Monade (théosophie)

Monade (théosophie)

La notion de monade est utilisée et définie dans les œuvres d'Helena Blavatsky, d'Alice Bailey et d'Annie Besant comme étant l'Esprit dont parle le christianisme.

  • À son origine, la monade est l'« étincelle divine » en l'homme, provenant de l'un des sept rayons primordiaux émanés par le rayon incréé[1].
  • De ce fait : sept classes de monades[2], composent selon Blavatsky, les soixante milliards de monades humaines (terrestres).

Sommaire

Le plan physique cosmique

(ses 7 sous plans)

  • sous-plan divin (1er éther cosmique) : aspect « père », ou Shiva.
  • sous-plan monadique (2e éther cosmique) : aspect « fils », ou Vishnou.
  • sous-plan atmique (3e éther cosmique) : aspect « mère », « St Esprit », ou Brahma.
  • sous-plan bouddhique (4e éther cosmique).
  • sous-plan mental (gazeux cosmique)[3].
  • sous-plan émotionnel ou « astral » (liquide cosmique)
  • sous-plan physique ou dense (solide cosmique)

Monade : « émanée » du dieu

La monade divine (fille/fils), c'est-à-dire « émanée » du dieu, est perçue par la personne incarnée comme « son père dans les cieux », car elle apparait au mystique ou « voyant » illuminé comme le père, soit le dieu lui-même ; et tout Christ (ou Bodhisattva selon la terminologie Bouddhiste), 8e degré de l'ésotérisme théosophique, ou « homme-Christ », est alors devenu une monade vivante et divinement accomplie (Christ : « tout est accompli ! »). À partir d'elles-mêmes, les monades « émanent » les âmes, afin qu'elles soient les intermédiaires entre les « formes » corporelles « manifestées » (extériorisées en manifestation) par les âmes, en ce monde comme personnalités incarnées, et elle-mêmes, qui sont incapables de descendre plus bas que leur plan propre d'existence divine (le plan « monadique »), immédiatement en dessous du plan divin le plus bas de notre Logos (dieu créateur).

La monade, ou « esprit » : le « père dans les cieux »

L'assertion de Paul : « Christ en vous, espérance de la gloire » réfère à la monade, (en vous : en tant que « monade »), dite aussi « père dans les cieux », il suffit de se reporter à Jn17 : « le père et moi sommes un », pour admettre l'identité de Christ en tant que monade divine, ayant réalisé sa fusion en conscience et dans et avec les énergies du « dieu-père ».

Une erreur commune est de confondre la monade (l'esprit), et l'âme, qui est son intermédiaire destinée à la représenter entre elle-même et la personnalité, et à la fin des réincarnations, à réintégrer la monade l'ayant émanée à partir d'elle-même. Dans leurs personnalités successives (c'est-à-dire leurs incarnations), les humains sont inconscients, la plupart du temps, du lien existant avec leur nature divine (précisément : leur monade), et « meurent », c'est-à-dire se désincarnent avec nécessité de se réincarner, à moins de réaliser absolument une union de leurs deux principes (c'est-à-dire de leur individualité transpersonnelle et de leur personnalité d'incarnation). » La trinité « Atma-Bouddhi-Manas », qui est l'âme, a son existence sur trois plans « Atmique-Bouddhique-Manasique[4] », dont elle ne descend jamais (en conscience[5]), elle « récupère » l'essence (ici : l'énergie essentielle..) des expériences de vie dans la forme.. des personnalités successives incarnées[6], jusqu'à l'obtention d'une conscience divine transmissible dès la dernière incarnation, à la Monade qu'elle réintègre alors définitivement, on a là l'origine réelle de l'expression « rendre son âme à Dieu », la monade étant alors devenue un « homme-dieu », (homme divin) ou un « Christ », (un Bodhisattva dans l'acception Bouddhiste), ce qui était son objectif selon le plan divin d'évolution des êtres créés.

La Monade est « perçue » après la Crucifixion

La monade n'est perçue en lui-même, par l'initié, et si peu que ce soit… qu'après la transfiguration (la 3e initiation, ou le stade d'Anagamin), et plus sûrement encore après la crucifixion (4e degré initiatique, ou le stade d'Arhat). Les Maîtres après le 5e degré peuvent contacter la Monade, ceux du 6e atteignent le plan des Monades (ils "deviennent" donc par identification, des Monades vivantes (au sens ici de « incarnées », car la vie est bien plus que la seule incarnation), et ceux du 7e degré sont des Monades Réalisées (et donc des êtres réalisés : au plus haut degré de « Maître », soit : des CHOHANS ce qui peut se traduire par ... : Hommes/Christs (ou bien sûr : Femmes/Christs)[7].

La conscience monadique

Elle est celle du premier aspect[8] de la divinité, celui qui incorpore le dessein de vie et l'intention de la divinité, qui utilise l'âme de façon à démontrer au moyen de cette âme le dessein inhérent de Dieu. C'est cela qui détermine la « qualité ». L'âme incorpore ce dessein et cette volonté de Dieu tandis qu'elle s'exprime en sept aspects. La monade exprime le même dessein tel qu'il existe, uni au Mental de Dieu Lui-même. C'est évidemment là une façon de s'exprimer qui ne signifie pratiquement rien pour le penseur moyen. [15@5][9]

Notes et références

  1. H.P. Blavatsky, Abrégé de la Doctrine secrète, p. 197,198, Éditions Adyar, Paris, 2004, isbn : 285000-164-3
  2. La Généalogie de l'Homme par Annie Besant, voir : chap LES SEPT CLASSES DE MONADES
  3. Les trois subdivisions supérieures de ce sous-plan (chacun de ces sept sous-plans du plan Cosmique physique étant divisés en 7 sous-"sous-plans"..) sont les lieux de la « causalité », là sont générées, et conservées, puis activées ou épuisées les causes des réincarnations, en formes de sanctions, de rétributions ou de mérites. Ainsi nomme-t-on les trois ensembles : « plan causal », car en effet, seule la Pensée Consciente Supérieure est Causale. Le « corps de l'âme » se trouve sur le 3e sous « sous-plan » du niveau causal, or : lorsqu'il accède au sous-plan plus haut, (donc au 7e sous-plan Bouddhique à partir du haut), les causes cessent enfin et l'individualité (l'âme) ne se réincarne plus. Ce qui est l'accomplissement du voeu du Brahmane parfait : (Sk: Nachapunaravarti, « et je ne reviendrais plus »), ce qui dans les faits, reste un simple vœu pieu pour la plupart des brahmine..
  4. (Manas, autrement dit : le mental.. et la conscience mentale en résultant.. TOUT dans l'univers est énergie et "conscience".. est l'aphorisme théosophique de base..)
  5. - du moins en conscience : l'énergie/conscience de la personnalité focalisée vers l'âme, c'est-à-dire en état d'invocation, pendant la méditation, par exemple.. à la quelle répond l'évocation de l'âme à la personnalité.. ce qui constitue le "contact d'âme", et un moment privilégié (marquant jusqu'à l'inoubliable..)de la vie de la personnalité !..
  6. ou en quelque sorte endossées : comme des vêtements revêtus par des acteurs (actrices) lors de pièces de théâtre.. ne dit-on pas la scène ou le théâtre du monde ? ..
  7. Le dernier stade avant celui de Bodhisattva, lequel est le 8e degré initiatique (théosophique - hors hiérarchie), correspondant à Christ, chez les chrétiens.
  8. 1er aspect : l'aspect du 1er Rayon exprimant la puissance, ou l'aspect « père » de la trinité (dans le Christianisme), ou l'aspect "Shiva"… (dans l'Hindouisme).
  9. [15@5] réfère au titre 15 (correspond au tome II de "Psychologie Ésotérique", de : Alice Bailey), et à la page 5

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