- Pat (échecs)
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- Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.
Au jeu d'échecs, le pat désigne une position dans laquelle le camp ayant le trait et n'étant pas sous le coup d'un échec, ne peut plus jouer de coup légal sans mettre son propre roi en échec. La partie est alors déclarée nulle quel que soit le matériel restant sur l'échiquier.
Le pat est improbable dans les débuts ou les milieux de partie. En finale, il est parfois recherché par un camp qui est en grande infériorité matérielle ou est causé par une maladresse de débutant dans une finale élémentaire.
Le pat est un thème fréquent dans les études d'échecs.
Sommaire
Exemples
Trait aux Noirs, qui ne peuvent pas jouer de coups légaux ; le roi noir n'est pas en échec, donc les Noirs sont pat.
Evans - Reshevsky 1963
Le pat est rare à haut niveau de compétition. Voici cependant un exemple célèbre.
Dans cette partie qui oppose Larry Evans à Samuel Reshevsky[1] illustre un exemple rare de pat. Il est parfois donné en exemple de swindle[2].
- 47. h4! Te2+
- 48. Rh1 Dxg3?? (après 48...Dg6! 49.Tf8 De6! 50.Th8+ Rg6 les Noirs restent avec une pièce de plus après 51.Dxe6 Cxe6 ou matent après 51.gxf4 Te1+ et 52...Da2+)[3]
- 49. Dg8+! Rxg8
- 50. Txg7+!
Après Rxg7 ou Dxg7, les Blancs sont pat. Si les Noirs jouent un autre coup, la tour peut continuer à donner des échecs sur la 7e rangée indéfiniment.
Anand-Kramnik 2007
Dans cette partie qui oppose Viswanathan Anand et Vladimir Kramnik lors du Championnat du monde d'échecs 2007[4], les Noirs doivent capturer le pion f5 (les autres coups sont perdants), causant le pat.
Notes et références
- (en) Evans - Reshevsky 1963 sur ChessGames.com
- Larry Evans, Chess Catechism, Simon and Schuster, 1970, p. 66. SBN 671-21531-0
- Hans Kmoch, Chess Review Mars 1964, p. 76-79
- (en) Anand-Kramnik 2007 sur ChessGames.com
Voir aussi
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