- Pierre Valentin
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Pierre Sylvain Valentin, né le 11 décembre 1880 à Terrassettes, près d'Usson, et mort le 7 janvier 1962, est un missionnaire français qui fut évêque au Tibet et en Chine, ordinaire du diocèse de Kangding.
Biographie
Pierre Valentin entre à la société des Missions étrangères de Paris, où il est ordonné diacre, le 27 février 1904 et prêtre le 26 juin 1904. Il est aussitôt envoyé en Chine et il arrive fin 1904 à la mission de Tan-sien-lou, dans la province du Sétchouan (Sichuan aujourd'hui), en pleine montagne à la limite de la Chine et du Tibet. Il a la charge de diriger le petit séminaire dont le recrutement stagne. Il parvient à redresser la situation et à mener des élèves au sacerdoce. Il aide aussi à la procure, participe à la construction de la cathédrale (détruite aujourd'hui) et de l'orphelinat, et à l'organisation de l'hôpital.
Après la révolution chinoise de 1911, le Père Valentin est nommé pro-vicaire apostolique, en 1913, pour seconder Mgr Giraudeau.
Il est nommé, le 11 novembre 1926, vicaire apostolique coadjuteur de vicariat apostolique de Tat-sien-lou (ou Tatsienlu) et cinq jours plus tard évêque in partibus (titulaire) de Zeugma. Il reçoit la consécration épiscopale le 7 août 1927, des mains de Mgr Rouchouse, avec comme co-consécrateurs NNSS Renault, mep, et Boisguérin, mep.
Cette période est caractérisée par le développement des œuvres (orphelinat, hôpital) et la création de la « colonie Sainte-Thérèse » dont le but est de former des catéchistes dans les villages. Il bâtit une chapelle consacrée à la Vierge et fait ouvrir une léproserie à Otang-tse qu'il confie à l'ordre franciscain. Il donne en 1930 la direction du séminaire de Weisi (ou Weixi aujourd'hui) aux religieux du Grand-Saint-Bernard installés au Tibet. Le P. Maurice Tornay mourra en martyr en 1949.
Il succède à Mgr Giraudeau, qui a démissionné pour raison de santé, le 6 août 1936. Lorsque le vicariat est élevé au rang de diocèse de Can-tin (Kangding aujourd'hui), par la bulle de Pie XII du 11 avril 1946, Quotidie Nos, il en devient le premier évêque diocésain. Il confie aux rédemptoristes de prêcher des retraites au clergé à partir de 1938 et il continue à faire la tournée de ses postes de mission dans les montagnes.
Il est chassé par le nouveau pouvoir communiste et termine sa vie en France.
Il n'existe plus selon les autorités chinoises qu'un millier de catholiques dans la région autonome du Tibet. La plupart vivent dans la paroisse de Yanjing (Yerkalo en tibétain) en montagne et sont, à part quelques épouses chinoises Han, d'ethnie tibétaine. Dans cette région, se situe l'église catholique de Yerkalo. De plus aux abords des montagnes (en dehors de la région autonome du Tibet), les communautés catholiques restaurent leurs églises et retrouvent un nouveau dynamisme.
Bibliographie
- Bulletin de la Société des Missions étrangères de Paris, 1962, pp. 507-514
- Yannick Essertel, Les évêques missionnaires français entre 1815 et 1968. De la paroisse rurale à la mission outremer, Revue d'histoire ecclésiastique, université catholique de Louvain, volume 103, N°3-4, juillet-décembre 2008
Catégories :- Naissance en 1880
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