieurs fois pour enlever l’excès de teinture. Il faut ensuite écarter les franges de la plume et les friser (si nécessaire). Quand les plumes sont prêtes, le plumassier va les couper, les affiner à la demande de la personne qui aura commandé le vêtement.
Galerie
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Une coiffe d'Amérindien Sioux.
Catégorie :- Vêtement mixte
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