- Max Régis
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Max Régis, de son nom complet Maximiliano Régis-Milano[1], est un journaliste et homme politique français, né en 1873 et mort en 1950, qui fut maire d'Alger élu sur une liste ouvertement antisémite.
Biographie
Max Régis naît dans une famille d'origine italienne[2]. Étudiant, il est chassé de l'université. Il convainc Edouard Drumont, l'auteur du pamphlet antisémite La France juive de se présenter à la députation à Alger, où il est élu le 8 mai 1898, avec trois autres députés antijuifs.
Régis est à la tête d'un journal antisémite, l'Antijuif[3] qui « dénonce les entrepreneurs employant des Juifs, faisant perdre leur pauvre travail à des cigarières ou à de simples cochers. Les Juifs voient leurs magasins boycottés, leurs clientes « françaises » surveillées et dénoncées, voire molestées par d’autres femmes quand elles sortent des boutiques, les cafés refusent de servir des clients juifs. » Max Régis anime en 1898 les campagnes électorales législative puis municipale fondées sur le boycott des commerces, avocats et médecins juifs. Les trente-six candidats de la liste antijuive sont élus au conseil municipal d'Alger[4] et Max Régis est deux fois maire d'Alger, en novembre 1898 et le 1er mai 1900[5], mais chaque fois doit rapidement démissionner pour éviter la suspension. Aux législatives de 1902, les quatre députés antijuifs sont battus. Régis prend la fuite et ses anciens lieutenants l'abandonnent.
Notes et références
- Richard Ayoun et Bernard Cohen, les Juifs d’Algérie. Deux mille ans d'histoire, Paris, Jean-Claude Lattès, 1982, p. 130
- Extrait de Alger 1860-1939 - Le modèle ambigu du triomphe colonial, éd. Autrement, collection Mémoires n°55 » sur le site de la Ligue des droits de l'homme de Toulon, mars 1999 Cet article est principalement sourcé à partir de : Geneviève Dermenjian, «
- l'Antijuif paraissant à la même époque à Paris. Ce journal est apparemment l'homonyme de
- Max l'antijuif, roi d'Alger » sur Le Point, 1er juin 1996 Pierre Billard, «
- Charles Cordier, Charles Cordier, l'autre et l'ailleurs, La Martinière, 2004, p. 201
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