- Monastère de Nicula
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Monastère de Nicula Présentation Nom local Mănăstirea Nicula Culte Église orthodoxe roumaine depuis 1948 ; a appartenu jusqu'à cette date à l'Église roumaine unie avec Rome, gréco-catholique ; confession d'origine discutée. Type monastère (communauté fixe depuis 1936) Rattaché à jusqu'en 1948 : évêché roumain uni avec Rome, gréco-catholique de Gherla ; depuis 1948 : archevêché orthodoxe roumain de Vadu, Feleac et Cluj Début de la construction 1552 ou 1700 suivant les historiographies et les revendications confessionnelles Fin des travaux 1905 ; depuis 2002, nouvelle église orthodoxe en construction Style(s) dominant(s) Architecture populaire transylvanienne en bois ; architecture néoclassique autrichienne ; nouveaux bâtiments en style roumain du sud et est, appelé brâncovenesc Géographie Pays Roumanie Région Transylvanie Département Cluj Ville Nicula Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Roumanie
modifier Le monastère de Nicula (roumain: Mănăstirea Nicula ou Mânăstire Nicula; hongrois: Füzesmikolaikolostor) est un lieu de pèlerinage marial situé près du village de Nicula qui appartient à la commune de Fizeșu Gherlii (région de Transylvanie, nord-ouest de la Roumanie). Au centre des pèlerinages annuels, surtout à la date du 15 août, jour de la dédicace du monastère, se trouve une icône de la Mère de Dieu, qui a pleuré en 1694 ou en 1699 suivant les documents de l'époque.
Sommaire
Étymologie
D'après l'historien hongrois du début du XXe siècle, József Kádár, dans son œuvre sur le Comitat de Szolnok-Doboka[1], le nom de Nicula dériverait du premier propriétaire de l'endroit ou de Saint-Nicolas, patron de l'église du village de Nicula. Suivant l'historien gréco-catholique du milieu du XXe siècle et administrateur du sanctuaire à l'époque, Victor Bojor, la tradition affirme que l'endroit doit son nom à un ermite du nom de Nicolae[2]. Cette dernière hypothèse, qui ne s'appuie sur aucune source historique, est reprise et développée par des auteurs plus récents, surtout orthodoxes[3].
Date de fondation
Kádár mentionne l'attestation, pour l'an 1552, de l'existence d'une église en bois (hongrois: fatemplom) sur la colline près de Nicula. Cette date se trouve dans tous les ouvrages orthodoxes comme date de fondation du monastère. Cependant, le passage en question est très embrouillé et il se peut que l'auteur ait confondu l'église paroissiale du village sur la colline dite Vergheleu avec l'église du lieu de pèlerinage de la colline Podereiul. Voilà pourquoi la large majorité des historiens gréco-catholiques, en se basant sur une inscription de 1712, sont d'avis que la première église du monastère de Nicula a été fondée par le comte et gouverneur de Transylvanie Zsigmond Kornis (latin: Sigismundus Cornis; roumain: Sigismund Corniș) et date de 1700-1705 ou 1700-1712[4]. L'adhérence à l'une ou à l'autre hypothèse indique surtout une prise de position dans les revendications qui opposent l'Église orthodoxe roumaine et l'Église roumaine unie avec Rome, gréco-catholique, dont chacune a été à un moment donné le propriétaire de l'endroit et qui chacune essaye de montrer qu'elle était le premier propriétaire de l'endroit.
Raison de la fondation
Pour l'Eglise orthodoxe roumaine, la fondation de la première église est due à l'ermite Nicolae ou à une première communauté monacale orthodoxe, dont la seule preuve pourrait être le fait que l'église du lieu de pèlerinage est désignée de mânăstire, "monastère". Pour un large pourcentage de l'Eglise gréco-catholique, la fondation de l'église est la conséquence d'une décision de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg. Suite à un conflit entre le comte Zsigmond Kornis et les habitants de Nicula pour déterminer à qui revenait une icône de la Mère de Dieu, qui avait pleuré dans l'église paroissiale de Nicula et ensuite enlevée par le comte, l'empereur aurait ordonné de ne donner l'icône ni à l'un, ni à l'autre, mais de la placer dans une église située aux marges du village de Nicula et accessible à tous les fidèles de toute confession. Cependant, cette décision est elle aussi transmise seulement par la tradition[5].
Références
- J. Kádár, K. Tagány, L. Réthy, Szolnok-Dobokavármegye Monographiája, Demeter és Kiss, Dej 1902, 177-183
- V. Bojor, Maica Domnului dela Sf. Mănăstire din Nicula, Tiparul Tipografiei Diecezane, Editura Sfintei Mănăstiri dela Nicula, 1930
- C. Nanu, I. Apostol Popescu, Mînăstirea Nicula, Arhiepiscopia ortodoxă română a Vadului, Feleacului și Clujului, 1985
- I. Bota, Mănăstirea Nicula în istoria vieții religioase a poporului român, Viața creștină, Cluj-Napoca 2001
- V. Bojor, idem
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