- Pascual Carlos Esteban
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Pascual Carlos Esteban, né à Buenos Aires en 1938, est un artiste peintre argentin.
Sommaire
Biographie
Son père occupe un poste important dans la compagnie pétrolière nationale(YPF) ceci fait parcourir à toute la famille l'Argentine de long en large, Esteban peint et dessine dés l'enfance. Il grandit jusqu'à 9 ans en Patagonie,ensuite et jusqu'à la fin de son adolescence toute la famille se déplace à Mendoza, Ce sont des lieux qui l'ont profondément marqué. En 1955 la famille revient à Buenos Aires et s'installe à Adrogué,banlieue sud, chic et décadente de la capitale(voir J,L,Borges). Il retourne une dernière fois en Patagonie pour travailler pendant trois ans dans la prospection de pétrole. À partir de 22 ans il décide d'abandonner toute autre activité que la peinture et s'y dédiera définitivement. Il prend des cours de peinture avec le peintre H.Solari et fait une rencontre fondamentale dans sa jeune vie d'artiste et c'est celle du poète Roberto Juarroz,qui habite aussi à Adrogué. Il deviendra un ami très cher et son maitre a penser. Cette amitié durera jusqu'au départ d'Esteban à Paris. Toujours à Adrogué il fait la connaissance d'un étudiant des beaux-arts. Ils travaillent ensemble un temps. Cet étudiant, Ivan Sagarduy (1937-2000) deviendra un peintre connu dans sa province natale.(Formosa) Enfin il se liera d'amitié avec Pablo Urbanyi, qui deviendra romancier. Cette amitié dure toujours. Il fait sa première exposition personnelle à Buenos Aires a la Galerie Lirolay en 1964 et exposera régulièrement jusqu'en 1969 ou il décide de réaliser son rêve de venir vivre a Paris. Il s'installe a Paris en 1970, en 1972 il commence sa vie de peintre avec le Salon de la Jeune Peinture. En 1986 il décide de s'installer en Normandie et en 1991 il trouve une vieille usine au bord de L'Andelle; il y vit toujours.
Son oeuvre
Au début de sa carrière Esteban est influence par l'œuvre de Paul Klee, parallèlement il est séduit par des peintres tels que Vermeer, Morandi ou Braque. Peu à peu son travail tend vers un dialogue avec le réel. En arrivant a Paris cette tendance s'affirme utilisant avec une certaine distance le rapport photographique, selon J.J.Leveque son œuvre pouvait être lu comme un hyperréalisme poétique. Il s'en éloignera peu à peu. Dans le texte de présentation du catalogue pour sa première exposition personnelle a Paris (1976), Claire Stoulig dit « tout en privilégiant la représentation du réel et sa littéralité, le peintre cherche a les modifier et les transformer. Seule (ou presque) la couleur et son rôle signifient et définissent le champ. Son autonomie est radicalement assuré dans la série des Paysages qui s'ordonnent en général en triptyques. » Pour le catalogue de la suite « Kilimandjaro »Francis Parent dit: « Et si ces images nous interrogent ainsi, c'est qu'à travers leur apparente facilité se cache le piège d'une savante construction où toutes les lignes entrainent le regardeur vers le tréfond de la peinture, vers ces terres d'ocres paradigmes de la Terre d'Origine, là où la lumière retrouvée apporte une transcendance inhabituelle dans l'Art d'aujourd'hui. En fait, si la peinture de Carlos Esteban nous interpelle autant, c'est qu'innocemment, elle va chercher dans les profondeurs les plus intimes de notre Etre, cet endroit caché, refoulé, oublié, où l'irrationnel de chacun rejoint l'irrationnel du Monde et des Civilisations. » Il pratique depuis toujours l'art du portrait et à partir des années 1980 son œuvre de portraitiste s'intensifie. Récemment il à réalisé( sur commande) le portrait de Maurice Ravel. Le Musée Nicolas Poussin, aux Andelys a présenté une exposition des ces œuvres en 1998 pour marquer les douze années du peintre en Normandie,le critique d'art Eric Wilmart écrit: « ...le château Gaillard,un triptyque réalisé spécialement pour l'exposition, a l'air d'une vielle souche d'arbre momifiée, surgie d'un monticule de végétaux luxuriants. Et puis, il y a les champs tourmentés d'Ecouis, les paysages ténébreux de Corny(ou le peintre a aussi demeuré). Partout, le ciel se déverse comme une mauvaise pluie dans la terre et se colore de boue; les cultures résistent tant bien que mal à cette conjuration des éléments et l'on sort presque abasourdi du spectacle grandiose et terrifiant à la fois de cette nature implacable. » Toute son œuvre évolue vers une figuration dans laquelle l'homme et la nature retrouvent un nouvel équilibre a travers une recherche de transcendance et beauté.
« C'est la beauté qui rend possible le monde »
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Pécheur à Pressagny
(ce tableau est un triptyque)[1]
Bibliographie
- Le Bénézit
- Le complexe de Pompei de J.J.Lévêque
- Entendre l'écrit de F.Parent
- l'Art du Nu, tome II, Éditions Patou
Liens
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