- Philosophie et Engagement
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Philosophie et Engagement est un essai du philosophe Alain Finkielkraut.
Sommaire
Introduction
Il fait le point sur les positions qu'il a défendues depuis plusieurs années et qui, pour certaines, ont donné lieu à polémiques.
Finkielkraut conçoit son rôle de philosophe et d'intellectuel comme devant analyser et le cas échéant remettre en cause un certain nombre d'idées qu'il juge préconçues ou à la mode. À partir de là, il revient sur les grands thèmes qu'il a développés dans ses livres ou débats.
Il revient sur ce qu'il appelle le « mythe de la Révolution sexuelle » dans son ouvrage Le Nouveau Désordre amoureux, où il conteste les idées de ses confrères Gilles Deleuze et Félix Guattari qui, selon sa lecture affirment que l'amour est valeur abstraite, chose « détestable »[1].
Critique de la modernité
Il revient aussi sur son thème majeur : la critique de la modernité, au moins telle que la définissent ses contradicteurs, le « tout culturel » de Jack Lang dans son livre La défaite de la pensée. Il se veut toujours « anti-moderne » dans sa critique du progressisme, d'une certain penchant à la compassion systématique.
Il analyse cette tendance lourde de la société de devenir « une société éclatée » dans l'extension du communautarisme, en particulier le particularisme musulman et il y voit des relents d'antisémitisme, disant en 2002 : « Le voilà le vrai choc des civilisations : l'Occident vit sous le régime de la critique, et le monde musulman… sous celui de la paranoïa. » Propos qu'il défend une nouvelle fois ici et qui lui ont été largement reprochés[2].
Dans sa critique de la modernité, Alain Finkielkraut englobe le communautarisme qui menace la cohésion sociale. Il parle de choc des civilisations « l'Occident vit sous le régime de la critique, et le monde musulman... sous celui de la paranoïa. » Il rappelle les grands principes de la démocratie telle que la France l'a toujours définie, idéal de liberté à travers l'égalité et la laïcité.
Pédagogie
Il prend de nouveau position pour la défense de l'école républicaine, contestant les réformes pédagogiques qu'à cause de leur nombre et de leur incohérence et de la multiplication des activités, il juge assez néfastes pour le système scolaire française.
Dans le droit fil de ses positions précédentes, que ce soit dans son ouvrage Enseigner les lettres aujourd'hui, dans le cadre de la Commission Thélot dont il a rapidement démissionné, il constate que l'école non seulement dysfonctionne pour les enfants de la bourgeoisie mais qu'elle n'est même pas une véritable chance d’intégration pour les enfants défavorisés, trop éloignée de ses objectifs initiaux d'égalité et d'émancipation[3].
Bibliographie
- Daniel Lindenberg, Le Rappel à l'ordre : Enquête sur les nouveaux réactionnaires, Le Seuil, 2002
- Sébastien Fontenelle, La Position du penseur couché : Répliques à Alain Finkielkraut, Libertalia, 2007
Références
- En finir avec les postures morales, Le Figaro Magazine, avril 1998
- La révolution 'cuculturelle' à l'école, Le Monde, mai 2000
- J'avoue tout, Le Monde, juillet 2000
- France Culture
- Voir "Le Monde" cahier Éducation n°20597 d'avril 2011
- Voir "L'Express" d'août 2004 pour son ouvrage "Au nom de l'Autre" ainsi que le livre de Hans Jonas, "Le Principe responsabilité"
- Voir l'ouvrage de la philosophe Hannah Arendt, « La crise de l’éducation », éditions Gallimard, 1972
Catégories :- Essai de langue française
- Essai paru en 1993
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